Ce sous-marin israélien de type Dauphin qui escorté par deux destroyers de classe Saar, a traversé il y a peu le canal de Suez en direction de la mer Rouge et qui avait naïvement cru avoir distrait la flotte navale de la Résistance qui, tout comme ses drones, domine désormais les eaux de la région et dont les « éléments », peu médiatisés, mais omniprésents, surveillent 24 heures sur 24, le moindre agissement du camp d’en face, dans cette vaste zone étendue du golfe Persique à la Méditerranée orientale, et qui inclut deux des plus stratégiques détroits au monde, Hormuz et Bab el-Mandeb, aurait dû s’être heurté à un obstacle de taille pour stopper net sa mission. Sa mission secrète, aurait consisté, on s’en doute, à donner suite à l’affaire Mercer Street, au bout de 10 jours de campagne de menaces et d’intimidation du trio US-GB-Israël contre l’Iran, et ce, dans le sillage de cette spectaculaire opération au drone qui a ciblé le navire logistique israélien le 29 juillet, opération de représailles qui répondait au raid israélien du 22 juillet contre Qusseir, reliant ainsi le ciel du Levant au golfe Persique.
À quoi a mené cette ridicule campagne de bombage de torse lancée et entretenue par un Empire agonisant qui a du mal à déclarer forfait et qui, ayant perdu le ciel du Moyen-Orient, a tenté une percée désespérée en mers ? À un méga dégonflage. Comment ?
Ce mercredi matin, le Pentagone prenant le soin de ne plus faire la moindre allusion à l’Iran, a pointé de doigt Ansarallah d’avoir mené l’attaque anti Mercer Street, visiblement sans comprendre qu’en ce faisant, il placerait Ansarallah droit, dans cette équation de force Israël/Résistance qui continue chaque jour qui passe à s’étendre davantage à l’échelle de toute la région, avec des temps forts, comme le tir de 4 000 missiles palestiniens en mai contre Israël, ou celui de 20 roquettes du Hezbollah début août contre la Galilée et tout ceci sans que l’entité sioniste ait réellement la capacité de se défendre.
Après tout, c’est sa spécialité à Ansarallah que de lancer des essaims « intelligents » sur de longues distances et à l’assaut des cibles ennemies et « Eilat » en est un, à plus d’un égard : il abrite le QG de la flotte de guerre sioniste, un méga aéroport et il est convoité pour devenir un hub énergétique anti palestinien, impliquant à la fois MBS et MBZ. On dit qu’en l’absence depuis quelque temps de grosses opérations de drones contre les Salmanes, les Houthis auraient même perfectionné leurs essaims répartis, désormais, entre entre des drone-leaders, suivis d’autres drones- équipiers qui synchronisent leur action entre eux puis avec un C2 au sol.
Vidéo: l'explosion d'une mine à bord d'un porte-conteneurs libanais à Lattaquié, 10 août/Avia
Quoi qu’il en soit la perspective d’un Eilat sous une pluie de UAV yéménites qui pourraient se faire accompagner par des drones sous-marins, à l’image de ceux que Gaza a employés en mai contre Tamer, aurait totalement dissuadé Israël. Après tout le génie dronesque d’Ansarallah dont les conseillers militaires auraient assisté Gaza dans sa bataille de mai contre Israël est parfaitement capable de marier là encore l’air et la mer et de lancer une opération UAV-Sous matin sans pilote contre Eilat. Surtout que ces drones sous-marins de type Ya Mahdi sont équipés de trois lance-roquettes et peuvent aussi être transformés en bombe sous-marine en transportant des explosifs. Leur coque étant en composite ayant une faible section radar en mer.
Le Dauphin israélien s’est donc dégonflé et la riposte sanglante promise par le trio US-GB-Israël s’est réduite à l’explosion le 10 août d’une mine collé au porte conteneur libanais Wisdom, connu pour sa mission de transporter régulièrement le pétrole à partir des pétroliers iraniens en Méditerranée vers le port syrien de Baniyas. Mais Wisdom était vide et l’explosion n’a fait que deux blessés légers… ! Et encore, Israël tient à faire entendre par médias interposés que ce n'était pas lui. Avia.pro écrit : "L'explosion à bord d'un pétrolier iranien la veille n'est pas liée à l'attaque israélienne, comme précédemment rapporté par des sources locales. Selon les données fournies par les autorités, l'explosion s'est produite pendant les travaux de réparation - selon les données préliminaires, la faute était une fuite de gaz inflammable".