Et si l’assassinat terroriste de ce 22 mai à Téhéran qui a coûté la vie à Hassan Khodaie, excellent conseiller militaire iranien en Syrie à qui les affabulations médiatiques Israéliennes prêtent une longue et incongrue liste de missions allant de « responsable de kidnapping de sioniste en Europe et en Turquie » à « M. missile tactique du Hezbollah » en passant par « le chargé des unités de drones au sein de la Force Qods », ce n’était pas un « acte » dans le sens militaire de la chose, mais plutôt une minable réaction » ?
Interrogé par les journalistes lundi soir, le ministre sioniste des Affaires militaires, Benny Gantz, a d’ailleurs bien laissé échapper sa crainte quand il s’est refusé à commenter l’assassinant de Khodaie et qu’il a tenté en revanche de décrire l’Iran comme une menace « internationale » contre quoi le monde entier « devrait s’insurger ». Cette rhétorique ne fait-elle pas écho à ce « quelque chose » qu’Israël vient de perdre en Syrie et qu’il aurait découvert depuis peu, et à quoi répondrait la nature radicalement changé de sa campagne de guerre dans la guerre du mois de mai ?
Convenons qu’il s’agit là d’une drastique restriction du champ d’action de l’Armée de l’air sioniste qu’on sait être due à l’apparition des unités de la DCA made in Iran en Syrie, plantées dans le sud-Syrie et Sud-Liban, unité que l’attaque de 19 mai contre l’aéroport de Damas a cherché à détruire, mais qui l’a ratée puisque la pièce ciblée n’a été ni Khordad-3 ni Khordad-15 (alias tueur de Global Hawk), mais tout bonnement une batterie de Pantsir-S russe.
Ceci étant, l’effrayant dans cette histoire s’est produit non pas le 19 mai, mais une semaine plutôt, le 13, jour où certaines sources d’information, y compris israéliennes, ont fait part des premiers tirs des « S-300 russes lancés depuis des navires au large de Tartous », une version que Moscou n’a pourtant pas tardé à démentir, et ce, par voix de Riyabkov.
Vidéo: la DCA syrienne à Masyaf, un taux d'interception de plus de 85% /twitter
Autrement dit, la précipitation avec laquelle les Sionistes se sont livrés à brouiller « l’incident de S-300 » et à souligner qu’ » aucun verrouillage sur les F-16 n’a eu lieu », mais simplement « deux tirs » et puis à mettre le tout sur le dos d’une Russie en colère contre Israël, a été trop suspect pour convaincre.
Le criminel assassinat le 22 mai de Téhéran fait-il écho à cette évolution majeure ? Après tout, cette démonstration de force de "Bavar-373" le 13 mai qui semble avoir sorti Israël de ses gonds au point tel qu’il finisse par s’en prendre au mausolée de Zaynab (bénie soit-elle), aurait des suites et l’entité le sait et le craint: Car une DCA souveraine à 250 km de portée ancrée au Levant et qui ni n’est S-300 ni S-400 russes, ceci veut dire des F-16 à chasser dans le ciel du Liban, de la Syrie, d’Israël, mais aussi en Méditerranée.
Et des F-16 abattus en Méditerranée, cela signifie aussi une extension de la guerre en mer où Israël serait tout, sauf vaincre. Et puis ce Bavars-373, on ne l’activerait pas à Damas, à T4 voire à Hmeimim où les Russes ont fait de la place pour le CGRI que pour le plaisir de verrouiller. Si on l’a dévoilé c’est qu’il y aura des missions de soutien aux combats aériens à soutenir, genre des combats F-16 Sufa., F-14 iranisé que l’Iran ne manquera d’équiper de Fakour– 90 (Phonix iranien), missile air-air d’une vitesse de Mach5 et d’une portée de 190 km et largement anti Jamming. Reste à savoir si l’assassinat de Khodaie pourrait arrêter ce processus. Celui du grand Soleimani ne l’a pas fait. Celui de Khodaei ne le fera pas non plus.