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Les USA reconnaissent avoir participé à la frappe contre l'aéroport de Damas

Construite illégalement, la base américaine Al-Tanf est située dans un triangle frontalier entre la Syrie, l’Irak et la Jordanie. ©Yekta Press // Vidéo: attaque au drone contre la base US Al-Tanf le 16 juin 2022.

Une semaine après la frappe israélienne contre l'aéroport international de la capitale syrienne Damas, le quotidien américain The Wall Street Journal affirme que cette attaque, à l’instar de toutes les autres menées par Israël, était en coordination avec les États-Unis! Quelle est la conséquence de cet aveu? Une légitimisation des frappes contre les cibles US ? Jeudi, alors que l'axe US/Turquie a tenté un premier assaut héliporté contre Alep qui a tourné lamentablement court, Al-Tanf a été ciblé à coup de drones.

The Wall Street Journal révèle une « coordination secrète » israélo-US dans l'attaque de missiles israélienne contre Damas. Le journal américain citant des responsables américains, affiche une concertation israélienne faite en secret avec les États-Unis au sujet des frappes aériennes dans le cadre de son agression continue en Syrie.

Les autorités américaines n’ont pas mentionné les nombreuses missions de bombardement israéliennes, qui visent prétendument à « arrêter la fourniture par Téhéran d’armes avancées au Hezbollah au Liban, et à limiter l’influence iranienne en Syrie », indique le journal. Cependant, dans les coulisses, les responsables américains ont passé en revue un certain nombre de missions israéliennes menées pendant plusieurs années, sur « approbation par de hauts responsables aux États-Unis, en particulier au Pentagone ».

Toujours selon le journal, les pourparlers américano-israéliens visent à garantir que les frappes aériennes d'Israël n’interfèrent pas avec la campagne militaire menée par les États-Unis contre la prétendue lutte anti-Daech de la coalition américaine en Syrie (une présence militaire illégale) et dans la région.

C'est alors à se demander si les États-Unis cherchent à échapper aux conséquences de leur complicité meurtrière avec l’hystérie guerrière d’Israël ou croient-ils pouvoir mettre à l'abri l’entité sioniste par ce genre de révélations? 

Selon des sources d’informations, un drone a frappé une base militaire américaine, mercredi 15 juin, dans l'est de la Syrie

Selon la chaîne de télévision libanaise, Al-Mayadeen, les forces affiliées à la base américaine d'Al-Tanf, dans l'Est syrien, ont signalé une frappe de drones sur la base mercredi soir.

Cette base américaine est située dans un triangle frontalier reliant la Syrie, l'Irak et la Jordanie. Cette base a été construite illégalement et dispose d'un périmètre de 55 km. La région d'Al-Tanf est une zone clé, géo-stratégiquement importante car pour les États-Unis et le régime sioniste, elle joue le rôle de barrière au corridor Iran-Irak-Syrie.

Le passage d'Al-Tanf est le point frontalier commun entre la Syrie, l'Irak et la Jordanie, qui est le premier et le plus important passage frontalier reliant Damas à Bagdad.

Ces dernières années, les États-Unis et leurs alliés ont constamment cherché à empêcher l'armée syrienne et ses alliés de prendre le contrôle du point de passage. Les forces américaines contrôlent le point de passage, jusqu'à un rayon de 56 kilomètres et Washington n'autorise pas même les forces souveraines syriennes à s'en approcher. 

La présence de la « garnison américaine » sur le territoire syrien reste un sujet controversé, car le gouvernement syrien considère la présence américaine à al-Tanf comme illégale ; Damas a appelé au retrait de toutes les forces étrangères de Syrie, tandis que la Russie, son allié, critique régulièrement la présence américaine « non invitée » dans le sud-est de la Syrie.

Ce passage est également politiquement et stratégiquement important, car il relie l'axe de la Résistance en Syrie et en Irak en raison de sa proximité avec Bagdad. Ce qui préoccupe les États-Unis et leurs alliés qui cherchent à empêcher les groupes de résistance de se connecter dans la région, notamment en Syrie et en Irak.

Pour Pamela Spencer, une analyste norvégienne, la base militaire d’Al-Tanf est l’une des plus grandes des États-Unis dans la région voire l’Asie occidentale et bien sûr en Syrie.

La base d'Al-Tanf avait déjà été visée par un drone. Les attaques contre des bases illégales US étaient autrefois considérées comme un acte osé et rarissime, mais aujourd’hui, elles sont devenues monnaie courante. Les dernières évolutions exposent l’incapacité des Américains à contrer les frappes croissantes de missiles et de drones menées par les forces de Résistance.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV