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Syrie: tactique anti-leurre, ou Israël/US face au cyber-bouclier du CGRI?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
A-310: coup de maître du CGRI ? (Capture d'écran)

5 jours après la tentative de destruction d'un avion de ligne Mahan Air dans le ciel syrien, de nouveaux détails sont médiatisés: les sources de PressTV révèlent ainsi que les deux F-15 américains ont décollé depuis la base américaine en Jordanie avant de s'introduire illégalement dans le corridor de transit de l'appareil iranien

Ces sources affirment aussi que la dangereuse approche de la chasse US s'est effectué dans toutes les directions, au-dessus et au-dessous du vol Mahan ainsi qu'à droite et à gauche de l'appareil. Et puis à deux reprises: la première fois alors que l'A-310 iranien sillonnait le ciel d'al-Tanf et une second fois lorsqu'il s'approchait du ciel du Liban, réduisant son altitude. 

La chaîne d’informations anglophone Press TV a divulgué, citant des sources informées, de nouveaux détails sur le lieu et le moment du harcèlement par les avions américains de l’avion de ligne iranien Mahan dans le ciel du Liban.

En Iran, les F-15 américains ont décollé de la base aérienne d'Azraq en Jordanie, d'où ils sont partis le 3 janvier dernier à l'effet de participer à l'assassinat à Bagdad du commandant en chef de l'axe de la Résistance, le général Soleimani.

La première interception de Mahan a eu donc lieu à Homs, où est situé l'aéroport stratégique de T-4, la DCA intégrée syro-russe mais aussi et surtout les batteries de missiles S-400. En fait, les deux chasseurs américains voulaient faire cibler l'avion par la défense aérienne syrienne voire les S-400 russes avant d'être pris littéralement de court par un pilote super expérimenté qui, procédant à une manœuvre d'évitement, a laissé la chasse US pantoise.

Toujours selon cette information, les deux F-15 sont ensuite retournés vers Israël, qui, selon ces mêmes sources, a joué un rôle "crucial" dans l’interception de l’avion iranien, malgré les démentis officiels qui reflètent la crainte de Tel-Aviv à avoir à faire face à la fois au Hezbollah mais aussi à l'Iran.

Le vol d'inspection auquel prétend l'US Air Force pour cacher cet "attentat aérien", monté avec Israël, ne peut cacher pour autant une terrible crainte: citant des sources américaines, Asia Times prétend que le vol civil iranien "effectué dans la zone de désescalade" autoproclamée par les États-Unis autour de la base d'al-Tanf qu'ils occupent depuis 2016 et où 200 formateurs américains pilotent les "mouvements de terroristes de Daech en Irak et au Levant", visait à une "mission de renseignement".

Sans craindre le ridicule, l'article affirme que l'avion civil avec à son bord des femmes et des enfants, "cachait des caméras et des censeurs destinés à cartographier les installations US à al-Tanf" (!) et ce, en prévision d'une frappe aux missiles balistiques du CGRI contre cette même base, attaque "qui devrait ressembler à celle ayant visé Aïn al-Asad en Irak".

La crainte d'un remake du coup irakien du CGRI est devenue une hantise. N'empêche que l'incident auquel l'Iran a promis de riposter, a été une surprise.

Le 8 janvier, le Boeing 737 NG effectuant le vol 752 d'Ukraine International Airlines (PS 752), devant relier Téhéran à Kiev (Ukraine), a été abattu par erreur par la défense anti-aérienne iranienne peu après son décollage de Téhéran et l'examen de sa boite noire en France semble confirmer l'hypothèse d'une cyberattaque d'origine extérieur, laquelle a fait que la DCA iranienne prenne l'avion pour un F-35

Or l'incident du 23 juillet dans le ciel d'al-Tanf prouve que l'Iran aurait bien réussi à surmonter ce genre de leurre auquel Israël et les USA ont recours puisqu'ils ont l'air d'être sûrs des réelles capacités à affronter l'ennemi face-à-face.

Un dispositif anti-leurre livré par l'Iran à la DCA syrienne après la signature du pacte militaire stratégique qui a placé le ciel syrien sous la protection des batteries de Khordad-3 et de Bavar-373 ? Si c'est le cas, l'axe US/Israël vient de perdre un autre levier dans le ciel syrien. La destruction par un missile ami du Boeing ukrainien, le 8 janvier, le jour où Aïn al-Asad avait été prise pour cible des missiles iraniens, aurait donc servi de base à une tactique de combat, propre à donner des grains à moudre aux Américains.

Le vendredi 20 mars, le système de défense aérienne iranien intégré avaient déjà verrouillé une "cible hostile", un F-18 Super Hornet américain, arrivé tout droit depuis la Syrie, non loin de l'espace aérien iranien.  

Reste que depuis 2018, date à laquelle Israël a pris comme bouclier un Il-20 russe avant de le faire détruire par le S-200 syrien, et ce, dans l'espoir de provoquer une rupture de l'alliance syro-russe, les stratèges sionistes n'ont pas avancé d'un iota. Le pacte militaire syro-iranien permet non seulement de doter désormais les avions civils de quoi se défendre, mais encore il autorise les forces alliées de s'attaquer à la base occupée d'al-Tanf et tout ce qu'elle compte d'Américains, de terroristes et d'Israéliens. Et pour ce faire, le CGRI n'a pas besoin de placer des caméras sous le ventre de ses avions civils.

Lire aussi: Le leurre US déjoué... peut-on risquer un remake du coup américain?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV