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Le Rampage israélien contre Tartous et Damas riposté : la base US deux frappées en 24 heures

La base américaine proche du champ pétrolier al-Omar frappé au missile, le 4 juillet 2022. ©Avia.pro

Les Américains qui viennent de faire passer via le point de passage frontalier d’al-Walid leur 1000 ème baril de pétrole de contrebande syrien depuis le début de l’année, et ce, à bord d’un impressionnant convoi de 50 camions-citernes qui s’en va droit à Erbil avant d’être embarqué par le Sultan Erdogan à destination de Chypre ou de Grèce puis du port d’Ashkelon à Israël, ont eu diablement tort de ne pas s’arrêter suffisamment sur ces quelques phrases que l’Iranien Amir-Abdollahiyan a prononcé ce 2 juillet à Damas, à peine quelques minutes après que quatre F-14 israéliens, retranchés à l’ouest de Tripoli eurent tiré quatre missiles hypersoniques Ramage contre les poulaillers d’al-Hamidiyeh dans le sud de Tartous où ils croyaient avoir entrevu une batterie de missiles antimissiles Bavar 373, la même sans doute qui a fait le 13 mai dernier lors d’un raid contre Masyaf si terriblement peur aux pilotes sionistes en verrouillant avec succès sur eux alors qu’ils s’apprêtaient à rentrer bredouille à domicile au terme d’une opération à 99 pc ratée, car Bavar 373, ce désormais cœur battant de la DCA intégrée syro-iranienne est un redoutable S-300/S-400 à longue portée doté d'un radar Array d'acquisition en bande S pour la détection et d'un radar Aray de contrôle de tir en bande X pour le guidage des missiles, et capable de détecter jusqu'à 300 cibles à la fois à une distance de 300 kilomètres, en traquant simultanément soixante d'entre elles et en engageant six, qu'il s'agisse d'avions ou de missiles balistiques

Mais pourquoi avoir tort ? Car le 2 juillet, le haut diplomate venu à Damas faire un rapport sur les derniers états d’âme du Sultan Erdogan après qu’il eut reçu un très sérieux avertissement de a Résistance contre la poursuite de sa collaboration avec Israël, et les impacts qu’une telle connivence pourrait avoir sur les forces tuques désormais prises entre le feu ukrainien, et l’envie de la Résistance d’en découdre avec Israël et ses alliés et parrains, a lancé quelques mots que les Yankee auraient fait mieux d’abord d’écouter puis d’assimiler avant qu’il ne soit trop tard : «  Le raid contre Tartous vise à affecter la sécurité sur la côte ouest, une perspective parfaitement inadmissible dont les Américains devraient répondre… »

Est-il déjà trop tard ?

Dans la nuit de 4 à 5 juillet, al-Omar, base illégale américaine à Deir ez-Zor en Syrie orientale, a été ciblée, pour la deuxième fois en 24 heures, la première attaque ayant eu lieu dans la nuit de 3 juillet, peu après qu’Israël a largué une nouvelle fois ses missiles hypersoniques contre Tartous. Plus d’un analyste y a vu en effet une tendance qui se confirme soit une « hypersonisation » des raids aériens de l’entité dont les missiles de croisière perdent toute efficacité face à une DCA syrienne quasi imperméable et partant un tournant fort dangereux qui, si il n’est pas contré à temps, pourrait s’avérer fatal, car une Amérique qui voit désormais en Syrie, une prolongation « naturelle » de sa guerre par procuration anti Russie en Ukraine, ne lésinerait sur aucun moyen pour venger les Kinzhal et les Iskandar russes en se défoulant par Israël interposé sur Damas ou encore sur Lattaquié et pourquoi pas sur des bases russes.  

D’où cette apparition surprise d’un missile de facture nouvelle, à l’origine d’une attaque qui rompt avec toutes les attaques anti-américaines précédentes de la Résistance qui de Deir ez-Zor à Raqqa en passant par al-Tanf n’ont utilisé jusqu’ici que des roquettes tactiques 122mm Arash 4 qui pour avoir un poids de 45 kg n’ont pas moins de 40 km de portée et 1050 mètres par seconde de vitesse, de quoi mettre déjà sens dessus dessous les bases de l’US Army en Syrie ainsi que leurs installations de contrebande et leurs convois. Ce mardi, le CentCom se la joue motus et bouche cousue n’empêche que ce tournant « hypersonique » est suffisamment important pour que les sources russes comme Avia.pro, y fassent écho. 

Avia pro écrit :  « La base militaire américaine située dans le nord-est de la Syrie a tremblé sous les tirs nourris de missiles causant de graves dommages au champ d'al-Omar et  à la base militaire américaine elle-même. Les explosions sur la base militaire américaine étaient si puissantes qu'elles pouvaient être observées à une distance d'environ 40 kilomètres, comme en témoignent les séquences vidéo tournées sur les lieux. Et il s'agit de la deuxième attaque contre l'armée américaine ces dernières 24 heures, car la veille, une colonne de l'US Army, toujours à al-Omar avait subi une attaque de missile, attaque dont le bilan des pertes des dégâts reste à établir. »

De quel missile balistique tactique s’agit-il ? Avia n’en parle pas mais à en juger les images tournée cette nuit à Deir ez-Zor, il semblerait que c’est Zahir, une version de Raad-500 iranien, forgé en matière composite qui est long de 7.4 mètres pour un poids de 1800 kg soit la moitié de celui de Fateh 110 et d'une portée de 500 km ; missile qui peut être tiré à 3 ou à 6. Les ailerons placés sur l’ogive et l’extrémité de l’engin étant au même niveau, le missile en gagne une surface radar très réduite, ce qui en fait une arme anti DCA à toute épreuve. Puis sa célérité lui permet d’atteindre dans un minimum de temps, 4 ou 5 minutes le maximum de sa vitesse soi Mach7, avant que son ogive, manœuvrable, ne se détache et ne plonge sur le radar ennemi. C’est ce qui semble s’être produit ce 4 juillet à al-Omar où les Américains ont depuis longtemps déployé un cocktail de Patriot, d’Avenger et de C-Ram.

A quoi rime très exactement cette  « riposte hypersonique » signée la Résistance ? A un désormais parfait entrecroisement des objectifs Russie-Résistance en Syrie,  dans la mesure où on se dirige droit vers une fusion des fronts ukraino-syriens pour le grand malheur d’une part d’Israël qui, tombant en totale disgrâce auprès des Russes, se voit soudain confronté à la Russie et de l’autre de l’axe US/OTAN qui devient systématiquement la cible des attaques de la Résistance.

Aussi ce mardi alors même que la diplomatie russe dénonçait dans les termes les plus vifs « la frappe israélienne contre Tartrous la jugeant « parfaitement inadmissible », Damas, lui,  toujours hôte du MAE iranien, exprimait son souhait d’ouvrir sans tarder son ambassade à Donestk et à Louhansk, sur fond de dénonciation à l’adresse d’une Amérique et d’une Turquie « qui continuent à envoyer les terroristes à leur solde en Ukraine ».

Mais ce rapprochement tant attendu en reste-t-il là ? Visiblement non et c’est l’entité qui s’en inquiète terriblement. Dans son édition de ce 5 juillet, DEBKAfile, site proche du renseignement de l’armée sioniste y revient, mort dans l’âme : « Suite à l'affectation en Syrie depuis l'Ukraine du colonel général russe Aleksandr Chayko, le chef du CentCom américain, le général Michael Erik Kurilla, a effectué une visite à l'importante base américaine d'al-Tanf qui chevauche le triangle frontalier syro-irako-jordanien. S'adressant aux troupes dans l'enceinte, le général Kurilla a fait référence à l'officier russe en disant : « Ce que nous ne savons pas, c'est qu'il est un chien sans laisse essayant de se rétablir. »

Mais pourquoi cette colère à la limite d'injure ?

« Le CentCom et le Pentagone se sentent particulièrement préoccupés par la collaboration croissante entre la Russie et l'Iran qui les reprochent dans les tactiques offensives. Jusqu’ici particulièrement prudents, les Russes commencent à adopter le modus operandi de l’Iran et de ses mandataires, et ce, invariablement vis-à-vis des États-Unis ou d’Israël. Ainsi le 18 juin, deux avions de combat russes Su-35 et un Su-24 ont bombardé al-Tanf, comme en octobre quand les Iraniens avaient lancé leurs drones à l’assaut de la base. Tout comme les Iraniens ont donné au Pentagone un préavis de seulement 35 heures pour évacuer les troupes en lieu sûr, ce qui inquiète plus qu’il ne rassure. Moscou a affirmé que l'attaque visait le groupe syrien Maghawir al-Thawra, une force établie par les Américains pour combattre les extrémistes islamistes. Et pourtant, ce groupe est désormais accusé de mener des opérations de guérilla contre des contingents russes basés en Syrie, ce qui prépare le terrain à ce qu’al-Tanf elle-même soit plus fréquemment bombardée ».

Et de poursuivre : « L'administration Biden a décidé de ne pas riposter à l'attaque russe comme elle n’a pas riposté à celles des Iraniens, et ce, bien que la frappe russe ait cassé le périmètre de 55 km autour d’al-Tanf et partant la ligne rouge que les Américains avaient établie dans le ciel de la Syrie au profit d’Israël. En outre, des sources militaires américaines notent l'augmentation des incidents au cours desquels des avions de combat russes volent à proximité menaçante de vols américains. Ces incidents semblent être synchronisés avec les attaques à la bombe des pro-iranien contre les convois et les bases US ou encore le harcèlement des vedettes rapides des Gardiens de la Révolution islamique qui se rapprochent dangereusement des navires de guerre américains dans la mer Rouge et le golfe Persique. Le Pentagone a dénombré 59 incidents de ce type ces derniers mois.

Des sources du CentCom attribuent à la fois l'expansion des opérations offensives russes dans l'est de la Syrie et leur coordination avec l'Iran à l'arrivée du général russe Chayko d'Ukraine et à son apparente détermination à prouver son courage. »

Mais les 59 incidents aériens « russes » contre l’US Air Force et sbires en Syrie ne sont peut-être pas l’unique danger que fait encourir le général Chaykou aux Américains  : le véritable « danger » serait de cadrer les F-14 iraniens déployés à Hmeimim et ce dans le cadre de véritables combats aériens qui les opposerait aux F-16 et F-15 israélo-américain. D’autant que les F-14 iraniens ont été nettement amélioré  et reçu de nouveaux écrans de cockpit, des systèmes de guerre électronique et d'autres améliorations de l'avionique et qu’ils intègrent maintenant des missiles air-air russes R-77 qui, contrairement à l'AIM-54 américain, sont à même d’être rechargés tout en étant beaucoup plus légers, fait qui permet au Tomcat iranien de conserver de bonnes performances de vol. Sinon il y a le missile air-air iranien  Fakour-90 qui meurt d’envie de faire tout comme Bavar-373 son baptême de feu sur un F-16 israélien, Fakour ou Phoenix iranisé avec, notamment un système de guidage supérieur, de nouvelles contre-mesures de guerre électronique et une portée améliorée... C’est si merveilleux d’agir au sol à coup de Nazir hypersonique et dans le ciel à l’aide de Fakour-90… Pari tenu, Chaykou ne sera déçu…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV