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Ukraine : appel à la mobilisation générale au sein de l'armée israélienne contre la Russie ... la riposte russe?

Un missile de croisière russe qui perce avec précision l'un des étages d'un long immeuble. ©Twitter

A J+4 de la méga guerre russe contre l’empire chancelant,  et alors même que les sources d’information font état de l’arrivée des premiers soldats russes à Kharkov, cette seconde ville de l’Ukraine qui compte 16% de juifs sur une population de plus d’un million d’habitants et que la bataille se poursuit de plus bel dans la banlieue de Kiev où l’agent Zelensky semble avoir reçu l’ordre de « tenir bon » en attendant que le corridor militaire reliant l’Europe de l’Ouest à l’Ukraine y dépêchent davantage d’armes, de munitions, de forces spéciales et de mercenaires US, britanniques, néerlandaises, turques, polonaises, géorgiennes entre autres, l’ambassade ukrainienne à Tel-Aviv a lancé un curieux appel à la mobilisation générale à l’adresse de quelque 50 000 colons d’origine ukrainienne qui occupent pour la plupart la bande côtière israélienne pour qu’ils rallient sans tarder les rangs des « combattants anti-Poutine » : l’ambassade qui a posté un tweet en ukrainien n’a pas hésité à exiger une mobilisation de masse puisque « le volontariat n’est pas interdit par Israël » et que, dixit l’ambassadeur, « l’hiérarchie militaire israélienne n’y voit aucun mal ».  

Vidéo: l'arrivée des soldats russes à Kharkov, 27 février/Twitter 

L’armée sioniste est-elle sur le point de s’engager directement pour le front de combat anti-russe pour sauver à la fois la peau de son agent Zelensky que son vaste projet de faire de l’Ukraine, une seconde Afghanistan propre à embourber l’armée russe et à la pousser à faire place nette en Syrie, là où ses liens avec Damas entravent l’expansionnisme israélien ?

Remarquons que le pari est fort risqué pour une entité israélienne dont les spécialistes tirent depuis quelques jours les sonnettes d’alarme dans tous les sens contre un suivisme pro-US propre à faire le lit à une « vraie alliance Russie-Résistance » au Levant. Car soyons honnête, cette alliance n’a jamais existé, en plus d’une décennie de guerre en Syrie, que sous forme fort restreinte d’un partenariat respectueux mais sans cesse mis à l’épreuve des liens viscéraux que dit entretenir Tel-Aviv avec Moscou.

Commençons par ce foutu mécanisme de coordination aérienne, brandi à tout bout de champ par le régime et qui est le responsable direct de près de 10. 000 raids aériens sionistes sur les infrastructures militaires et civiles de la Syrie, mécanisme qu’Israël affirme sans honte avoir établi avec l’armée russe dans le dos de la Résistance et qui a survécu depuis 2013 à tous les bourrasques, y compris, à l’abattage en 2018  d’un IL-20 de l’armée de l’air de la Russie et au massacre de quelque 30 des meilleurs officiers du renseignement à bord que Moscou avait chargé d’inspecter le ciel de la Méditerranée orientale pour empêcher que n’arrive, ce qui est arrivé depuis, à savoir le déploiement massif de la flotte de guerre otanienne au large de la côte ouest de la Syrie où se trouvent deux des plus grandes bases que Moscou détiennent de part le monde et par où il a la ferme attention de chasser les Etats-Unis et leurs sbires, d’Inçirlik à coup de Kinzhal et de Calibre.

Mais l’affaire de l'IL-20 est loin d’être le seul cas où le fameux mécanisme a servi Tel-Aviv de servir l’OTAN en se moquant royalement de la confiance des Russes. Fin 2021 début 2022, l’axe US/OTAN/Israël s’en est pris au port civil de Lattaquié et à deux reprises, moins pour y frapper, comme prétendue, des cargos de missiles iraniens qui eux, sont fabriqués en Syrie et au sud du Liban et déployés massivement au sud syrien, à deux pas du Golan occupé et de la Galilée que pour décoder puis discréditer la bulle de DCA russe que protège la côte ouest.

Certaines sources sont même allées jusqu’à évoquer que les F-16 israéliens « auraient testé avec succès » des dispositifs électroniques aptes à neutraliser le S-400 russe. L’affaire a provoqué la colère et l’indignation de la Russie qui a décidé alors de cesser les condamnations emphatiques et de lancer les patrouilles aériennes conjointes Su-35 russe-MiG-29 syrien, le long de la frontière du Golan occupé pour y siffler la fin de la récrée pro-Israël, une fin que la Résistance avait déjà sifflé quelques semaines plutôt à al-Tanf où les cinq drones de la Résistance ont coupé le continuum aérien de la base avec Israël quitte à en définitivement expulser les F-6 israéliens.

