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Casus belli OTAN/Israël à la Russie en Syrie... Alep dans le viseur

Une carte de la position Russie/Etats-Unis de 2018 en Syrie©DEBKAfile

Ces 40 millions de dollars que le Pentagone débloque à l’adresse d’une Ukraine quasi dépecée au 89e jour de la guerre contre la Russie entre ses vrai-faux « alliés », Lviv entièrement « sionisé » allant à la Pologne pour renforcer le front anti-russe, et ce, sur fond de l’émergence d’une coalition navale anti-Poutine que la Lituanie vient de proposer pour empêcher les pulsions affameuses de Poutine de se concrétiser, coalition qui aura pour tâche, un peu comme dans le golfe Persique ou mer Rouge d’« assurer la sécurité du transit maritime » et partant de se focaliser sur Odessa à coup de « Harpoon », histoire de faire plus régulièrement le remake du naufrage de Moskva, et bien ces 40 millions de dollars ne seront pas entièrement injectés au front ukrainien.

Depuis ce curieux coup de fil du Russe Choïgou et de l’Américain Milley qui semble avoir été l’occasion pour les deux parties de se lancer des ultimatums respectifs car l’Américain désormais d’une US Army qui devrait être prête à saigner, il y a la Turquie du Sultan Erdogan qui s’excite et qui reparle de sa fameuse zone tampon d’il y a de cela 10 ans, zone qu’Erdogan voudrait ériger sur quelque 30 km de longueur le long des frontières avec le nord de la Syrie, quitte à y implanter ces milliers de réfugiés syriens dont de nombreux takfiristes et daechistes endoctrinés à l’école des "Frères", zone pour laquelle il a lancé d’ailleurs ce lundi au soir un casus belli sur commande avec en toile de fond des chars, des blindés et des unités artilleries massés tout près d’Alep, ville stratégique libérée au prix de la vie des centaines de Résistants il y une belle lurette, mais dont a besoin l’Amérique dans ce monde post-guerre Ukraine car située à seulement 7 km de Lattaquié et de ses ports.

Zone où Poutine dispose de deux bases éminemment anti-Otan, l’aérienne Hmeimim dotée de Tu- 22, de MiG 33, de Kinzhal et d’Iskandar et la Navale Tartous qu’il a équipée de plus de 140 navires et destroyers, sans quoi la Russie perdrait son droit de regard aéronaval en Méditerranée orientale.

D’autant plus que cela fait à peu près quatre mois que le Sultan a fermé sur les Russes au nom de Montreux le Bosphore et les Dardanelles et que son ciel empêche aussi et depuis quelque temps le passage des avions de guerre russes, ce qui veut dire que d’ici le déclenchement officiel des combats où participeront HTS et autres gourou de terroristes aux cotés de l’armée turque, plus aucune troupe russe ne saurait se rendre sur les lieux à moins de transiter par le ciel irako-iranien.

L’Américain Ned Price, porte-parole du département d’Etat a eu ce matin beau condamner « l’agissement turc » fait comme toujours au nom de la lutte anti-kurde, aucun analyste digne de ce nom ne peut douter qu’il y a là de la préméditation à plus haut degré au sein du camp US/OTAN avec la Turquie dans son éternel rôle de catalyseur.

Disons qu’à quelques encablures de ce qui semble être le volet naval de la guerre anti-Russie décidé des suites de la spectaculaire reddition de Mariopoul et du coup assassin qu’il fut aux fondements même de l’équipée est européenne de l’axe US/sionisme, il faut que la Russie soit mise à la porte de Lattaquié et partant privée de son importante arrière base est-méditerranéenne.

Les prémices de ce scénario auront été cette visite précipitée du MAE turc à Tel-Aviv où en deux jours, il abordera avec l’entité le modus operandi de cette méga offensive US/OTAN/Israël contre la présence russe au Levant car n’en déplaise à cette frange toujours pro-Israël au sein de l’administration russe, l’entité sioniste fait intégralement partie de ce scénario.

Evidemment sous le sempiternel prétexte d’avoir repoussé l’Iran de Syrie, de frapper ses supposés acheminements d’armes et de missiles au Hezbollah même si ce dernier est désormais lui-même un fabricant et exportateur de missiles. Toujours au chapitre des prémices, rappelons aux amis russes aussi, le culot dont a fait preuve l’entité à mettre à l’épreuve et toujours sous les dehors de « frappes anti-iraniennes » la perméabilité de la DCA russe à Tartous, fait qui a valu aux F-16 israéliens impliqués dans le raid du 13 mai leur premier contact réel avec le S-300, ce dernier s’étant mis à procéder non pas à un verrouillage mais à un double « tir de sommation », histoire de faire comprendre à l’entité que la mayonnaise n’avait pas pris et que ce « méga » exercice militaire israélien mais à vrai dire israélo-otanien dit « Chariots de feu » avec ses scènes de propagande baptisés « bombardements contre les sites nucléaires iraniens », Moscou l’a bien compris,  était bien destiné à lui, à la présence de son armée en Syrie, ou dit plus précisément à en finir avec cette présence.

Car soyons honnête, une zone tampon otanienne de 30 km de longueur dont le but dixit, la chaîne Telegram turque "Türk Kulübü" qui cite des sources proches de l’AKP ( parti d’Erdogan) tendrait une fois créée, à « inclure la ville d’Alep », ne serait-elle pas destinée in fine à offrir aux missiles antinavires "Harpoon" US, aux "Neptune" de l’OTAN, ou aux "Spear Bleu" d’Israël de s’en prendre Alep à la marine russe ? Et que dire de ces raids hystériques israéliens qui rodent tout autour de Lattaquié et de son système de DCA russe alors que la Turquie, elle, cherche à leurrer les Russes en faisant marchander son fausse opposition à l’adhésion de la Finlande et de la Suède avec le maintien du statut quo turc dans le nord de la Syrie, où la Russie a l’air cocu en continuant naïvement à se revendiquer des défunts accords d’Astana sur fond d’une action armée otanienne imminente qui se prépare contre elle.

A vrai dire l’heure de vérité sonne pour la Russie au Levant où elle est appelée à trancher : continuer à tirer à hue et à dia, à être paradoxalement ami des ennemis de ses vrais amis ou en finir avec toute ambiguïté et capitaliser ses 11 années d’efforts en faveur d’une nette et irréversible alignement sur la Résistance qui elle se bat pour le multilatéralisme dans le sens vrai du terme.

Par où commencer ? par rompre officiellement le « hotline » aérien avec Israël en même temps que de renvoyer aux calendes grecs les vrai-faux accords d’Astana et mettre fin à cette supercherie de « patrouille militaire conjointe » avec une Turquie qui n’a jamais été autre chose qu’un euphémisme pour nommer autrement l’occupation de la Syrie par une Turquie qui a pour mission en cette année 2022 de faire trafiquer au prix d'une "guerre dans la guerre" le gaz syro-irakien en Europe, quitte à casser la Russie.

Et puisque le tout se déroule autour de la Méditerranée-est, y commencer la première vraie opération de guerre conjointe Russie- Résistance. Après tout, il existe dans ce côté si de la planète des milliers de drones qui attendent leur heure pour passer à l’acte et viser le cœur gazier du Sionisme. Haïfa, Ashkol, Ashkelon, comme en a suggéré le plan Nasrallah dans son discours de victoire électoral. Déjà au Liban cela va permettre à la Russie d’investir dans le secteur gazier libanais et de remettre définitivement l’entité à sa place. Quant à la Turquie on connaît le funambule Erdogan…il ne fera rien, il tournera sa veste et se taira…

Alors Hmemim reconverti bientôt en première méga base de drones made in Résistance du monde ? Cela changera un peu ce paysage trop blindé en Ukraine et sera largement plus rentable que le recours aux anti-missiles pour contrer Neptune, Harpoon ou Spear bleu. Surtout que l’Iran a inventé ce qu’il faut pour meubler un QG de drones au sein de Hmemim: un kit de 7 équipements uniques.

Un système d’alerte radar pour drone à même de détecter et de perturber les radars de surveillance aérienne montés sur drones, hélicoptères ou avions de combat ; un système d’alerte laser qui détecte les émissions lasers des systèmes d’armes à guidage laser et ou d’autres menaces aéroportées ; Ranech-1 ou un moteur Micro Jet propre aux drones, aux avions légers monoplaces et aux divers systèmes de missiles qui monté sur les drones pour en  augmenter la durée de vol en cours d’opération ; un TIAM 1400 soit un système d’autodéfense UAV qui a la capacité de détecter et d’identifier les radars de surveillance et de guidage de l’ennemi ; un système de vol collectif, à base d’intelligence artificielle, qui synchronise un drone mère avec ses conéquipiers ;  Taha 1400, lui aussi perturbateur de radars de surveillance aérienne qui utilise des antennes directionnelles, couvre intelligemment une large zone d’opération et maintient la sécurité de vol des drones essaimés et puis, un système  perturbateur multibande. 

C'est un kit mais il pourrait bien changer des choses ... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV