Israël dont les « F-16 Sufa » craignent désormais de faire irruption au Golan, en Galilée ou encore dans l’espace aérien libanais pour lancer des raids « aériens » contre la Syrie, crainte qui les aurait même poussés à jouer aux abonnés absents cette nuit de 21 à 22 mai, où l’entité a procédé à l’une des frappes les plus lourdes de sa campagne dite de guerre dans la guerre, sans pour autant user de missiles air-sol, le fameux Delilah, qu’elle avait dans la foulée fait remplacer par des « antichars reconvertis en engin sol-sol », ira-t-il abattre des avions de ligne dans le ciel de la Syrie, rien que pour inverser la donne et restituer sa gloire « aérienne » gloire qu’un réseau intégré de DCA syro-irano-russe, a littéralement réduit à néant?
Rappelons d’ailleurs que les F-16 israéliens sont des habitués de cette méthode qu’ils ont commencé à pratiquer dès 2018 quand ils se sont servis de bouclier d’un IL -20 russe et de ses officiers à bord et l’ont fait descendre par des tirs de S-200 syriens au large de Lattaquié. Ce coup fourré, l’entité n’a pas hésité à le refaire à un Airbus iranien, et à un avion de lignes qatari… et si ce n’était l’intervention directe des Soukhoï russes, on aurait à l’heure qu’il est, à compter plusieurs catastrophes aériennes en Syrie.
Vidéo: la DCA syrienne à Masyaf, un taux d'interception de plus de 85% /twitter
Remarquons aussi que le raid de ce 21 mai où l’un des rares missiles sol-sol qui a échappé à la DCA syrienne a ciblé droit une localité située à 2 km du sanctuaire de Zeynab (béni soit-elle) dans le sud de Damas, lequel sanctuaire constitue la ligne rouge pour toutes les composantes de l’axe de la Résistance, a tiré les sonnettes d’alarme prouvant qu’Israël, au point critique où il en est, ligoté sur le front Nord par un Hezbollah montant qui lui envoie soit ses drones Hassan tourner en image ses bases et entrepôts sensibles soit ses brouillage électronique mettre à l’épreuve le Dôme de fer comme ce jeudi 19 mai quand les missiles « Tamir » se sont mis à tirer dans tous les sens croyant avoir à faire à des essaims d’UAV hezbollahi, puis mis au pas sur un front sud où Gaza lui tire toutes sa force armée par Cisjordanie et Palestine historique interposé où opération commando le dispute à la fusillade anti-Israël, a opté pour une fuite en avant et cette tendance a tous les risques de se poursuivre car aux yeux de l’entité sioniste, la Syrie reste le « ventre mou » de la Résistance.
Mais est-ce le cas ? Plus maintenant. Car s’il est vrai que le damné « hotline » que la Russie a établie avec Israël dès 2013 a permis de faire de la Syrie « la proie facile » d’une armée de l’air sioniste qu’une salve de missiles tactiques Fateh-110 à tirer contre la Galilée, ou le Haïfa voire même Tel-Aviv auraient suffi de faire taire, voie qu’a d’ailleurs commencé à explorer la Syrie en 2021, en tirant ses premiers missiles sol-sol contre les territoires occupés, dont trois se sont abattus en avril, en juin et en octobre 2021 au Néguev, à Haïfa et à Gush Dan et qu’Israël a tentés, toujours en abusant de son « hotline » avec la Russie de faire passer pour des SA-5 syriens errant, il est aussi vrai qu’à Masyaf et à Damas ce 13 et 19 mai, la Syrie a vécu une rupture.
Vidéo: la DCA syrienne à Damas,le 19 mai /twitter
Laquelle ? Le 13 mai, à peine quelques minutes après que les F-16 israéliens en ont fini de cibler Masyaf avec un taux de succès ridiculement bas, les S-300 russes ont pris le monde entier de court en tirant pour la première fois depuis leur arrivée en Syrie dans leur direction. Puis le 19, alors même que les missiles sol-sol de type croisière israéliens se faisaient abattre par la DCA déployée à l’aéroport de Damas, celle de Tartous s’est mise à s’activer au même moment contre les engins entrant dont la mission consistait visiblement à atteindre les conteneurs d’un cargo iranien.
