Dans la nuit de lundi à mardi 12 juillet alors même que le président Biden est attendu à Tel-Aviv pour une visite attendue voire quémandée depuis 18 mois et qui devrait l’amener droit de Tel Aviv à Djeddah, autre destination jusqu’ici boudée du Démocrate, visite au cours de laquelle seraient jetées, dixit des semaines de campagne étourdissante, les bases de ce que la presse aux ordre aime à qualifier de DCA Israël/golfe Persique intégrée et qu’elle dit sans réellement oser le dire, être destiné à trancher ce nœud de gordien anti Force aérienne US/Israël qu’est l’armée de l’air asymétrique régionale de la Résistance, composée de milliers de drones et d’autant sinon plus de missiles balistiques tactiques et de croisière, le Yankee Jake Sullivan, conseiller pour la sécurité de la Maison Blanche, visiblement agacé d’avoir à l’avouer, a jeté une grosse pavée dans la marre en reconnaissant, et pour la première fois depuis le 24 février, date à laquelle Poutine a lancé sa guerre anti US/Israël, la « « présence militaire » » de l’Iran dans la guerre en Ukraine. D’un ton ridiculement menaçant, l’Américain qui tentait tant bien que mal de cacher son désarroi a dit ceci :
Et d’ajouter : « L’objectif fondamental de notre stratégie est de mettre les Ukrainiens dans une position aussi forte que possible sur le champ de bataille pour qu’ils soient en position de force à la table ces négociations quand la diplomatie arrive …..Quant à l’Iran, qu’il accepte notre offre sinon il risque l’isolement»
Rappelons que cette évolution majeur sur le front de combat ukrainien qui risque d’en changer totalement le cours, ce dont semble craindre Sullivan et son état-major, intervient à peine 10 jours après un méga face à face « aérien » US-OTAN-Israël /Résistance eut lieu en Méditerranée orientale, face-à-face où trois drones du Hezbollah de type Ababil-1 ont vaincu, sous les yeux ahuris du CentCom/EuCom, le F-35 Adir d’Israël puis ses F-16 avant de pousser l’entité à mobiliser navires de guerre et ses missiles Barak-1 de plusieurs millions de dollars pour contrer des engins qui comme le souligne implicitement Sullivan, n’étaient que de reconnaissance.
Ce fut sans doute le tournant qui a décidé de mettre la superbe armée russe à l’heure de la Résistance et à se faire livrer, comme le laisse entendre l’Américain des centaines d’appareils iraniens de type de combat, maintenant que le camp d’en face s’est mis à frapper le territoire russe à coup de HIMARS non pas de 70 km de portée comme précédemment annoncée mais de 300 km.
Et ce n’est pas du tout mauvaise comme idée. Et comment ? Au fait en se tournant vers la superpuissance de drone iranienne la Russie chercherait à renvoyer la balle dans un camp US/OTAN/Israël qui mène en Ukraine et par HIMARS interposé une grotesque simulacre de bataille balistique, genre celle que la petite et héroïque Gaza a imposée en mai 2021 à l’entité sioniste dont les impacts révolutionnaires ont fait tomber un second gouvernement sioniste en mois d’un an. L’Amérique a-t-elle peur d’un changement de donne littérale en défaveur de l’OTAN, d’un scénario drones que propre à faire capoter le coup de HIMARS dont elle ne cesse de se targuer depuis 15 jours ?
Vidéos: deux frappes aux HIMARS
Le « oui » n’est pas écarter sinon le conseiller pour la sécurité d’un Biden qui s’apprête d’ici les heures à venir à signer l’acte de naissance d’une défense aérienne conjointe Israël/Monarchies golfienne n’aurait jamais commis une pareille bourde en lançant une aussi grosse bombe militaire en pleine conférence de presse mondialement suivie, bombe qui discrédite de facto toute idée d’une DCA intégrée anti Iran du moment que c’est la Russie, inventrice de Kinzhal, d’Avangard, qui adopte les drones iraniens et qui met ses soldats entre les mains des formateurs iraniens.
Depuis quelques jours, des vidéos envahissent la toile mettant en scènes d’impressionnantes explosions visant les entrepôts de munition russes en Ukraine mais aussi en territoires russes, et ce dans le cadre d’une campagne que les pyromanes du Pentagone appelle campagne anti entrepôts d’armes de Poutine et dont l’objectif vise, on s’en doute, à ralentir la cadence de l’effondrement des derniers remparts de l’armée ukrainienne. The Drive écrit : « En moins d'une semaine, les premiers M142 HIMARS ukrainiens auraient déjà détruits plus d'une dizaine d'entrepôts russes. Grâce à leur longue portée, ces lance-roquettes multiples permettent aux Ukrainiens de frapper loin derrière la ligne de front tout en étant hors de portée des tirs de contrebatterie russes. Il faut d'ailleurs s'attendre à une augmentation de ces frappes avec l'arrivée prochaine des six M270 MLRS, capables de tirer deux fois plus de roquettes que les M142….Une vidéo plus dramatique émerge de ce que l'on dit être une campagne ukrainienne contre les dépôts de munitions russes utilisant des systèmes de roquettes d'artillerie à haute mobilité M142 fournis par les États-Unis, ou HIMARS , et d'autres systèmes d'artillerie….C’est fou ! c’est impressionnant ! »
Mais cela pourrait ne plus l’être maintenant qu'un contingent de l’armée d’ UAV kamikaze, de combat et de reconnaissance made in Iran de la Résistance entre en scène, une Armée dont le transfert aurait commencé depuis un bon bout de temps vers la Russie, à en juger le nombre important d’IL-76 du CGRI reliant ces derniers temps Téhéran à Moscou.
Qu’est-ce qui pourrait changer côté russe d’ici les jours à venir pour que l’Amérique s’inquiète à ce point ?
Il y a d’abord ces fameux HIMARS dont le feu intense en empêche toute localisation par des hélicos ou des avions habités mais que les drones iraniens, roi de reconnaissance d’opération jimming et anti radar n’auraient aucun à identifier puis à détruite, surtout que des sources militaires bien informées évoque le nom de « Mohajer-6 » dont des centaines d’exemplaires auraient été livrés à la Russie, un drone ISTAR d’une portée de 2000 km ,qui passe maître en mission d'identification et de perturbation des systèmes radar ennemi de façon à assurer "une furtivité parfaite". Mais aussi en mission de combat car il peut transporter une charge utile de 100 kg de surveillance multispectrale et/ou jusqu'à quatre munitions à guidage de précision pour une vitesse maximale de 200 km/h, une autonomie de 12 heures et un plafond de 18 000 pieds..
Mais les Russes qui en ont apprécié sans soute les vertus à travers ses milliers d’heures de mission en Syrie et en Irak contre les mercenaires takfiristes US/OTAN/Israël pourraient aussi faire usage de Mohajer-6 pour reconnaître mieux les lignes de combat, avoir un aperçu général du champ de bataille, transmettre en ligne des donnés au QG, chose que les hélico habités russes n’ont pas pu faire et que SpaceX et ses StarLink ont fait pour les Américains. Et puis maintenant que les Occidentaux en sont à s’en prendre aux entrepôts de l’armée russe, c’est un plus que de s’armer des centaines de drones ultra précis mais bon marchés que l’Iran produit sans interruption et donc sans rupture de stock ce qui n’est pas le cas du drone « emblématique » du camp d’en face Bayraktar. C’est d’ailleurs ce genre de qualités qui aurait convaincu les Takijk de pactiser avec l’Iran et d’ouvrir une usine de drones iraniens à Douchanbé.
Mais tout ceci n’expliquerait qu’en partie la panique de Sullivan. Le gros de sa crainte va désormais en Syrie, premier champ de bataille conjoint Iran/Russie qui au train où vont les événements a toute les chances de « se radicaliser » et de devenir un train d’essai pour des opérations conjointes avion russe-drone iranien. Déjà le 18 juin dernier quand un duo Su-35-Su-24 de l’aviation russe s’est mis soudain à bombarder la base US à al- Tanf, cassant de la sorte et en mille et un morceaux la zone de déconfliction américano israélienne en plein cœur de l’espace aérien syrien et ce, en représailles de la frappe du 11 juin contre l’aéroport de Damas, Sullivan avait senti que quelque chose avait définitivement changé du côté des Russes et que Poutine tendait à rompre avec une tradition et disons le mot à s'allier à la Résistance.
Vidéo : Mohajr-6 en pleine opération
Ce « quelque chose », il l’a « dénoncé » cette nuit, laissant éclater en public sa colère angoissée. Car il se peut que ces centaines Mohajer-6 faisant irruption en plein champ de bataille Occident/Russie, n’agissent pas séparément et que l’Iran, à la demande des Russes y mette une petite dose d’essaimage dronesque à base d’intelligence artificielle. Alors, ce serait des essaims de drones de la Résistance contre Javelot, NDAW, Spiken Nasam .HIMARS, Harpoon… de l’Occident soit contre tout ce que l’empire possèdent de plus puissant dans son arsenal.. Un changement de donne significatif sur le terrain des combats cela veut dire un Sud-Liban, un Yémen, une Gaza, un Irak, un golfe Persique de plus, émergé en plein « Otanie »… Ce n’est pas raison si le ministre ukrainien de la Défense, jusqu’il y a peu ardent défenseur de Dôme de fer s’es mis soudain à le haïr… Il y a un vent de « garage » qui souffle sur l'Ukraine...