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Poutine doute que l'OTAN puisse tenir tête à la Russie en mer Noire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le tir d'essai d'un missile hypersonique russe Tsirkon. ©TAAS

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lors d’une apparition télévisée que l’armée russe aurait pu couler le destroyer britannique Defender sans déclencher une guerre à grande échelle, car selon ses propres termes, l’Occident sait qu’il ne peut pas gagner un tel conflit. La confiance de Poutine n’est peut-être pas tout à fait déplacée, indique le National Interest

Au cours des dernières semaines, une spirale d’escalade a été observée entre les forces russes et de l’OTAN dans la région de la mer Noire, stimulée par l’incident du HMS Defender et la réaction du Kremlin aux exercices Seabreeze en cours. Mais ces tensions peuvent-elles atteindre le niveau d’un véritable affrontement militaire en mer Noire, et quelle forme un tel conflit pourrait-il prendre ?

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Au cœur de la volatilité régionale actuelle de la mer Noire se trouve le différend territorial en cours entre la Russie et l’Ukraine sur le statut de la Crimée. Kiev et plusieurs puissances occidentales ont pris des mesures symboliques ces dernières années pour mettre l’accent sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en menant des exercices militaires à proximité ou des opérations de passage innocent dans les eaux de la mer Noire revendiquées par la Russie. Le Kremlin a répondu avec une fermeté croissante à ces incursions sporadiques, qu’il qualifie de « provocations ». 

À la fin du mois dernier, les garde-côtes et la flotte de la mer Noire ont tiré des coups de semonce et largué des bombes sur le chemin du destroyer britannique de type 45 HMS Defender pour chasser le navire de guerre des eaux territoriales revendiquées par la Russie au large de la côte de Crimée. 

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lors d’une apparition télévisée que l’armée russe aurait pu couler le Defender sans déclencher une guerre à grande échelle, car, selon ses propres termes, l’Occident sait qu’il ne peut pas gagner un tel conflit. La confiance de Poutine n’est peut-être pas tout à fait déplacée. 

Dans les années qui ont suivi l’annexion de la Crimée, la Russie n’a cessé de développer sa flotte de la mer Noire. La flotte a reçu trois frégates de missiles guidés modernisées de la classe Admiral Grigorovich, ainsi qu’un grand nombre de sous-marins d’attaque diesel de la série améliorée Kilo (Projet 636.3). Ces nouveaux navires de guerre ne sont qu’une partie de la croissance drastique des capacités russes dans la région de la mer Noire, qui comprennent également un vaste réseau de défenses antimissiles opérant à partir de la Crimée. 

Les armes tactiques les plus récentes de la Russie constituent un autre casse-tête pour l’OTAN : le missile de croisière hypersonique à ailes Tsirkon réduit la capacité des groupes de frappe aéronavals à cibler le territoire russe, tout comme le missile balistique à lanceur aérien Kh-47M2 Kinzhal.

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Pire encore, les forces de l’OTAN ne peuvent pas compter sur un soutien local important. L’autre grande puissance de la mer Noire, la Turquie, est un membre de l’OTAN qui a constamment entravé les objectifs de sécurité de l’alliance tout en poursuivant des liens militaires et économiques plus étroits avec Moscou.

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L’Ukraine, la Roumanie et la Géorgie peuvent fournir et fourniront presque certainement un accès portuaire et un passage maritime aux forces américaines, mais n’ont pas les capacités navales pour apporter des contributions militaires significatives au-delà de cela.

L’armée russe a les moyens de monter une campagne A2/AD efficace contre les forces alliées dans la mer Noire, dissuadant et imposant des coûts aux ressources de l’OTAN dans les premières étapes d’une guerre régionale.

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Les scénarios réalisables ne manquent pas qui pourraient conduire à un conflit plus large de la mer Noire, y compris un éventuel renouveau de l’incident du détroit de Kertch, d’autres opérations de passage innocent à l’ouest au large des côtes de Crimée, ou les dangers implicites dans les deux parties menant des exercices militaires à grande échelle sous le nez les uns des autres.

Aussi disparates qu’ils soient, ces scénarios ont tous une chose en commun : aucun d’entre eux n’offre autant qu’un indice d’une victoire rapide et convaincante de l’OTAN.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV