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Guerre anti-US bat son plein à Deir ez-Zor, après le contingent terrestre US, c'est au tour des avions américains !

Drone cible abattu par AD-08 iranien(Cap)

Est-ce un front de riposte-éclair, parfaitement inattendu, et infiniment plus explosif, plus dévastateur que n’importe quelle salve de missiles M-600 syriens à s’abattre sur le Golan occupé, sur Haïfa ou encore au Néguev non loin de Dimona qui s’ouvre ? visiblement. Selon des sources bien informées la frappe aux missiles air-sol du 31 août qui visait à chasser de l’aéroport d’Alep un IL-76 iranien que l’entité, terrorisée à l’idée d’avoir à faire face sous peu aux missiles côte-mer du Hezbollah croyait être bourré de « Soumar », KH-55 iranisé d’une portée de 1500 km, frappe qui, impliquant huit F-16 s’est même étendu à la banlieue de Damas sans pouvoir pour autant empêcher la fatidique cargaison d’être déchargée à temps, n’en a pas fini de faire des vagues.

Outre qu’elle a été une royale déculottée en termes de technique de ciblage aérien puisqu’à Alep n’a été touchée que la partie la moins utilisée de de la piste tandis qu’à Damas l’entité s’est fait littéralement avoir en prenant une petite base aérienne limitrophe pour l’aéroport de Damas en soi, quitte à provoquer des rires des spécialistes qui en ont maudit la cécité au bout de 10 de campagnes de guerre dans la guerre incessante, le raid anti-Iran sioniste s’est avéré singulièrement coûteux pour les Yankees : non seulement par le fait que la règle du jeu a sensiblement changé depuis le 15 août et l’échange de tir direct US Air Force/Résistance en Syrie orientale et que chaque frappe israélienne c’est depuis cette date, aux troupes US d’en faire les frais presque immédiatement, ce qui a pour le reste coûté ce vendredi 2 septembre une sixième attaque aux roquettes contre la base américaine à al-Omar (Deir ez- Zor) mais aussi parce qu’elle semble avoir débouché et c’est là la grande surprise sur un début de « clash anti-US Air Force » dans le ciel de la Syrie : le correspondant de la chaîne arabophone iranien Al-Alam vient ainsi de rapporter en urgence le crash pour la première fois d’un « avion-espion de la coalition internationale »-lisons US Air Force-dans un village du nord de Deir ez Zor Al-Dhaman à quelque pâtées du champ pétrolier occupé d’al-Omar et de Connico qui depuis août est devenu la ligne de front entre l’US Army d’une part et la Résistance tribale – est syrienne de l’autre.

L’information affirme qu’il s’agirait d’un MQ 9 US impliqué dans une opération dite de reconnaissance que l’US Ai Force mène régulièrement dans le ciel de Deir ez-Zor et avec une cadence de plus en plus effrénée crainte de ces « poches roquettières et balistiques » qui se prolifèrent dans le nord de la province et qui tend à encercler la présence militaire US. Ce sont des poches qui agiraient, dit toujours la source, en « synchronie » car ces attaques anti-US qui ont eu lieu de 15 août à 2 septembre étaient interconnectés, peu espacées et souvent entre croisés.

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A quoi rime cette nouvelle évolution ? La DCA syrienne jusqu’ici exclusivement focalisée sur l’entité sioniste et ses aventures aériennes avec des taux d’interception allant jusqu’à 90 % contre des missiles de croisière air-sol israéliens genre Delilah, une performance qui a même poussé l’entité à changer d’arme de crime et à utiliser en juin contre l’aéroport de Damas et Tartous de missile « aérobalistique hypersonique « Rampage » avant d’être forcé de le remplacer par des missiles de 5ème génération « Ice Breaker » dans son tout raid de la mi-août contre Masyaf, « se stratifie », quitte à s’intéresser aussi aux agissements US.

Ou ce qui revient au même, le front de combat ouvert au sol contre les pilleurs pétrolivore  Yankee qui paient aussi pour les exactions aériennes israéliennes s’étend soudain au ciel et ce pour le grand malheur d’une US Air Force qui verra du coup non seulement son trafic illégal en Syrie orientale, largement compris et là on parle à la fois des drones US, des Apache qui font régulièrement le trajet Hassaké/ Deir ez-Zor/Al-Tanf mais encore sa zone d’exclusion aérienne dit 55 km au dessus d’al-Tanf, littéralement menacée. Un début de friction grave ? Rien n’est plus sûr car cette nouvelle règle d’engagement qu’impose la Résistance en Syrie et qui fait payer au contingent terrestre US le coût de l’expansionnisme aérien de l’entité, rien ne dit qu’elle restera confiné à al-Omar, à al-Tanf à Connoco et qu’elle impliquerait ad vitam eternum les roquettes tactiques « Arash 4 » de 122 mm ou des UAV de gamme Ababil, ou Shahed.

La suite logique de cette situation conduirait forcément d’abord aux drones US abattus, ensuite aux F-15 US visés et in fine à des combats aériens chasseurs US/chasseurs syro-russes. Et ce n’est pas la tournure particulièrement fâcheuse que prennent les événements en Ukraine où les USA en sont déjà à fournir à Kiev des missiles anti-radar Harm et où leurs F-18 et leurs B-52 ne cessent de quitter le ciel de la Crimée qui l’en empêcherait.

La question est dès lors la suivante : au cas où la Résistance déciderait de frapper les soldats US stationnés en Syrie tout en s’en prenant à l’armée de l’air américaine, que pourrait réellement faire l’Amérique en représailles ? soit bombarder directement la Syrie soit attiser la campagne de guerre dans la guerre menée par Israël. Mais l’un et l’autre cas de figure est-ce vraiment une bonne solution ? Toute action aérienne directe des Etats-Unis en Syrie que la Russie maintient sous son ombrelle protectrice constituerait un casus belli à Poutine qui meurt d’envie de trouver un terrain de riposte de substitution autre que l’Ukraine où tirer les oreilles américaines surtout qu’à Qamichli (Nord-est) où il y a la seconde base aérienne de la Russie, l’armée US commence à réellement marcher sur les pieds russes. Quant à une intensification des raids aériens sionistes, ce n’est pas non plus une bonne idée car elle se répercuterait, comme on y insiste depuis le mois d’août, sur les bases US  sur la rive est de l’Euphrate.

En savoir plus : Que s’est-il passé à al-Omar, base occupée US à Deir ez-Zor ?

Alors les Américains, otages des Sionistes au Levant ? A n’en pas douter et chaque jour davantage. Au fait de mémoire d’analyste aucune des composantes de l’arsenal de la DCA syrienne par ailleurs largement dominé par S-200, S-125, Pantsir S, Buk M2E n’a pas été jusqu’ici à même d’intercepter et d’abattre des MQ-9. Le coup anti-drone de cette nuit signée dans le ciel de Deir ez-Zor près du plus grand réseau de contrebande du pétrole au monde prouve qu’il y a de nouveau dans l’air. Du nouveau alors même que la dronophobie du camp d’en face a déjà atteint des sommités au point même que le Pentagone pense à créer avec ses acolytes israélo-golfiens une armée de drones intégrée.

Or la batterie de DCA anti-drone Majid que les Iraniens ont dévoilé en octobre 2021, et surnommé AD-08 et qui a toutes les chances d’avoir été l’heureux élus qui a basculé l’ordre établi cette nuit pourrait ne laisser aucune chance à cette armée de l’air dronesque naissante made in US? Après avoir été soumis à des modifications propres à la rendre a-statique, à faire en sorte qu’elle parvienne à intercepter à plus de 90 % des missiles de croisière, la défense aérienne syrienne l’une des plus fortes de toute la région semble s’équiper d’une dernière couche anti-drone.

AD-08 est dotée d’équipements électrooptiques de détection et d’identification, d’un contrôle de feu, des laceurs et de missiles intercepteurs. Ce système anti-drone ayant la capacité d’être embarqué sur divers dispositifs d’artillerie se distingue par sa vitesse élevée d’interception et de destruction de la cible, par le temps très court de préparation au tir, ainsi que par sa haute précision. Bref il opère sur le mode « tire et oublie », ce qui permet à la DCA de tirer à la fois sur plusieurs cibles dans les plus brefs délais sans l’intervention directe de l’opérateur du système. Ce missile ayant une longueur d’environ 2,7 à 2,9 mètres et un diamètre d’environ 15 à 17 centimètres a une finesse aérodynamique (rapport portance/traînée) élevée, ce qui réduit le temps nécessaire au missile à la vitesse hypersonique pour atteindre sa portée maximale. A Deir ez-Zor Nord, juste le nez et la barbe du CentCom, certains ont l’impression d’assister à la naissance du noyau d’une DCA régionale intégrée anti-drone US/Israël en grande partie grâce à la campagne de guerre dans la guerre …

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SOURCE: FRENCH PRESS TV