A quoi rime ce double « tournant » ? Depuis quelques semaines déjà, le camp atlantiste ne parle que du retrait russe de Syrie qui aurait laissé un vide rempli par l’Iran, l’argument visant évidemment à faire croire à ce que travaille sans succès et depuis le 24 février tout Occident, l’enlisement russe en Ukraine. Mais, une Russie qui fuirait la Syrie pour aller panser son mal en Ukraine, cédant la place à l’Iran, activera-t-elle ses S-300 ou sa DCA navale à Tartous ? Bien sûr que non. La réalité est que pour la première fois depuis son engagement en Syrie, la Russie de Poutine impliquée à fond dans la guerre contre les Sionistes au pouvoir à Kiev rompt sa neutralité et porte sa contribution à la bataille aérienne que la Résistance mène depuis des années à l’échelle de toute la région et qui a fait avouer au CentCom sa vulnérabilité aérienne par la voix de McKenzie: « L’US Air Force n’opère plus en supériorité absolue dans le ciel du Moyen-Orient pour cause de petits drones ennemis, incontrôlables et omniprésents. »
Cette première contribution est-elle modeste ? Oui pour ceux et celles qui attendent depuis longtemps que Poutine tranche entre bon grain et ivraie, ceux-là même qui se demandent sans cesse pourquoi ne pas avoir abattu un F-16 israélien à Masyaf, rien que pour prouver la fiabilité des S-300. Mais la Résistance ne va si loin. Ce premier engagement russe aux côtés de la Résistance contre Israël, elle est timide mais largement suffisante pour qu’on en fasse un quitus et s’occupe du reste.
La question qui se pose dès lors est la suivante : faut-il attendre que l’irréparable soit commis, qu’un avion de ligne soit abattu ou que le mausolée de Zeynab soit ciblé ou faut-il agir préventivement? La réponse est sans équivoque et c’est Kan, radio télévision sioniste qui la ressent intuitivement :
« Les exercices Chariot de feu ne sont que des menaces creuses. La vérité est que les pays occidentaux se foutent royalement d’Israël, engagés qu’ils sont dans la guerre en Ukraine. Il n'y a rien de nouveau non plus du coté du nucléaire iranien, des tensions qu’il crée et surtout des allégations de notre ministre de la Défense sur l'enrichissement d'uranium. Pour s’en convaincre, il suffit de suivre les experts au sein de l'Institut d’études sur la sécurité nationale (INSS) qui ne sont pas du tout d’avis qu'Israël puisse détruire les installations nucléaires de l'Iran, ni maintenant ni dans les années à venir. Les Israéliens craignent aussi que les États-Unis et l’Europe ne refusent l’option militaire contre l’Iran et ne les laissent seuls dans une région enflammée. Qu’on se le répète les Iraniens et leurs alliés sont loin de se laisser intimider par l’annonce de notre plus Grand exercice, Chariots de feu… et tout porte à croire que c’est en Syrie qu’ils nous surprendront . Et une fois n’est pas coutume, la Russie n’y verra aucun mal".
Photos: le champ à missiles, un concept parfaitement applicable aux régions désertiques syriennes
En 2020, le CGRI a dévoilé un concept balistique parfaitement nouveau qui satisferait le besoin de l’imprévisible dont parle Kan dans son reportage : « champ à missile ». A quoi sert-il ?
"Des missiles tactiques déposés dans des cartouches souterrains, perforent la terre à un rythme soutenu avant de s'abattre avec une très haute précision sur les objectifs préfixés ". Ce genre de champ à missiles balistiques qui sied à merveille aux déserts de Homs et de Badiya rompt effectivement une double tradition de furtivité en vigueur au sein de la Résistance laquelle consistait jusqu’ici ou à tirer des engins à partir des silos souterrains à missiles ou alors à user de lanceurs-missiles mobiles pour réduire le temps de lancement. Et en Syrie placée sous la surveillance radar US/OTAN/Israël c’est une excellente combine … Elle est en sous-sol et non pas à bord des avions de ligne.