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Retrait déguisé des troupes US de Syrie par crainte de raids russes et des missiles hypersoniques de la Résistance....

Frappes aux missiles tactiques contre al-Omar et le raid russe contre al-Tanf ont-il décidé les USA à penser à faire plier les bagages?(capture d'écran)

Il y a quelque chose d’infiniment « feinte » et royalement « trompeur » dans cette mise en garde que l’US Army a lancé il y a deux jours à l’adresse du Sultan Erdogan et de son armée qui mobilisés depuis bientôt trois mois aux portes de Tall Rafaat et de Manbij dans le nord syrien,  brandissent régulièrement l’épouvantail d’une large incursion anti-Kurde qu’on sait être un paravent pour un projet entièrement anglo-saxon à savoir créer une zone « no fly » de 30 km de profondeur qui place l’autoroute stratégique de M4  sous la férule turque tout en faisant de la Turquie et partant des Anglosaxons qui lui commandent tant par Frères musulmans que par OTAN interposés, le voisin immédiat d’Alep, cette province ultra stratégique qui se situe à peine à 6 km de la côte ouest, et de Lattaquié surtout où la Russie dispose de de ses deux uniques bases navales et aérienne en Méditerranée orientale et donc d’un méga levier de pression contre la campagne gazière offshore qui a été lancée contre elle et son gaz en Europe avec la participation de la Turquie certes mais aussi d’Israël.

C’est trompeur puisque n’en déplaise au CentCom et à son communiqué bidon qui menace d'« envisager des affrontements militaires directs avec la Turquie en Syrie » où « l’US Army dispose de troupes et d’avions » si la « Turquie lançait une opération sans l’approbation US », le Sultan qui s’apprête à gagner d’ici quelques heures Téhéran où il compte rencontrer Raïssi et Poutine et évoquer le défunt Astana  n’osera lever militairement le petit doigt sans que cela soit approuvé au préalable par les généraux du Pentagone. A quoi jouent donc les Amerloques ?

Premier missile hypersonique à frapper Israël

A un jeu de dupe puissance 1000 que leurs gesticulations et leurs menaces creuses en direction de l’Atlantiste primaire qu’est Erdogan, ont réellement du mal à occulter. Entre le 18 juin et le 2 juillet, soit 15 jours après que l’aéroport de Damas eut été rasé à coup de 7 missiles aéronbalistqiues « Rampage » israéliens guidés depuis le ciel de la Méditerranée-est par des P8 et E 11 A américains, attaque qui aurait dû, dixit des fuites, couper le pont « iranien » en Syrie, ouvrir la voie à l’offensive terrestre turco-otanienne contre Manbij, Tell Rafaat puis contre Alep elle-même et ce, en prélude aux frappes US/Israël contre la côte ouest voire contre Hmeimim et Tartous, deux électrochocs parfaitement croisés ont eu lieu en Syrie centre et est, propres à littéralement détromper le clan US et à le faire revenir sur terre : Aux missiles sol-air russes tirés pour la première fois en 10 ans contre al-Tanf et ce, au mépris de la zone de déconfliction dit P55, sorte de no man’s land aérien israélo américain dans le ciel syrien ont répondu des missiles Zahir à tête manœuvrable de la Résistance qui ayant fait eux aussi leur baptême de feu, avaient pris pour cible la base américaine à al-Omar, quitte à riposter au « Rampage » israélien, à replacer d’emblée le conflit en cours à un niveau hypersonique .

Vidéo: 

Zahir qui selon des sources bien informées a frappé fin juin al-Omar est un avatar du balistique tactique iranien Raad-500 composé d’un corps en matière composite, d’une ogive détachable et manœuvrable, ne pesant que 1800 km, ne mettant que 4 à 5 minutes pour atteindre sa portée maximale de 500 km peut atteindre une vitesse de Mach 7, soit une vitesse à laquelle aucun radar d’interception ou DCA de l’arsenal de la Résistance ne pourrait échapper.

Le Rampage israélien contre Tartous et Damas riposté 

Or depuis cette hypersonisation du conflit qui tend à resserrer les rangs Russie-Résistance, à en synchroniser les actions le dilemme US se résume comme relevé par The Washington Post du 3 juillet en ceci : rester en Syrie orientale, et servir d’ombrelle protectrice à l’aviation sioniste et en subir les conséquences ou alors aller droit au choc. Car « Une rafale de manœuvres russes et iraniennes contre les intérêts américains au Moyen-Orient a forcé le nouveau commandant militaire de la région à réfléchir rapidement à la manière de rétablir la dissuasion sans déclencher un conflit plus large, un problème éternel qui a pris une nouvelle urgence au milieu de l'instabilité mondiale déclenchée par la guerre de Moscou en Ukraine… »

Cette équation de dissuasion, les Yankee ont-ils réussi à l’établir ? Une nouvelle visite-surprise en mois d’un mois du commandant en chef du CentCom, Erik Kurilla, ce 16 juillet à al-Tanf où il a visité les positions bombardées par les Russes tout en cherchant « à rassurer les terroristes de « Mat » (Maghawir al-Thura), pousse les analystes à répondre par négation. 

Les USA reconnaissent avoir participé à la frappe contre l'aéroport de Damas

Car engager une bataille balistique à vocation « hypersonique »  contre le duo Résistance-Russie en Syrie, bataille qui trouve en ce moment même sa prolongation, à quelques milliers de km de la Syrie, soit en Ukraine où  HIMARS et MLRS américains injectés à vrac à l’armée ukrainienne font face aux Kinzhal et les Iskandar russes et où il est désormais question de frapper en 3 minutes Saint Saint-Pétersbourg depuis l’Estonie ou la Crimée, depuis Odessa, n’est pas un choix facile à faire et risque de mettre les Yankee dans une situation invivable au Levant. 

Vidéo: le déploiement massif de troupes syriennes à Manbij escorté par les hélico russes 

CNN de ce 18 juillet qui fait écho au nouveau déplacement de Kurilla à al-Tanf laisse échapper d’ailleurs ce malaise : « Ce 16 juillet et pour la seconde fois en un mois, le commandant du Commandement central américain (CENTCOM), le général Michael "Erik" Kurilla, a effectué une visite surprise à la garnison d'al-Tanf dans la région sud-est de la Syrie, la première ayant daté seulement une semaine après la frappe du 18 juin de l’aviation russe : "Au cours de la visite, le général Kurilla a rencontré des militants de l'Armée commando révolutionnaire (MaT), le principal mandataire de la coalition dirigée par les États-Unis à al-Tanf, et a inspecté un complexe ciblé par les Forces aérospatiales russes (VKS) en juin. « Gén.Kurilla s’est entretenu dans des commandants de MaT dans leur enceinte qui a été frappée par des avions de chasse russes le 7 juin et réparée depuis. Les combattants ont assuré au commandant du CENTCOM qu'ils restaient déterminés et prêts à se battre », a déclaré le CENTCOM sur Twitter. »

Le périmètre de 55 km où l'US Air Force agit contre la Syrie, n'est plu

Et puis après ? Rien de précis qui mérite d’être commenté par le communiqué du CentCom lequel reste parfaitement atone sur la stratégie US à suivre face aux risques de nouvelles frappes russes ou de nouvelles raids missiles de la Résistance. Pourquoi ce silence? C’est qu’à moins d’un retrait net US de la Syrie est et nord, d’une restitution des 2 tiers pétrolifères de Deir ez-Zor, de Hassaké et de Raqqa à l’Etat syrien, l’escalade est inévitable, vu que l’Ukraine et la Syrie sont devenues deux fronts à l’effet de vase communicant et que la moindre évolution en Ukraine a sa répercussion en Syrie et vice versa… La question qui se pose est dès lors la suivante : les Etats-Unis sont-ils prêts à faire décoller du golfe Persique leurs F-15 pour les faire venir frapper comme au plus fort de face-à-face en 2019-2020 Abou Kamal/Qaem voire Tartous/Hmeimim ?

Une série de « mystérieuses » explosions survenues le 15 juillet dans les entrepôts d’armes de la Résistance situés sur les frontières syro-irakiennes et dont les images ont envahi la toile l’a laissé entendre, certaines sources allant même jusqu’à y voir des « frappes à F-35 US ou Israël » contre les sites militaires à Abou Kamal. Et pourtant sur le terrain, la réalité des combats prouve bien le contraire :

Tartous/Belgorod: le méga deal Russie-Résistance

« Le 17 juillet, affirme SouthFront, l'armée syrienne a déployé plus de 300 soldats dans les zones tenues par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le nord-est de la Syrie. Les renforts comprennent des canons de campagne remorqués M-46 de 130 mm. L'agence de presse du Nord a publié une vidéo montrant les renforts passant près de la ville de Manbij, tenue par les FDS, dans la campagne du nord d'Alep, en route vers la région du nord-est. …Juste un jour plus tôt, l'AAS avait déployé des obusiers automoteurs 2S1 Gvozdika de 122 mm dans la périphérie de la ville de Manbij. …»

Une artillerisation à l’ukrainienne de la ligne de front contre l’axe US/ OTAN? A n’en pas douter. Mais il y a plus :

« Le 13 juillet, un drapeau iranien a été hissé au dessus d’une une tour de communication dans la ville clé de Tell Rafaat, dans la campagne nord d'Alep en Syrie ; l’une des deux villes qu’entend prendre l’armée turque. Or Tell Rifaat est détenu par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes. Cependant, l’armée syrienne est connue pour être déployée à l'intérieur et autour de la ville. Les forces syriennes soutenues par l'Iran sont également présentes près de Tell Rafaat, principalement dans les villes chiites de Nubl et al-Zahraa. On ne sait pas exactement qui a hissé le drapeau iranien sur Tell Rifaat mais il semblerait que ce soit des FDS, jusqu’ici soutenu par les Etats-Unis. L'armée syrienne étend depuis quelques semaines sa présence militaire dans les zones contrôlées par les FDS dans le nord et le nord-est de la Syrie dans le cadre d'un nouvel accord entre ces dernières d’une part et la Syrie et la Russie de l’autre. … »

Qu’est-ce qui est en train de se produire au juste en Syrie nord et nord est ? Disons-le, une débandade américaine qui ne dit son nom et que tente de masquer, question de bienséance, une pseudo offensive turque en éternelle préparation qui pousserait les agents kurdes des USA à changer, comme des rats apeurés, de camp! Décidément un clash « hypersonique » comme ce que les frappes contre al-Tanf ou al-Omar ont préfigurés et qui verrait les bases illégales US s’écrouler à la fois sous les missiles air-sol russes ou les missiles à tête manœuvrable de la Résistance n’est pas la chose que souhaiterait le plus l’Amérique au Levant où elle a peur de voir ses troupes devenir otages de sa guerre anti-russe en Ukraine. Quant à la Résistance, sa ligne est inflexible et bien mouvante :

Des drones s'abattent sur la base US à al-Tanf

« Confiné jusqu’ici à la région de Homs, les forces soutenues par l'Iran viennent de tester un drone Ababil-3 dans le gouvernorat de Deir ez-Zor , affirme ce 17 juillet l’OSDH citée par SouthFront qui ajoute : « Le drone a été lancé depuis la région d'al-Mazra'a près de la ville d'al-Mayadin dans la campagne sud de Deir ez-Zor avant de survoler le désert de Deir ez-Zor , vers le Nord, où il a frappé, à quelques km des positions US, un certain nombre de cibles avec des munitions réelles. Le test a été un succès »

Un succès qui signifie la dronisation de la bataille s’ajoutant à son hypersonisation d’autant plus que la version de combat du drone, baptisée "Atlas ", a une portée opérationnelle de 250 kilomètres, une vitesse de 200 km/h pour une autonomie de plus de huit heures et une altitude de vol de 15 000 pieds et que cette version peut être armée d'au moins deux bombes planantes guidées Qaem-1 ou de missiles guidés antichars Almas.

De fil en aiguille, Kurilla a toute les raisons du monde de voir à travers ce test les prémices des raids drone-avion irano-russe contre al-Tanf.. Alors les explosions d’Abou Kamal, qu’on se détrompe tout suite, elles étaient liées à des tests missiles tactiques … hypersoniques. Est-ce vraiment inattendu ? Mille fois non quand on se rappelle que les "Ababil" sont sur le point de reprendre le chemin de l’Europe …. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV