À en juger la panique qui se dégage des agissements précipités de l’US Army depuis 24 heures en Syrie orientale où vient de débarquer un convoi composé de 43 véhicules chargés d’équipements et de matériel logistique depuis l’Irak et ce, combinée à cette annonce et où l’Amérique vient de prétendre pour la troisième fois consécutive en deux mois avoir décapité à « coup de drone » Daech et ce, en pleine région d’Afrin que continue à occuper le Sultan Erdogan, un Sultan qui trois mois après en avoir fait l’annonce, n’a toujours pas osé s’attaquer au nord de la Syrie, pour s’emparer suivant les plans de l’OTAN d’Alep, et offrir à cette dernière une fenêtre de tir sur la côte ouest propre à harceler la marine russe en méditerranée occidentale, il a dû se passer quelque chose de très grave dans le camp d’en face, genre un coup de massue propre à fausser bien des calculs : depuis 48 heures l’état-major US-OTAN-Israël qui se targuait d’avoir réussi en quatre mois de guerre anti Russie en Ukraine, à impacter la présence russe en Syrie en retournant contre Poutine les tactiques balistiques de la Résistance, au sol par HIMARS interposé et en mer par l’entremise de Harpoon, est dans tous ses états par l’apparition choc des « drones ennemis » en Europe de l’est, les mêmes drones que l’US Air Force, l’US Navy et l’US Army ont fui au Moyen-Orient sur fond de crise d’effroi d’un McKenzie qui criait en janvier 2021 aux députés et aux sénateurs US : « C’est fini le ciel du Moyen-Orient nous échappe. »
Au fait cette révélation choc du conseiller pour la sécurité de la Maison Blanche, Sullivan comme quoi la Russie se serait procurée « des centaines de drones made in Iran » pour que ses soldats formés par le CGRI fassent de l’Ansarallah, du Hezbollah du Gaza et des Hachd al-Chaabi en plein front otano-russe revient à reconnaître une brèche parfaitement « inconnu » voire « insondable » qui vient de s’ouvrir grand sur un champ de bataille OTAN/Russie que l’Occident aurait mis, dixit Moscou, dix ans à préparer à partir des évaluations des capacités de combat russes et ce dans ses moindres détails, au sol, en mer, au ciel avec de surcroît une dimension parfaitement nouvelle, spatiale, par StarLink et SpaceX interposée… et c’est cela le plus effrayant de tout.
Car Starlink et là on cite des sources pro Russes, avait permis à l’Ukraine de rester connectée et aux forces armées ukrainiennes de pouvoir localiser et cibler avec précision les positions russes. Ces HIMARS qui depuis 15 jours ratatinent les entrepôts d’armes de la Russie ou ces Harpoon qui guettent la mer Noire à la recherche de nouveaux « Moskova » ou encore ces quelques drones ukrainiens de fabrication chinoise qui se sont battus ces dernières semaines sur les sites énergétiques en Crimée ou à Rostov, c’est grâce à StarLink que d’aucuns disent n’être qu’une couverture utilisée dans les médias pour cacher un autre système appartenant au Pentagone, lequel système composé de satellites militaires et de drones orbitaux dérivés du fameux X-37B, utilise une technologie de positionnement qui dépasse le fameux GPS. Or qui dit « GPS dépassé » dit aussi « une géniale capacité propres aux drones iraniens qui opèrent indépendamment de ce système de navigation occidental allant jusqu’à se jouer de GPS au point de rester définitivement furtif aux radars des meilleures DCA du camp d’en face et lâchons le mot, de hanter de la sorte les nuits blanches des généraux US et sionistes au Moyen-Orient.
« Essaims de drones iraniens » contre « StarLink-X-37B américain » ?
