TV

Triple Apocalypse : missiles tactiques fabriqués par le Hezbollah; les F-16 israéliens cloués ; la bataille ramenée au sol ...

Le missile avec le nom de code BM-250 (Tasnim)

L’inouï dans ce raid nocturne qu’a mené cette nuit de 16 à 17 février l’armée de l’air aux abois d’Israël d’abord contre le sud de Damas puis contre son ouest, pour la bonne et simple raison que ses F-16, verrouillés par de puissants radars syro-libanais n’ont pas osé tirer, ne serait-ce qu’un seul missile air-sol « Delilah » et que partant, le tout a été ramenée aux unités d’artillerie israéliennes, qui elles, positionnées au Golan occupé, se sont mises à tirer des « obus de mortier » et non pas comme annoncé par une littérature médiatique trompeuse, « des missiles sol-sol », est que l’entité avoue ce jeudi matin l’avoir préparé depuis un certain temps comme s'il respectait un agenda. Ce jeudi matin le chroniqueur de Yedioth Ahronoth écrit que « l’armée de l’air s’attendait depuis plusieurs jours l’ordre de tir », un ordre de tir qui ne venait visiblement pas quand soudain il est tombé du haut ce jeudi et qu’Israël est passé à l’acte avec le feu vert russe ».

Pour la première fois depuis 2013, date à laquelle l’entité sioniste, littéralement pris de court par les premiers signes du cuisant échec du projet « Émirat syrien » s’est mis frénétiquement et avec « le feu vert russe » à raser les infrastructures militaires et civiles syriennes, sous prétexte d’avoir à couper l’autoroute balistique Iran-Syrie-Hezbollah, ainsi que l’a évoqué mercredi soir dans son discours-choc le secrétaire général du Hezbollah, Israël fait là non pas seulement une revendication à demi-mot comme elle en avait l’habitude, mais un aveu et de plus cuisant : sa campagne de guerre dans la guerre ne va plus de soi, elle a du mal à convaincre même la Russie de Poutine qui n’en déplaise à Tel-Aviv, a déployé ce mardi ses bombardiers stratégiques Tu-22 à Hmeimim quitte à y dévoiler ses réserves de missiles hypersoniques Kinzhal prêts à l’emploi en Méditerranée orientale où selon une toute dernière information, les flottes américaines, britanniques et françaises sont en débandade par crainte d’en subir quelques-uns, façon de mettre les points sur les i, de séparer le bon grain syrien de l’ivraie sioniste.

Mais que s’est-il passé entre temps pour qu'une campagne de guerre dans la guerre érigée il n’y pas si longtemps en un « passe-temps des F-16 israéliens », devienne un fardeau au point tel que l’entité prenne ses précautions comme si elle marchait sur les œufs ?

La réponse est à rechercher du côté du Hezbollah ! Le mercredi 16 février quelques heures avant que le centre de commandement aérien inter Résistance avec des radars et des unités d’interceptions placées quelque part à Qalamoun, à la Bekaa et à Damas ne verrouillent sur les F-16 israéliens, venus tenter une nouvelle frappe aérienne contre le sud de Damas et qu’elles ne les pousse à se replier à toute allure dans le nord d’Israël pour céder misérablement place aux obus de mortier, le Secrétaire général du Hezbollah qui fêtait sa 30e année de fin stratège de subtile commandant militaire à la tête de la Résistance libanaise, a sonné la fin de la crée et partant celle de la campagne de guerre dans la guerre :

« Les mouvements de Résistance dans la région ont une vision réaliste, il ne s’agit pas d’espoirs ni d’illusions, nous pensons que l’entité sioniste est une entité temporaire qui est en déclin. «Israël» ne peut pas occuper le Liban, il ne peut non plus établir un État du Nil à l’Euphrate. Le «Grand Israël» est tombé en 1985, 2000 et 2006, la trajectoire de son entité sioniste est descendante. Nous sommes face à une entité en détresse et une armée qui est dans une situation désespérée et qui se dirige vers le déclin, le sort de cette entité est lié au sort de son armée. »

« (…) or incapable de déclencher une guerre directe contre le Liban, Israël a inventé « la bataille entre les guerres », laquelle comprend un certain nombre d’opérations sécuritaires à l’instar de l’envoi de drones vers la banlieue sud comme cela s’était passé depuis deux années ou ces raids en Syrie qui ont pour but de freiner l’acheminement d’armements de qualité au Hezbollah depuis l’Iran. Or le fait de torpiller ces convois qui s’est avéré une menace pour la Résistance. Mais celle-ci appartient à une école où toute menace est vouée à devenir une opportunité… Sur cette base nous avons développé nos capacités pour fabriquer sur place nos armements. Nous avons transformé les milliers de missiles dont nous disposions en missiles de précision. Nous n’avons plus besoin de les transporter depuis l’Iran… Et depuis quelques années aussi, nous fabriquons sur place les drones et n’avons plus besoin d’en importer depuis l’Iran. Idem pour notre Défense aérienne qui a récemment été activé dans le sud du Liban contre les drones israéliens » et « à Damas contre l’aviation sioniste ».

N’est-ce pas la fin de partie pour Israël ? Une industrie militaire capable de fabriquer des missiles tactiques est née aux portes de l’entité, une perspective qui fausse la totalité des spéculations en vigueur jusqu’à présent qui se joue du nombre de missiles quotidiens du Hezbollah à tirer sur l’entité. Une fabrique de missile tactique, cela veut dire bien plus que 1 500 engins lancés chaque jour ou 230 000 missiles déposés dans des entrepôts du Hezbollah en tout et pour tout.

Et puis ce n’est plus seulement le missile de précision avec quoi une Armée de l’air israélienne prise entre deux feux, celui de la DCA syrienne et celui de la DCA libanaise totalement synchronisé, devra composer mais aussi avec les drones.

Car, Nasrallah l’a dit et on le croit sur la parole, en fabrique des masse avec en toile de fond un arsenal dronesque composé non pas de 200 mais de 2000 UAV, si on en croit ALMA, l’institut de recherche pour la sécurité israélienne qui vient de publier un rapport alarmant. Mais la plus grosse révélation de Nasrallah en cette nuit historique de 16 février va bien au-delà de celle portant uniquement sur l’existence d’une industrie de défense libanaise, basée sur un savoir-faire local et génératrice de missiles et de drones, et donc indépendante de toutes les autres parties au sein de l’axe de la Résistance, une industrie propre à changer de fond en comble la règle d’engagement au Levant, voire dans l’ensemble de la région puisque dixit la chaîne 12, « elle autonomise le Hezbollah, rend parfaitement ridicule la campagne entre deux guerres et lui donne de quoi faire de chaque raid aérien israélien contre la Syrie un alibi pour riposter non pas depuis le Liban mais en Syrie même conte Israël ». Mais alors quelle est cette méga révélation ?

La Résistance vient de déplacer le combat contre l’entité depuis l’air vers le sol là où le Hezbollah brille de tous ses éclats, aux dépens d’un ennemi sioniste qui en a perdu toute aptitude dès 2009, date à laquelle l’armée de terre israélienne a éclaté en mille morceau dès que son premier Merkava a été pulvérisé par un missile Kornet hezbollahi. Depuis juin 2021, c’est le second changement de paradigme imposé à Israël, le premier tant quand les drones Shahed-136 de la Résistance yéménite ont pris d’assaut un navire espion US en mer d’Oman avant d’y liquider deux agents sioniste et ce, en riposte à un raid aérien meurtrier d’Israël contre Alep où prenait part l’Amérique et ses Tomahawk.

Le recours de l’armée israélienne cette nuit de 16 à 17 février et pour la seconde fois depuis le début de février aux unités d’artillerie en est la preuve, Israël reconnaissant ainsi avoir perdu à la fois la bataille dans le ciel au Levant et son propre ciel tout court, les missiles intercepteurs syro-libanais ayant tout récemment pourchassé jusqu’à Umm al-Fahm et la Galilée les chasseurs israéliens.

Vidéo: les unités Radwan/harbi Press 

Mercredi peu avant que Nasrallah provoque sa tempête, la force d’élite du Hezbollah, Radwan faisait publier une vidéo mettant en scène les exercices de ses effets dans de dures conditions climatiques : « Ce sont des images tournées sur les hauteurs du sud Liban non loin du Golan, tout près de là où les commandos du Hezbollah s’exercent à mener des opérations d’infiltration et à venir le jour J s’emparer des colonies de la Galilée sous protection rapprochée des tirs de missiles et sans doute de drones !

Le Radwan y est montré en train de s’exercer à un hauteur de 1 370 m au dessus de la mer, vêtus des combinaisons blanches et à bord des snowboard et tirant sur des « Étoiles de David ». Les effectifs manient aisément les armes automatiques avec la même dextérité que des unités élites de montagne au sein de n’importe quelle armée sophistiquée du monde. De ces forces on n’en voit que dans les rangs de l’armée autrichienne, allemande, indienne et française. Or la force équivalente au sein de l’armée israélienne, la dénommée « Monts Alpins » est liée à une unité de réserve d’infanterie sous le commandement du nord et qui opère non loin de Jébal al-Cheik…Est-elle autant performante vu qu’elle est formée de réservistes » ?

La question a l’air d’être rhétorique. Et dire que cette bataille que Nasrallah a ramené au sol au détriment de l’armée de l’air sioniste compte au contraire de 2006 deux armes nouvelles, drone et missile tactique. Qu’au sein de l’axe de la Résistance, l’armée de terre est la seule au monde à avoir été « balistisée ». Lors de l’un de ses récents exercices, la Force terrestre du CGRI dévoilait un curieux engin, sans nom mais visiblement appartenant à la famille Fateh-110, l’emblématique missile de la Résistance : le BM- 250. C’est une version minimisée de Fateh-110 mais contrairement au missile Fateh-110, qui a un diamètre de 610 à 616 mm, son diamètre ne va pas au-delà de 456 mm. En termes de longueur, le Fateh-110 de quatrième génération fait 8 850 mm de long, tandis que le BM-250 fait 7 235 mm de long.

 

Et puis ce missile est stocké en trois parties distinctes : le moteur à combustible solide, la section de guidage et de contrôle et la section ogive, ce qui rend son stockage infiniment plus facile. Le super BM-250 pèse donc la moitié du poids du Fateh-110, mais avec 83 % de sa portée, ce qui est considéré comme un changement majeur en termes de logistique et qui permet de lancer plusieurs missiles à partir d’un seul lanceur au lieu de deux pour Fateh-110. En effet, rien qu’en termes de poids, un Fateh-110 peut être remplacé par deux missiles BM-250 sur un véhicule mobile. Une portée minimale de BN-250 de 150 km soit égal à celle de Fateh-110 pour deux fois le nombre de Fateh, c’est cela la puissance d’une artillerie "balistisée" qui au contraire de celle d’Israël en cette nuit de 16 février ne ratera aucune cible.

Vidéo: le BM-250

Et puis BM-250 utilise comme Fateh-110 du combustible solide de HTPB, ce qui en élargit la précision par rapport aux anciens modèles avec une marge d’erreur de moins de 35 mètres. Ce combustible solide qui amplifie aussi sa durée de stockage. Et the last but not the least, étant donné que le diamètre de BM-250 (456 mm) est presque la moitié de celui de Fateh-110 ( 610mm) il est possible de l’embarquer sur des bateaux rapides et en faire un usage naval.

Photo: les lanceurs mobiles des M-250

Interrogé par les journalistes sur la raison pour laquelle le BM-250 n’a pas de nom, certaines sources auraient affirmé qu’il s’agirait de respecter « les droits d’auteur ». Le BM-250 est-il le premier engin fabriqué par le Hezbollah ? Plus que possible. Décidément l'autoroute balistique Iran-Hezbollah est à double sens ….Et dire que l'engin est fait en sorte qu'il est à la fois, aérien, terrestre et naval... 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV