C’est fou ce que le camp US-Israël joue mal le jeu ! Ce mercredi 24 août, alors même que l’armée iranienne ouvre 48 heures d’un exercice militaire absolument inouïe où 150 drones iraniens, tous de facture nouvelle au nombre desquels figurent les modèles anti radar et anti surveillance comme « Omid », cet « Harpy » iranien d’une portée de 2 000 km et d’une ogive pesant de 20 à 30 kg ou « Haydar-2 », cet extraordinaire « drone de croisière » qui doté d’un moteur mini-jet dispose à la fois de la capacité d’être téléguidé comme des drones et de celle de frapper les cibles fixes ou cinétiques avec autant de puissance explosive qu’un missile de croisière ou encore ce redoutable « Kaman-12 » d’une autonomie de 10 h qui outre de transporter le missile de croisière « Haydar-1 » d’une portée de 200 km et dont la vitesse à l’impact dépasse 1 000 km/h et dont le chercheur optique fixé sur le nez lui permet de flairer sa cible jusqu’au bout et ce, aux côtés d’une nacelle de guerre électronique qui émettant Chaff/Flaire, dévie littéralement tout missile intercepteur que ce soit radarien ou thermique, quitte à rendre le « Kaman-12 » invincible, et de mener un tel exercice de façon « essaimé » sur la totalité du territoire iranien (1,6 million km²) plus dans le golfe Persique rien que pour apprendre in visu et in situ aux officiers russes, biélorusses et arméniens en formation depuis 10 jours à Kashan comment raser une zone opérationnelle bourrée de HIMARS, de AGM HARM, de NASAMs ou mieux de F-16, d’Apache, de F-15 ennemi, le CentCom qui directement impliqué dans des négociations Occident/Iran à Vienne pousse à ce que le CGRI ne soit pas dé-blacklisté, publie un communiqué où il revendique une « frappe de précision » contre « les positions des Pro-iraniens à Deir ez-Zor ».
Vidéo: le méga exercice de drones essaimés iraniens, le 24 août, Iran.
La frappe que le communiqué prétend être destinée à « défendre » et à « protéger » les forces yankees qui rappelons-le, occupent, depuis 2016 avec un extraordinaire culot, la Syrie orientale pour en dilapider et détourner le pétrole mais aussi le point de passage frontalier syro-irako-jordanien, al-Tanf, pour y piloter depuis le sol syrien les frappes aériennes de l’entité contre armée, civile et infrastructure de la Syrie.
En complément à cette revendication signée Biden, c’est le colonel Joe Buccino, porte-parole du CentCom qui a été dépêché à l’antenne de CNN pour expliquer que ce raid « aérien » est une «riposte » aux « attaques du 15 août des Pro-iraniens contre le personnel américain », une clarification qui se réfère cette inouïe « chassé-croisé » de tirs de drones et de roquettes qui entre les 15 et 23 août, a visé les bases US à al-Tanf, à al-Omar et à Shaddadeh, quelque heures seulement après la mort de trois officiers syriens, tués par les missiles « ice breaker » sionistes balancés le 14 sur Damas et Tartous.
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Vidéo: un convoi US pulvérisé, le 20 août à Salaheddin.
Mais à quoi joue l’Amérique? Biden qui, dixit le communiqué, a lui-même ordonné la frappe vient-il d’ouvrir un front de combat direct US Army/CGRI en pleine Syrie-est au moment où ses troupes se trouvent plus que jamais exposées non pas seulement au levant mais encore en Irak où la journée de mardi 23 août a été à tout hasard marquée par 147ème attaque de la Résistance contre des convois logistiques US à Salaheddine et que cette même Résistance visée à Deir ez-Zor avait pris de court le monde entier vendredi dernier par un raid aux UAV « préventif » contre « Ali Abou Salem », base américaine au Koweït ? Une base qui abrite tout le contingent terrestre US au Moyen-Orient ? N’est-ce pas paradoxal que d’attiser davantage le feu guerrier anti US de la Résistance que cette manière de générer la dissuasion ? La réponse, c’est le porte-parole Buccino, qui l’apporte.
Buccino a déclaré à CNN que les États-Unis « avaient ciblé » un « groupe de bunkers utilisés pour le stockage de munitions et le soutien logistique par des groupes soutenus par l'Iran en Syrie » et de poursuivre :
« L'armée américaine a surveillé de manière approfondie un total de 13 bunkers dans le même complexe totalisant plus de 400 heures de surveillance. La frappe était destinée à cibler 11 des bunkers, car les États-Unis ne pouvaient pas être certains que les deux autres bunkers étaient vides de monde. (…) Mais peu de temps avant que le CENTCOM n'effectue la frappe, l'armée a fait signe à deux autres bunkers à cause d'un petit groupe de personnes à proximité. En fin de compte, l'armée a frappé neuf bunkers dans le complexe de l'est de la Syrie. Le but de la frappe était de détruire les bunkers et selon une première évaluation, personne n'a été tué en conséquence. (…) Bien que la frappe aérienne sur les bunkers ait été une réponse à l'attaque du 15 août, les bunkers n'étaient pas utilisés par les milices soutenues par l'Iran pour mener cette attaque particulière (Anti US, NDLR). »
Que faut-il comprendre de ces bégaiements paniqués où le haut-gradé US tente de prouver par A plus B que le coup s’est voulu « anodin » et « tendre », à la limite du chatouillement à l’adresse de ces forces pro-iraniennes à qui l’US Air Force, forte de ses flottes entières de F-15 de F-16 de B-52 de B-1, n’a été foutu que bousiller quelques bunkers vides ?!
N’est-ce pas presque une excuse, une autodérision que de dire que la frappe « a valu au préalable quelque 400 heures de surveillance radars satellite » aux quatorze bases US plantées dans le nord de la Jordanie et ce, pour que les bombes ne touchent pas d’un cheveu les combattants irakiens ? Rappelons qu’on est là en face d’une Armée de l’air US qui en 2019 et 2020 a provoqué la mort d’au moins 40 combattants de la Résistance dans ses raids fous sur Bagdad et Abou Kamal, ce qui en rend le paradoxe encore plus cuisant. Au fait, plus d’un analyste verrait à travers ce geste de cow-boy aux abois moins une déclaration de guerre qu’un pitoyable désistement. Mais envers qui et quoi ?
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Ce coup que tout porte à croire, est l’œuvre de l’entité, terrorisée de voir le trio US-Turquie-Israël en nette décomposition s’attend évidemment à être riposté, ce qui fait penser que le raid « militairement correct » du CentCom n’est qu’un méga lâchage au pire moment en direction d’Israël, une auto mise à l’écart des Yankee qui équivaut presque à un feu vert à ce qu’Israël soit puni à condition que l’Amérique n’en pâtisse pas. Cela devient d’ailleurs une règle non-dite ni écrite depuis qu’à Erbil, un site du Mossad a été pulvérisé sous les missiles balistiques tactiques Fateh iraniens sans que les Américains stationnés juste à côté soient touchés. Ils en ont été d’ailleurs ravis et se sont fichés royalement des sionistes.
La question est dès lors la suivante : Basés en Syrie depuis 2016 et ce, dans le strict objectif de servir d’ombrelle protectrice à l’entité, les Américains viennent-ils de craquer ? Visiblement, sinon comment comprendre ces propos particulièrement significatifs de Jake Sullivan, conseiller pour la sécurité de la Maison Blanche, homme par qui est venu la méga révélation de l'imminente apparition des drones iraniens en Ukraine qui a affirmé précipitamment cette nuit :
« Défendre par lui-même » ?! Ces mots assassins devraient sonner comme des glas à l’oreille d’un Tel-Aviv qui va tout droit au feu à la veille d’un conflit majeur en méditerranée. Et les Russes, consentants ? Ne vous étonnez pas de ce que Lavrov ait choisi justement ce 23 août pour accueillir son homologue syrien Faissal Meqdad et clarifier la position russe. Le Dénonciateur du « sang juif de Hitler » a condamné fermement lors d’un point de presse conjoint avec le Syrien Israël : « Nous condamnons avec force la pratique dangereuse des attaques israéliennes sur le territoire syrien. »
Alors la neutralisation de l’entité et sa disparition est-ce proche ? Le méga exercice qui se déroule à travers l’Iran avec très probablement la participation directe des Russes et leurs alliés slaves le laissent croire. Et une guerre multifront qui déborde pour la première fois le Moyen-Orient…