Avouons que Poutine a eu toutes les raisons du monde à l’orée du cinquième mois de la guerre et alors même que les Yankee injectent un nouveau paquet de 1.7 milliards de dollars au régime aux abois du Sioniste Zelensky et ce, sur fond d’une tournée bideniste essentiellement destinée à « contrer les drones » de la Résistance via « un cocktail de radars et de missiles intercepteurs US-Israël » mille fois défaits au Yémen, en Irak, à Gaza, au Liban et dans le golfe Persique, de finir par passer par la porte de l’Iran avant que les choses ne se gâtent « nucléairement », et que, comme l’a dit ce mardi Mme. Zakharova, la Russie ne sorte ses Satan 1 et 2…
Aussi cette nuit le porte-parole du Pentagone, John Kirby a-t-il succédé à Sullivan pour lui rectifier le tir, pour mettre autant que faire se peut de l’eau dans son vin menaçant, bref, pour tenter de dissuader l’Iran de s’introduire dans une bataille USA-Russie où l’Iran trouverait non seulement une occasion en or pour prouver aux crétins au pouvoir à Tel Aviv et à Washington qu’une DCA intégrée à base navale est autant impuissante face à « l’Armée de l’air régionale » de la Résistance qu’une DCA intégrée à ras de terre mais encore un moyen de donner un coup d’accélérateur au navire naufragé des "sanctionneurs" occidentaux.
Le général Kirby a dit : « … la fourniture des drones et de l’assistance iranienne à l’armée russe n'affecterait pas nécessairement les tentatives américaines en cours pour négocier un retour à l'accord à six de 2015 sur le nucléaire iranien. Nous continuons à vouloir voir un accord nucléaire qui élimine les ambitions nucléaires de l'Iran, du moins ses ambitions en matière d'armes nucléaires… l'Iran devrait prendre une décision dans les négociations sur la levée des sanctions (…) L'accord est en fait sur la table et tout dépend de l'Iran pour l'accepter (…) l’accord de 2015 est la meilleure option pour empêcher la nucléariser de l’Iran et l’Iran devra en profiter. »
Et d’ajouter plus loin :« À part quelques rares pays au monde il ne reste plus aucun ami pour Poutine… Nous allons continuer à fournir de l’assistance militaire et financière aux Ukrainiens… Russes et Iraniens s’isolent de plus en plus... »
Vraiment ? Ce n’est pourtant pas l’impression que donne la lecture de la presse outre-Atlantique de ce matin. The Drive met en garde contre un triple menace : drone de combat, drone suicide combinaison drone missile : « Il existe de nombreux exemples au Moyen-Orient de drones suicides de fabrication iranienne, y compris ceux exploités par l'Iran et ses mandataires ciblant les infrastructures pétrolières en Arabie saoudite, causant des dégâts importants lors de raids parfois complexes. La vulnérabilité des infrastructures, en particulier, à ces types d'attaques de drones "bas de gamme" est un sujet que nous avons exploré dans le passé. Mais de telles attaques ont également été poursuivies par une combinaison de drones suicides ainsi que de missiles balistiques et/ou de croisière, ce qui rend la défense encore plus problématique. Même utilisés seuls, ces types de drones ne sont en aucun cas simples à contrer à l'aide de défenses aériennes traditionnelles et, dans l'ensemble, ils peuvent avoir un effet destructeur totalement en contradiction avec leur coût d'approvisionnement relativement faible. »
Mais la crainte d’une « dronisation » du conflit que la Russie a déjà « asymétrisée » à moitié en y éliminant l’aviation classique au profit de missiles tactiques n’en reste pas, The Drive la parfaite capacité des drones de la Résistance à remplacer les missiles à longue portée russes balistiques ou de croisière qui à le croire « commence à manquer aux Russes » :
« En tant que moyen de poursuivre des attaques à longue portée, les drones armés iraniens seraient beaucoup moins chers que l'utilisation de missiles de croisière ou balistiques. En outre, la capacité de la Russie à produire de telles armes face aux sanctions est également discutable. Alors que les drones suicides de fabrication iranienne manqueraient d'une partie de la sophistication et de la section radar réduite des derniers missiles de croisière russes, ils seraient parfaitement adaptés aux mêmes types d'attaques ponctuelles sur l'infrastructure. Leur portée signifierait également qu'ils pourraient être utilisés contre des cibles dans l'ouest de l'Ukraine, y compris la capitale, Kiev. Même les utiliser sans discernement comme une sorte « d'arme de vengeance » sur la capitale est une réelle possibilité. Étant donné que l'Iran a développé sa propre industrie aérospatiale face aux sanctions et aux importantes restrictions à l'importation au fil des ans, il est peu probable que la production en série de drones soit affectée comme la fabrication d'armes en Russie l'est actuellement. En fait, l'Iran pourrait devenir une source clé d'armes de divers types pour la Russie alors que le pays continue d'être frappé par le double impact des lourdes sanctions et des problèmes de chaîne d'approvisionnement mondiale. »
Pour un clan occidental qui a largement compter sur la rupture de stock de Kalibr et qui se moque même de Poutine d’employer des missiles Kh-22 (ou Kh-32), mieux connus sous le nom d'armes anti-navires, contre des cibles terrestres, voire des missiles sol-air de la série S-300 dans un rôle d'attaque terrestre.
