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Raid raté US/Turquie contre Alep. Des drones s'abattent sur la base US à al-Tanf

Un bombardier syrien (Archives)

Les Yankees, à l’appui de qui l’entité sioniste a osé se moquer le 11 juin de la Russie et s’en prendre au mépris des accords passés en 2018 avec Moscou, à l’aéroport international de Damas, non pas comme d’habitude à coup de missiles de croisière air-sol Delilah, devenus une proie ultra facile pour la DCA renforcée syrienne, mais par une combinaison de missile aérobalistique à guidage satellite, Rampage, n’auraient jamais cru avoir à vivre cette nuit de mercredi 15 juin une si terrifiante contre-attaque : En effet depuis que le sultan Erdogan s’est mis en écho au cuisant échec US/OTAN à Marioupol et à la fin des ambitions otaniennes de bloquer les Russes en mer Noire, à fermer son espace aérien à l’armée de l’air russe, à enfourcher son vieux dada de « zone tampon » qu’il dit être destiné à recycler des réfugiés syriens de Turquie mais qui vise, à vrai dire, à créer une fente dans la bulle de DCA russe en Syrie occidentale, cela sautait aux yeux qu'un événement impliquant le trio US/Israël/Turquie se préparait.

Vidéo: l'opération héliportée US à Jarablus tourne au court sous l'effet des tirs de la Résistance/twitter

Ce 15 juin, alors même les mercenaires terroristes du sultan lançaient leur première offensive terrestre d’envergure contre l’ultra stratégique Saraqib, cette localité située au confluent des autoroutes vitales que sont les M4/M5 dont Erdogan a tenté de s’emparer une première fois en 2020 avant d’y avoir été mis en miettes par la force élite du Hezbollah, Radwan, six hélicoptères de l’US Air Force de type Black Hawk et Chinook décollant depuis le nord-est de la Syrie ont tenté de prendre d’assaut les positions de l’armée syrienne et de la Résistance dans le nord d’Alep, avant de tomber dans une inattendue et royale embuscade anti aérienne  qui les a forcés de se replier, à la hâte, dans la ville occupée de Jarablus, à y singer une « opération commando » anti-Daech et à prétendre en avoir capturé un « chef » qui, comble de paradoxe, de mauvaise fois, n’a ni nom ni identité !

Tout autant paradoxal est le fait que cette prétendue descente héliportée US à Jarablus qui, selon des sources, a mobilisé pas moins de 50 GI’s n’a duré que « sept minutes », et que les « vaillants soldats US », se sentant complètement désarmés face à l’intensité du feu subi, y ont mis un terme prématuré, sans oser tirer, ne serait-ce qu’un seul missile air-sol avant qu’ils ne se retirent à la vitesse grand V vers les usines de Lafarge à Raqqa !

Que s’est-il donc passé au juste ? Une première offensive aéroterrestre de l’axe US/OTAN contre Alep, pour laquelle l’aéroport de Damas a été quelques jours plus tôt mis hors portée dans un raid israélien perpétré sous prétexte d’avoir à éliminer la présence de l’Iran mais en réalité cherchant à couper le ciel de Damas, a tourné court. Mais était-ce l’unique déculottée US cette nuit ?

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Vidéo: opération de drone irano-syrienne à Alep, 2016 (Twitter)

Simultanément au clash entre les Yankees d’une part et de l’autre, les unités militaires syriens et de la Résistance qui comptent quelque 2 000 effectifs, rien qu’à Alep ouest où ils rognent les freins pour en découdre, les sources proches de la Résistance font état d’un « raid aux drones » contre la base occupé US à al-Tanf, située dans le triangle Syrie/Irak/Jordanie.

Depuis octobre 2021 date à laquelle les forces de la Résistance s’en étaient prises aux forces US à al-Tanf, quitte à y broyer le périmètre de 55 km et ce, à l’aide d’un quintuple de drones de type Shahed-129 (drone tactique de 16 mètres d’envergure et capables de transporter une charge totale de 400 kg), la base où les Yankees continuent à former et financer des terroristes d’al-Maghawir al-Thura, tantôt à l’effet de les envoyer à Homs tuer les soldats syriens, tantôt afin de les expédier sur le front ukrainien faire tuer les Russes, ne s’était pas fait parler d’elle.

Mais voilà qu’en ce 16 juin 2022, une semaine après l’attaque contre l’aéroport de Damas, la situation se trouve exactement identique à cet octobre 2021 où frappée et ayant saigné à T4, la Résistance s’est subtilement servi de troupes US à al-Tanf  comme objet de riposte et partant, levier de pression anti-Israël.

Sabereen News, chaîne proche des Hachd, qui confirme l’attaque aux drones de ce matin, ne fournit aucune information supplémentaire mais à en juger la réaction craintive et la passivité des hélicos américains à Alep où ils ont évité tout clash, il devrait y avoir des dégât substantiels voire des pertes.

Pour un Mike Kurilkla, nouveau commandant en chef du CentCom qui, dans un curieux communiqué daté à peine trois semaines prétendait que les explosions en cascade frappant au mois d’octobre ses troupes en Syrie orientale et surtout au champ pétrolier à al Omar à Deir ez-Zor relevaient d’« acte de sabotage interne », histoire de faire croire que la Syrie avait fini par s’habituer au pillage US de son pétrole , c’est plutôt un royal démenti voire, un premier réel test de consistance. Car à l’époque de McKeniz, l’ex-chef du CentCom, ce premier raid anti al-Tanf avait fini par liquider définitivement la présence des F-16 dans le ciel de Homs et en finir avec des raids aériens sionistes lancés contre la Syrie depuis le ciel syrien.

C’était une fente aérienne béante qui s’est fermée. Or c’est désormais sur une tentative de retour forcé dans le ciel de la Syrie, rien que pour limiter la Russie en Méditerranée orientale, que l’axe US/Israël/OTAN fonde son plan B syrien. Et c’est là que devrait sonner comme un avertissement l’attaque de cette nuit contre al-Tanf. Le périmètre de 55 km que les Yankees y ont établi est-il sur le point de devenir un front de combat aérien anti US/anti Israël, voire pire « un piège à rat aérien » ?

Plus d’un observateur tendrait à répondre par l'affirmative. Car au train où vont les événements le temps presse et Assad ne peut s’attendre à ce que le prochain raid frappe son palais à Damas. Puis à T-4 à Homs, il y a tout :  Il y a d’abord, la batterie de missiles à longue portée Bavar 373, qui tire avec précision des sol-air Sayyad-4, à la faveur d’un radar phasé qui suit les cibles aérodynamiques avec une portée de 450 km, et utilisant des techniques de logique floue. C’est le radar Meraj et il est connu pour suivre jusqu'à 200 cibles simultanément.

Et on parie que ni les F-16 ni les F-15 US/Israël ne sauront s’en échapper. Viennent ensuite  des drones tactiques massés à T-4 qui meurent, eux aussi, d’envie de mener des opérations d’attaques ou des raids synchrones. Et en terme de synchronie, les Sukhoi et les MiG syriens sont les mieux placés en ce moment.

C’est le cas du drone Kaman-22, drone d’assaut à corps large d’une portée de 3 000 km qui est capable de transporter six missiles dont le Hellfire iranien « Heydar 1 » dont la vitesse est de 1 000km/h à l’impact. D’ailleurs, il est en mesure de rester dans le ciel pendant longtemps, plus précisément au-delà de 24 heures, ce qui est amplement suffisant pour raser al-Tanf. Le missile de croisière « Heydar 1 » est à même de frapper grâce à son censeur optique les cibles cinétiques de type blindés ou convois US.

Toutes ces qualités sont autrement prises en compte depuis que l’aéroport de Damas a été ciblé par Israël et que l’Armée de l’air syrienne est de plus en plus convaincue qu’il n’y a d’autres solutions pour nettoyer l’espace aérien du pays que d’engager des combats aériens contre l’entité voire contre USA .

Aussi on n’écarte plus que l’armée de l’air syrienne puisse se trouver appuyée par les chasseurs iraniens, genre Kowasr, spécialisé dans des opérations synchrones. C’est l’ex F-5, certes de quatrième génération mais remis au goût de la Résistance car il utilise un réseau de données numériques de quatrième génération, une technologie d'affichage numérique polyvalente, des calculs balistiques informatisés de l'armement et le système HUD pour augmenter la précision des armes. 

Puis, à l’intérieur de la cabine, un changement fondamental a été réalisé car par rapport à la famille des F-5, les écrans numériques ayant remplacé des équipements anciens et l’appareil disposant aussi d’un radar de contrôle de tir multi-objectif avancé pour améliorer la détection des cibles et des menaces, et d’un système de cartographie intelligent entre autres.

La question est dès lors la suivante : la Russie s’opposera-t-elle à ce que le périmètre de 55 km soit entièrement ratatiné en défaveur de l’axe US/Israël ? Rien n’est moins sûr. Selon les sources russes, des avions de chasse russes sont levés cette nuit au moment du clash Syrie/US Air Force à Alep, au-dessus de la Méditerranée pour contrer les F-16  israéliens. 

"Un groupe de combattants russes a été levé de la base aérienne de Khmeimim, située dans la province syrienne de Lattaquié, après l'apparition d'avions de combat israéliens au-dessus de la mer Méditerranée et dans l'espace aérien libanais. Les données à ce sujet sont fournies par l'édition syrienne de SANA. Selon les données présentées, vers 21h30, un groupe d'avions de combat israéliens a été soulevé dans le ciel et s'est dirigé vers les côtes libanaises et syriennes. Quelques minutes plus tard, des avions de combat russes ont également été aperçus dans le ciel.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV