Ce vol iranien Mahan Air que « huit F-16 israéliens » ont tenté le 31 août de chasser du ciel d’Alep et de celui de Damas et ce, au terme d’une course-poursuite parfaitement stérile qui les a poussés à lancer une première salve de 4 missiles de croisière contre l’aéroport d’Alep puis à en faire autant contre l’aéroport de Damas sans pour autant pouvoir empêcher l’appareil d’atterrir ni décharger sa hautement stratégique cargaison, et bien ce vol aurait dû avoir d’importantes pièces à bord pour que la riposte à cette énième agression de l’aviation sioniste contre la Syrie se fasse si puissamment, si violemment : A peine 3 jours après avoir cherché à mettre hors circuit l’aéroport de Neirab pour nuire entre autres aux opérations de l’armée syrienne en cours côté Hama, quitte à desserrer l’étau autour du Sultan Erdogan qui sous l'effet des pressions conjuguées irano-russes, cherche le pardon d’Assad , de violentes explosions ont secoué cette nuit al-Omar, le plus grand champ pétrolier syrien reconverti en site de contrebande dans le nord de Deir ez-Zor avec cette fois et à la différence de 6 précédentes frappes ayant eu lieu depuis 15 août, le ciblage direct des installations de forage et partant des troupes chargées de leur surveillance.
A en juger les images en provenance du site, de massives colonnes de fumée s’élevant dans le ciel, des dizaines d’hélico et drone survolant toute la nuit le site à l’effet d’en évacuer éventuels morts et blessés, et puis ces GI’s, procédant hystériquement à la fouille des villages environnant pour y localiser les « lance-missiles », le coup devrait être assassin même si le Centcom choisirait de se taire ainsi qu’il en l’habitude. Commenter. Cette nouvelle frappe contre al-Omar confirme donc ce dont craignait l’Amérique dès le début de son débarquement en Syrie en 2016 à savoir « l’irakisation » de sa présence militaire au Levant de façon à ce que ses soldats deviennent la « proie facile » de la Résistance suivant une dynamique de riposte qui fait payer à l’Amérique le moindre agissement aérien d’Israël.
La question qui se pose d’emblée est la suivante : jusqu’où iront les Américains ? Acceptent-ils ce nouveau statut potentiellement explosif qui risque d’ailleurs à tout moment de déraper et de se dégénérer en un conflit majeur avec la Résistance ou suivront-ils la voie timidement tracée le 25 août quand Biden a annoncé à renfort des médias avoir pris la suprême décision de prendre sous le feu les positions de la Résistance, façon de faire comprendre qu’il ne laisserait pas la Syrie devenir un second Irak où les GI’s rêvent toutes les nuits des missiles, et des drones qui les chassant d’Aïn al-Asad, de Harir ou de Balad? A moins d’un miracle une « escalade majeure » est inévitable. Quels en sont les signes ?
Il y a d’abord cette infox largement diffusée depuis quelques heures à travers la presse mainstream comme quoi les frappes israéliennes contre Alep auraient poussé la Russie à demander à l’Iran de « se retirer de ses positions à l’ouest de Hama ainsi qu’au centre et à l’ouest de la Syrie s’il veut éviter d’être bombardé par Israël ».
Asharq Al-Awsat qui rapporte l’infox en premier en fait même une « supposée réponse de la Russie à l’exigence syro-iranienne de riposter à Israël. Et pourtant le supposé appel russe au retrait iranien cadre très mal avec cette annonce éclair- de la porte-parole de la diplomatie russe où celle-ci menace pour la première fois « la sécurité d’Israël » :
Vidéo: Des explosions grondent près de l'aérodrome militaire de Melitopol/Avia
Ce « réajustement » de la position « russe » le camp US/OTAN/Israël s’en était bien inquiété, lui qui mettait il y a quelques semaines de cela en garde contre un « retrait russe » de Syrie qui la laisserait tomber dans l’escarcelle d’une ‘’partie’’ qui « rejette tout compris » et qui ne le fait pas dans la dentelle quand elle se trouve nez à nez avec l’axe US/Israël ne le fait pas dans la dentelle ».
L’allusion directe de la haute diplomate russe à une campagne de représailles radicale anti-Israël marque, à n’en pas douter, cet alignement complet tant attendu de la Russie sur la Résistance dans un Moyen-Orient où l’Amérique ne pèse plus où ses acolytes ne devront non plus peser. La Russie donnera-t-elle son feu vert à un salutaire « œil pour œil », « dent pour dent », « aéroport pour aéroport » ?
Disons que depuis le mois de juillet, date à laquelle les Yankees ont reconnu avoir peur de ce que les « drones iraniens « fassent leur apparition sur le front de guerre anti-OTAN, drones qui auraient déjà commencé à frapper les HIMARS, la perspective d’un clash direct US-Israël/Russie-Résistance s’avère inévitable. On l’a compris quand l’aviation russe a bombardé fin juin début juillet et à deux reprises al-Tanf. On s’en assurera quand elle refera d’ici peu le remake. Signe des temps, les Amerloques viennent de dresser une nouvelle base à Naqara à Hassaké non loin de Qamichli, où la Russie détient sa seconde base aérienne avec des radars, des systèmes de défense aérienne, des avions de chasse, des hélicoptères et d'autres équipements militaires dans l’aéroport, sans doute pour prévenir les attaques russes. Ils savent que c’est « un aéroport » et que désormais la guerre des aéroports a bel et bien commencé ….