Voici donc un coin de bouché qui saurait bien faire du tort au clan US-OTAN. Mais ce n’est pas tout car avec l’émergence des drones iraniens en Ukraine il y aurait aussi le coup de Harpoon qui se neutraliserait dans la mesure où il s’agit d’engins parfaitement capables de cibler des sites offshore, mieux des navires de guerre anti russes en mer Noire et encore mieux des navires en plein appareillage : « Il est également possible que la Russie exploite l'expertise iranienne pour poursuivre différents types de frappes de drones, y compris contre des cibles maritimes si le besoin s'en fait sentir, par exemple si le conflit s'étend à la mer Noire stratégiquement vitale. Téhéran a beaucoup d'expérience dans ce domaine, ayant attaqué ou coordonné des attaques contre la navigation commerciale à plusieurs reprises dans le passé. En août de l'année dernière, par exemple, le Commandement central américain a publié les détails d'une attaque mortelle par drone Shahed-136 contre un pétrolier battant pavillon libérien et exploité par Israël, M/T Mercer Street, au large des côtes d'Oman. L'Iran a été blâmé pour cet incident, qui impliquait trois frappes menées par des "véhicules aériens sans pilote à attaque unidirectionnelle", mieux connus sous le nom de drones suicides.
Disons qu’avec des Shahed-136 introduits massivement en mer Noire, drone à voilure triangulaire, équipé de moteurs à pistons avec un corps composite, qui est capable d'absorber les ondes radar, drone doté dans son nez d’un capteur radar qui s’allume environ une à deux minutes avant que l’engin n'atteigne la cible suivant des coordonnées géographiques enregistrées sans son système de navigation (non GPS !), ne l’identifie, ne verrouille sur, tout en ayant la capacité corriger son trajet, la Russie n’aurait plus à craindre d’autres Moskova, d’autres coups anti site offshore ou onshore en Crimée ou ailleurs.
Mais le Pentagone n’a pas seulement peur de voir son jeu faussé du côté de ses capacités d’attaque. Il a aussi peur pour sa défense : « D'autres drones iraniens ont été développés spécifiquement pour rechercher et détruire les défenses aériennes. Cela pourrait être particulièrement pertinent pour la Russie alors qu'elle cherche à dégrader davantage le réseau ukrainien de défense aérienne, d'autant plus que de nouveaux types de missiles sol-air commencent à menacer les avions russes. Dégrader les défenses aériennes de l'Ukraine via des drones équipés de dispositifs anti-radiations comme Omid iranien, drone suicide qui dispose d’une nacelle de guerre électronique et d’un puissant propulseur pour atterrissage vertical, pourrait contribuer à ouvrir l'espace aérien de l'ouest du pays aux attaques des moyens habités traditionnels russes. »
Mais The Drive n’a pas tout vu car s’il est vrai que « la gamme de drones iraniens, fortement axé sur le principe de préparation et d’usage rapide, ne nécessitent qu’une logistique minimale, et peut, par principe, résoudre les problèmes logistiques excessivement médiatisés de l’armée, cette gamme comporte entre autres des colosses comme Shahed-149-Gaza… un UAV de combat d’un poids de 3.1 équipées de 500 kg de charge ou de 13 bombes et missiles dont des standoff pour une portée de 7000 km … et qui peut décoller de Moscou pour aller frapper n’importe quelle ville dans le centre et l’est de l’Europe. Ni Sullivan ni Kirby ne le savaient pas ceci mais Poutine, si…