Mais les soldats israéliens versant le sang russe à Kiev pour le compte de l’OTAN ne vaut-il pas une riposte plus costaud que des patrouilles spectacle ou des S-300 qui ne tirent jamais ?

Reformulons : n’est-il pas grand temps pour que Poutine repense son « mol » partenariat avec la Résistance et la transforme sans méfiance en une réelle alliance militaire, qu’il renonce à cette peu de réticence pro-sioniste qu’il lui reste pour laisser l’armée syrienne abattre les missiles Air-Sol Delilah ou pourchasser les F-16 I jusque dans le ciel de Haïfa mais aussi les missiles sol-sol syriens frapper le Golan, la Galilée voir à Haïfa,? N’est-ce pas que cette guerre pour la libération de l’arrière-cours de la Russie des griffes de l’US/OTAN, guerre que Macron promet d’être long, demande à ce que la Russie se paie un fiable levier de pression anti-Occident maintenant que la machine des sanction s’est mise à rouler et qu’on arrive enfin au SWIFT ce mécanisme éminemment sioniste pour « percer l’œil de l’ours russe » ?

La feuille de route stratégique de la Résistance est claire et son caractère anti-sioniste n’en déplaise à certains milieux russes, n’a rien d’obsessionnel, dans la mesure où si la Résistance veut la peau de l’entité, c’est parce qu’elle est cette éternelle cinquième colonne par où passent inévitablement tous les projets de déstabilisation, de guerre et de violation des souverainetés des Etats et le cas ukrainien ne fait pas exception.

Que faut-il pour une alliance réelle Russie/Résistance ? Ce sont les analystes sionistes qui vont de leurs spéculations :

« Poutine pourrait restreindre Israël dans la conduite d'activités militaires au Moyen-Orient, en particulier sur le territoire syrien, quitte à compliquer la tâche au sein du mécanisme de coordination établi entre les officiers israéliens et la Russie. Or Israël craint également qu'un tel scénario ne conduise au transfert d'armes plus sophistiqué vers la Syrie voire les pays arabes de la région avec qui Israël a normalisé, car Poutine aura besoin de devises, et que ce besoin le poussera inévitablement vers de gros contrats d'armement et ce, au détriment d’Israël. Après tout, Poutine veut créer un équilibre de la terreur contre les forces militaires occidentales présentes dans la région et Israël n’en échappera pas, affirme Yosso Yehoshua, analyste de Yediot Aharonot.

Et d’ajouter : « Mais il y a pire. Poutine tend d’ors et déjà à changer son comportement concernant les attaques de l'armée israélienne sur les hauteurs du Golan. Et the last but not the least, l’Ukraine pourrait finir par rapprocher la Russie et l’Iran non seulement d’un point de vue politique, puisque cela est déjà le cas mais encore d’un point de vue militaire. Que veut dire ceci ? Laisser à l’Iran et à ses alliés de faire d’Israël une seconde Arabie saoudite ou un deuxième Emirat. Au rythme où vont les événements, la Russie s’est engagée à fortifier  irréversiblement sa position de superpuissance, et la voie pour atteindre cet objectif stratégique passe par le Moyen-Orient. Poutine en est convaincu, chaque succès des États-Unis au Moyen-Orient est une perte pour la Russie, et chaque échec de Washington est un succès pour Moscou. Y-a-t-il un meilleur allié moyen-oriental pour la Russie que l'Iran et ses alliés ? »... 

La question a l'air d'être rhétorique et ce n'est pas les occasions de coopération qui manquent.  Le recours quasi exclusif de la Russie aux missiles de précision, son refus de faire appel aux raids aériens et ce, dans le stricte souci d’éviter les pertes civiles là où les Yankee ont tout fait pour l’image de la Russie soit définitivement salie en Europe, crée déjà un langage militaire commun Russie/Résistance issu sans doute de 10 ans de combats conjoints en Syrie contre la terreur.

Mais puisque la précision ne va jamais sans la furtivité au sein de l’axe de la Résistance, Moscou n’a qu’à le demander, une dronisation de la guerre, ainsi que semble chercher le Pentagone est parfaitement à la portée. Les toutes dernières informations font état de l’intervention dans la nuit de 25 février des drones américains, de type RQ-4, Global Hawk et MQ-9 Reaper dans une attaque navale engageant six bateaux de guerre ukrainiens contre un navire russe. Le Pentagone le renie mais c’est clair la réminiscence dronesque de la guerre Bakou-Erevan titille les Yankee surtout que la Russie est  trop blindée. Après tout c’est escortés par des MQ-9 et autres Global Hawk que le fameux Mercer Street, navire israélien escorté par l’OTAN a perdu la bataille pour cause de parfaite furtivité du Shahed-136.  Il semble que le sulfure de ZnS  ou le fluorure de magnésium  utilisé dans le processus de fabrication du drone absorbe largement le rayonnement visible sans même que l'appareil ait besoin de caméra IR trop sophistiqué…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV