C’est le choc puissance mille dans le camp US-Israël-OTAN ! 48 heures après le tonitruant échec de l’assaut conjugué US-Turquie contre Alep qui aurait dû permettre aux F-16 israéliens de lancer leur première frappe depuis fin 2021 contre Lattaquié où deux pétroliers iraniens viennent d’accoster pour livrer de l’essence aux Syriens, assaut auquel ont pris part pas moins de six hélico de l’US Air Force de type « Black Hawk » et « Chinook US » et ce, en soutien aux unités d’artillerie turques qui s’acharnant sur Tell Abyad et Afrin tentaient d’ouvrir la voie aux commandos US sans soupçonner ne serait-ce qu’un seul instant qu’un puissant feu anti aérien iranien sortir des positions de la Résistance dans le nord Alep, au point de pousser les hélico yankee de se replier en moins de sept minutes Jarablus et y tenter de maquiller cette scandaleuse reddition en une « opération de capture d’un chef terroriste », des révélations-choc viennent d’avoir lieu sur le trop complexe contre Syrie-Alliés, plan qui a fait de la première « démonstration de force » post guerre Ukraine US-Israël-OTAN en Syrie, un royal fiasco.
Au fait, ce 11 juin, le trio, jugeant la Russie suffisamment enlisée en Ukraine, a déclenché la première étape de son offensive rien que pour pulvériser la bulle de DCA en Syrie occidentale et ramener les compteurs au 2011 où Damas, son palais présidentiel et ses ministères étaient menacés. Remarquons que ce retour à la case départ le Sultan Erdogan n’avait cessé ces trois dernières semaines d’en donner un avant-goût avec sa « zone tampon » avec quoi il veut se réarmer dans le Nord de la Syrie, nommément contre le PKK mais à vrai dire contre l’Armée de l’air syrienne et russe.
Or « Erdo » n’y arriverait jamais en dépit de tous ses bombages de torse, vu la mobilisation-monstre des troupes Syro-Résistance à Alep, ce qui risque de lui en coûter bien trop cher, s’il s’obstine dans son idée complètement folle de démembre la Syrie, 11 après une guerre à tous points de vue perdue pour l’Occident. D’où cette entrée en scène de combat, ce 15 juin des hélico US, qui, dixit les sources russes, n’ont pas été lors de la vrai-fausse descente à Jarablus, « seuls », mais bel et bien accompagné de « F-15 US sillonnant le ciel d’Alep » et ce, au moment très exact où les F-16 israéliens, eux, avaient commencé à roder près des côtes de Lattaquié.
Mais dans la nuit de 15 à 16 juin, alors même que les F-16 sionistes s’apprêtaient à lancer la première vague de frappe contre Lattaquié, sans doute là encore à l’aide des missiles hypersoniques Rampage pour que ni la DCA anti croisière de l’armée de l’air syrienne ni non plus le S-300 ou le S-400 russes à Hmeimim ne puissent les intercepter et que le port de Lattaquié soient mis en petits morceaux comme l’a été mis l’aéroport de Damas, les appareils se sont trouvés nez à nez avec les Su-35 russes qui une fois décollés de Lattaquié les ont fait fuir à des centaines de km de la côte ouest. Ce fut pour le volet anti-Israël de la contre-attaque largement plus soft que son volet anti-américain. Car simultanément au feu nourri qui est parti du nord d’Alep contre les hélico Black Hawk et Chinook de l’US Army, s’abattaient sur la base US à al-Tanf, situé comme chacun le sait dans le triangle frontalier Syrie/Jordanie/Israël, des « missiles air-sol », tirés, dixit des sources proches des terroristes Maghawir al-Thura, « à partir des ou d’un drone », missiles que les Russes affirment avoir partis de l’Ouest de l’Euphrate, soit des positions de la Résistance.
Vidéo: drone à large envergure, Fotros
Est-ce un tournant ? À n’en pas douter car en octobre 2021, quand la base illégale américaine à al-Tanf a fait pour la première fois, l’objet d’une attaque massive de la Résistance, en représailles à un raid meurtrier US-Israël contre l’aéroport de T-4, les drones impliqués, au nombre de cinq, ont été tous de type « kamikaze ». Plusieurs sources concordantes ont parlé à l’époque de Shahed-136 que les Iraniens ont dévoilés par la suite, soit un drone kamikaze flâneur d’une portée de 1 800 à 2 500 km et qui est lancé depuis un génial lanceur à cinq étage et dont le nez à « IR Dome », est propre à contourner n’importe quel radar, y compris celui du Patriot, du C-Ram ou encore d’Avenger que les Yankee ont largement déployés à al-Tanf, à Deir ez-Zor et qui continuent à déployer. Or pour cette attaque du 15 juin 2022, c’est d’un changement radical de modus operandi dont il s’agit en ce sens que la Résistance a eu recours à des « drones de combat » avec la capacité de largage de missiles. Cette évolution, Avia.pro, web site proche de la Défense russe, en a le souffle coupé, lui qui écrit :
« Suite aux frappes sur la base aérienne d'al-Tanf il y a deux jours, on a appris que les frappes avaient été menées par des missiles air-sol, alors que selon certaines sources les UAV venaient de l'ouest… En fait, des traces de missiles tirés ont été retrouvées sur la position détruite des forces armées américaines à la base d'al-Tanf. Pour le moment, aucun détail n'a été annoncé à ce sujet cependant, de tels missiles auraient pu avoir été lancés par un gros véhicule aérien sans pilote, identique à ceux qui sont en service avec l'Iran. Sur la séquence vidéo présentée, vous pouvez voir les impacts des tirs de missiles sur la base aérienne militaire américaine d'al-Tanf. Apparemment, le missile a explosé en s'approchant de la cible ou avait une ogive à fragmentation, comme en témoignent les dommages importants infligés. Il est à noter que peu de temps avant la frappe, la position a été évacuée, cependant, beaucoup plus intéressant est le fait que le même jour, deux chasseurs américains ont également été aperçus dans le ciel d'Alep. Voulaient-ils frapper Alep ou chasser les drones ? On l’ignore mais une chose est sur, l’Amérique vient de subir là une déculotté majeure » !
Mais Avia.pro ne croit si bien dire car si l’US Air Force travaille, ainsi que le laissent entendre les indices qui se multiplient depuis quelque temps, à un retour de la campagne de bombardements aériens contre la Syrie après qu’Israël eut littéralement perdu la bataille de l’air face à une DCA syrienne dont le taux d’interception anti croisière est plus de 90 pc; eh bien, elle est largement mal barrée dans la mesure où l’US Air Force a à faire face aux drones qui échappent aux radars intégrés US-Turquie-Israël lesquels scannent la Syrie orientale zone, drones qui se moquent non seulement des radars mais aussi des chasseurs US qui les ratent même quand ces chasseurs se trouvent dans le ciel d’Alep, drones enfin qui par malheur ne sont plus seulement kamikaze mais aussi de combat et équipés de surcroît de redoutables missiles air-sol, top attak, à même, comme le souligne Avia, « d’exploser à proximité de la cible ». Avia.pro n’en a pas parlé mais à en juger les photos du raid qu’il publie, les Yankee et Israël qui tout au long de 100 jours de guerre en Ukraine, se sont joués des chars russes à coup de Spike israélien, devraient délecter à l’heure qu’il est, cette performance de missiles « anti char iranien de type Almas », reconvertis en missile air-sol !
Une publication otanienne en disait il y a quelques mois : « Les médias iraniens n'ont pas tardé à fournir des détails sur l'ATGM qu'ils ont baptisés "Almas" … Selon les médias iraniens, le missileAlmas est une munition sans ligne de mire qui verrouille et suit une cible jusqu'à 8 kilomètres. Parmi le catalogue de missiles antichars de Rafael sous la marque Spike, le Spike LR2 est l'analogue le plus proche des Almas. Les informations de base sur le produit indiquent que la variante lancée au sol du Spike LR2 a moins de portée que les Almas… Les risques tactiques et opérationnels posés par les Almas s'ils prolifèrent en dehors de l'Iran sont suffisamment graves. Sur le plan tactique, les alliés de l’Iran formés pour faire fonctionner les Almas, disposent d'un ATGM plus puissant que les modèles iraniens précédents tels que le Toophan (BGM-71 TOW) ou le Dehlavieh (Kornet). Le déploiement des Almas leur donne un avantage contre les fortifications, les structures et les véhicules à des distances extrêmes. Une équipe bien entraînée peut même transporter, assembler, puis lancer une attaque avec les Almas depuis une dissimulation totale puisque l'opérateur est, soit couché, soit accroupi derrière l'unité de lancement de commandement à plusieurs kilomètres de la cible. »
Eh bien cette équipe, c’est un ou des drones qui en a fait office ce 15 juin et ce, à la grande surprise du camp d’en face. Vendredi, un communiqué publié hâtivement par le CentCom et un article apparu dans les colonnes de The Wall Street Journal ont prouvé que les Yankee et leurs sbires ont parfaitement saisi l’ampleur du tournant qui vient de se faire dans le ciel de la Syrie après cette première apparition des drones d’attaque dotés de missiles air-sol : Dans son communiqué l’US Army affirme que les « Russes » l’avaient prévu juste avant que l’attaque aux drones ne surviennent, histoire d’affirmer qu’en ces temps de reprise des attaques anti américaine de la Résistance, le lien avec la Russie n’est pas totalement coupé même si Moscou boude Israël et envoie ses F-35 intercepter les F-16 israéliens. Quant à l’article du journal des Sionistes américains qui sous les dehors d’une vraie-fausse révélation dit que les frappes contre la Syrie, Israël les coordonne avec l’Amérique, l’observateur tend à y voir surtout une tentative de désistement genre « Laissez aux GI’s la vie sauve, c’est Israël le planificateur » !
Photos: la base al-Tanf après la frappe du 15 juin/twitter de Maghawir al Thura
Et pour être sincère, il y a de quoi se désister dans la mesure où des drones géants made in Iran, genre par exemple Fotros qui pourrait avoir été à l’origine de la frappe du 15 juin contre al-Tanf, peuvent transporter non pas un ou deux mais six bombes et missiles air-sol, trois sous chaque aile. Fotros est d’ailleurs le plus grand drone iranien d’une envergure de 1-6 mètres avec une portée opérationnelle de 1 700 km à 2 000 km, et une autonomie de vol de 16 à 30 heures, soit largement suffisant pour raser les bases US à Homs, à Deir ez-Zor et à Hassaké et même à Raqqa pendant une seule journée. Sa portée est de 4 000 km, ce qui veut dire qu’il peut partir du golfe Persique, de l’Iran, de l’Irak et évidemment de la Syrie et du Liban vers les cibles.
Photo: le missile top attak iranien Almas/tasnim
C’est un appareil multi rôle dont la vitesse est de 250 km/h, appareil qui sait, outre attaquer, faire une multitude de choses dont la surveillance des frontières maritimes et terrestres, la surveillance des oléoducs, des télécommunications, atout particulièrement appréciée maintenant que Lattaquié est dans le viseur. Fotros a également la capacité d'enregistrer des vidéos et des photographies aériennes et d'envoyer des images en direct (temps réel) tout comme la capacité d'enregistrer des images au poste de contrôle au sol. Puis Fotros dispose de systèmes de navigation internes tels que GPS/INS et de transmission permanente des informations de vol.
Photo: la base al-Tanf après la frappe du 15 juin/twitter de Maghawir al Thura
Mais au nombre de ses performances, personne n’a encore relevé les combats aériens contre avion. « Pas encore », puisque, depuis ce 15 juin et l’attaque contre al-Tanf les choses pourront bien changer. Certaines sources affirment que la Résistance ne projette pas en rester trop longtemps au stade de missile top-attak ou de missiles de croisière air-sol et que ses drones en plein hyper activisme en Syrie, comptent aussi s’engager dans des combats aériens. Alors, des missiles air-air tirés la prochaine fois contre les F-16 israéliens ou les F-15 US ? Rien n’est plus sûr, si on se rappelle de ce royale face-à-face Shahed-191/F-35 Adir dans le ciel « d’Israël » un certain mars 2021… À l’époque, Shahed-191 n’était pas armé pour un combat aérien ce qui a fait qu’il a perdu face aux F-35. C’est désormais parfaitement armé que les drones apparaîtront dans le ciel de la Syrie.