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Le ciel de Moscou et de Damas se fusionne... Avis de tempête sur Israël...

Mercredi 28 juillet peu après que le ministre sioniste de la Guerre eut le culot de lancer un avertissement à peine voilé à la Russie comme quoi la fermeture de l’Agence juive pourrait avoir des conséquences militaires, avertissement qui axe atour du premier clash F-16 israélien/S-300 russe daté du 13 mai au-dessus de Masyaf a Lattaquié insinuait sournoisement l’incapacité de la DCA russe à faire contrer l’Armée de l’air sioniste, IntelNews a fait précipitamment état d’une toute récente réunion entre généraux syriens russes et iraniens avec en toile de fond non plus seulement le S-300 livrés en 2018 à la Syrie mais aussi le S-400 ! À en croire le médias sioniste, l’armée russe aurait décidé de remettre d’emblée à l’armée syrienne l’entier contrôle des batteries à longue portée Triuomuph qu’on sait être capable à la faveur de leur ultra puissant radar « Resonance » d’intercepter jusqu’aux plus sophistiqués des avions israéliens, le furtif F-35 Adir. À quoi rime au justem cette annonce que pour l’heure aucune source officielle russe syrienne ou iranienne n’a confirmée ?

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Très probablement à une géniale diversion qui consiste à transformer le commandement aérien russe en Syrie en une redoutable machine de guerre anti-flotte aérienne d’Israël à même de faire descendre et, au nom de l’autodéfense syrienne, non seulement les F-16 Sufa qui retranchés régulièrement dans le ciel de Tripoli ou de la Méditerranée orientale se plaisent à continuer, en dépit des mises en garde de Moscou à lancer des frappes contre les territoires syriens et de le faire, depuis un certain temps à coup de missiles aérobalistiques Rampage, mais encore à aller, très probablement et si les choses se gâtent sur le front ukrainien, à imposer, et là encore au nom de la Syrie une zone no fly au-dessus d’Israël, à le ligoter en pleine Syrie quitte à se payer un génial levier de pression contre l’OTAN au levant :

En effet, à J+155 de la guerre ukrainienne, et alors même que l’OTAN, parfaitement enlisée, commence à émettre à l’approche de la saison froide les signes d’essoufflement, que le coup des HIMARS loin de changer en quoi que ce soit la donne militaire, a empiré les choses, poussant Poutine à introduire dans le champ de bataille un paramètre-choc à savoir le « drone iranien », l’Occident tend plus que jamais à une « aérienisation » du conflit, face à la perspective d’un remake en Europe d’un scénario moyen-oriental où drones et missiles ont fini par mettre au pas l’US Air Force, à en lui arracher même l’aveu quand l’ex chef du CentCom a reconnu devant le Congrès que le ciel du Moyen-Orient était pour de bon perdu.

Dans son édition de ce 28 juillet, The drive, la revue du Pentagone fait état du déploiement de six « chasseurs furtifs F-22 Raptor de l’US Air Force en Angleterre d’où ils partiront pour la Pologne avec en toile de fond la mission de fournir « une protection aérienne à l’OTAN » :

« …Ce déploiement est sans précédent pour le chasseur air-air le plus performant au monde. Des F-22 ont déjà visité la Pologne auparavant, mais il n'y en avait que deux dans le cadre de ce qui était plus une mission rapide de bonne volonté et de réconfort qu'un déploiement. Les avions de chasse de cinquième génération appartiennent au 90e Escadron … Ils sont arrivés mardi à RAF Lakenheath en Angleterre, en route vers la 32e base aérienne tactique de Łask, en Pologne. Une fois déployée, l'unité sera appelée le 90e Escadron de chasse expéditionnaire et soutiendra la mission de protection aérienne de l'OTAN. »

Et d'ajouter : « La mission OTAN-Air Shielding rassemble des unités alliées de défense aérienne et antimissile basées au sol sous le commandement et le contrôle de l'OTAN. Cette mission "fournira un bouclier presque homogène de la Baltique à la mer Noire, garantissant que les Alliés de l'OTAN seront mieux en mesure de sauvegarder et de protéger le territoire, les populations et les forces de l'Alliance contre la menace aérienne et les missiles… ».

Décidément le défaut de la DCA traque partout l’axe occidental où qu’il ouvre un front de guerre ! À défaut d’une DCA intégrée à ras le sol conséquente, DCA, qui ne peut, à la limite qu’être composé de Patriot, de THAAD ou de Dôme de fer, soit des pièces que les drones et missiles de la Résistance ont déjà ratatiné au Yémen, en Irak, en Syrie ou à Gaza, l’Amérique n’a d’autre choix en Europe que de faire appel à F-22 tout comme Israël qui, pris à parti à Karish ce 2 juillet, par des UAV du Hezbollah a eu recours à ses F-35 Adir et ses F-16 et ce sans succès. À la lumière du vécu moyen-orientale, ce bouclier à base de F-22 auquel participeront sans doute les F-35 européens les F-16 et les F-15 que le congrès veut injecter à l’Ukraine puis à l’ensemble du monde slave dans l’objectif d’en dé-russifier le ciel, a-t-il une quelconque chance. Voici énumérés les domaines où un « bouclier anti missile à F-22 » ne saurait strictement rien :  

Au fait une fois intégrée sur le front ukrainien, la Russie pourrait utiliser les UAV made in Iran pour mener des missions d'appui aérien rapproché et d'interdiction aérienne, alors que ces drones contournent plus facilement les défenses aériennes ukrainiennes qui sont un danger pour les avions russes à voilure fixe et à voilure tournante. Le F-22 saura-t-il faire face ?

Pas vraiment. Quelle sera leur réaction si les drones iraniens cible les batteries d'artillerie de roquettes ukrainiennes HIMARS, sur quoi Kiev a beaucoup misé pour anéantir les stocks de munitions russes, les postes de commandement et d'autres cibles de grande valeur ? Et puis il y des UAV non armés capables d’offrir à la Russie une plus grande capacité de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) ou ce que Moscou appelle les «contours de tir de reconnaissance et de frappe de reconnaissance», ou chaînes de mise à mort reliant les capteurs, les systèmes de commandement, de contrôle et de communication et les tireurs. Là-dessus non plus le F-22 ni ses homologues de petite et de grande taille, ne pourront changer la donne.

Et puis il y a l’artillerie, cette épine dorsale de l’armée russe. Les forces ukrainiennes auraient déclaré qu'après avoir acquis une cible via un drone, l'artillerie russe ne prend généralement que trois à cinq minutes pour tirer avec précision, contre environ une demi-heure pour effectuer un tir imprécis lorsqu'elle s'appuie sur d'autres moyens d'acquisition de cible. Et bien les UAV made in Iran agiront donc aussi en qualité de force blindée sans que la flotte aérienne made in US puisse les contrer.

Et que dire des drones d'attaque à usage unique dans l’arsenal iranien, comme le Shahed-136, un drone kamikaze à aile delta qui bien que la Russie ait utilisé son arsenal de munitions vagabondes, pourraient fournir aux forces russes une létalité supplémentaire ou des drones antiradiation iraniens, conçus pour capter les émissions radar des systèmes de défense aérienne et qui aideront l'armée de l'air russe à réduire potentiellement la menace pour les avions pilotés russes ou du Qasef-1/2k et du Samad 2/3 – essentiellement des missiles de croisière à hélices – à même de cibler les infrastructures et des stocks de munitions derrière les lignes de front, menaçant la profondeur stratégique de l’OTAN ?

Tout ceci pour dire qu’au stade où en est la guerre Russie-Résistance contre l’empire, le ciel russe et le ciel de la Syrie ne font désormais qu’un et que ces S-400 basées à Hmeimim et à Tartous, si longtemps distraits, protègent à la fois Damas et Moscou. Rien d’étonnant donc qu’elles soient remises à l’armée syrienne. La suprématie aérienne US, enterrée au Moyen-Orient, commence déjà à ébranler en Europe… Signe des temps, la base US à Shadaddeh en Syrie a été cette nuit le théâtre de plusieurs explosions, les Américains venant juste à y faire déployer des avions de guerre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV