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A quoi rime le "jumelage" Lattaquié/Crimée après les frappes israéliennes?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président Poutine(Archives)

Il y a quelques heures, la Russie de Vladimir Poutine a donné l'ordre de l'évacuation de ses diplomate en Ukraine par crainte de les voir pris en otage par un Kiev qui après la tonitruante défaite de l'axe US/OTAN/Israël au Kazakhstan meurt d'envie d'en découdre avec la Russie. Outre des tonnes d’armements qui continuent d’arriver dans le pays, il y a des conseillers militaires américains, britanniques qui débarquement par groupe dans le pays et ce,  dans le stricte objectif de déclencher la guerre au nom des intérêts ukrainiens contre la Russie : " Contrairement aux déclarations des pays de l'OTAN selon lesquelles les unités de l'Alliance ne seront pas déployées sur le territoire de l'Ukraine, on a appris que le Canada avait déployé ses forces spéciales en Ukraine (et, selon plusieurs sources, dans le Donbass).

Les données à ce sujet sont fournies par la chaîne Global News, notant qu'il s'agit d'un petit groupe de militaires, comptant probablement plusieurs dizaines de personnes, rapporte Avia.pro qui ajoute : " Le troisième avion militaire britannique a aussi amené des armes et du personnel militaire inconnus en Ukraine. Ceci s'ajoute aux informations selon lesquelles les systèmes antichars légers made in GB, Brimstone, auraient été fournies aux troupes ukrainiennes plus les conseillers de sa Majesté qui les accompagnent. Un avion de transport militaire britannique C-17 aurait transporté ces missiles Brimstone qui peuvent s'avérer être un outil assez efficace pour détruire les systèmes de guerre électronique, les radars et les systèmes de défense aérienne en service sur les frontières avec l'Ukraine".

C'est dans ce contexte très explosif marqué par l'imminence d'une confrontation militaire OTAN /Russie que la Syrie vient de signer de nouveaux contrats avec les Russes axés autour d'une hausse des coopérations entre le port de Lattaquié d'une part et la Crimée de l'autre, un Latatquié qui accueillait il y deux jours l'ambassadeur iranien en poste à Damas à qui il a proposé, là encore une extension des liens, une implication dans des projets urbains ou encore dans le secteur ultra stratégique de l'électricité.

Un Lattaquié aussi que l'entité sioniste a osé à deux reprises le 7 et le 27 décembre bombardé avec en toile de fond de lourds dégâts infligés aux infrastructures peut moins pour leser "l'Iran et ses mandataires" qui n’utilise ce port que pour livrer denrées alimentaire et l'essence aux Syriens que pour mettre au défi la Russie dont la DCA assume la protection de la côte ouest syrienne, répartie qu'elle est entre Hmeimim et Tartous. Est-ce la réponse de la Russie à cette tentative clairement hostile d’Israël ?

c'est bien plus. En tissant des liens bien solides entre la Crimée et Lattaquié, la Russie de Poutine cherche à faire comprendre à l'entité qu'elle n'a plus le droit d'abuser de le laxisme russe et que le moindre agissement  pourrait lui coûter trop chère comme cela pourrait couter cher à l'OTAN si elle agit contre la Crimée. Cette annonce du quasi jumelage Lattaquié Crimée coincide avec une autre évolution, là encore infiniment importante, le déploiement permanent de Tu-22 M3, avion stratégique russe en Méditerranée. Selon le commandant en chef de l'Armée de l'air russe qui le confiait à la presse, " le Tu-22 M3 est définitivement opérationnel à Hmeimim, ce qui lui permet de couvrir la totalité de la Méditerranée

"L'atterrissage et l'exploitation de l'avion Tu-22M3 depuis la base aérienne de Hmeimim est un événement important. Tout d'abord, l'équipage de l'armée de l'air s'est entraîné à l'utilisation de la nouvelle base aérienne et a annoncé la présence de l'armée de l'air russe dans la région méditerranéenne. L'équipage s'est également entraîné pour interagir avec la marine dans les installations navales de la région, et il a été confirmé que le bombardier Tu-22M3 dispose d'une gamme de capacités pour cibler des cibles dans toute la région méditerranéenne.

A quoi rime tout ceci? La Russie vient de créer un centre de commandement naval intégré qui commence en mer Noire pour s'étendre à la Méditerranée en Syrie, centre qui sera actif évidemment en cas de guerre. La nouvelle survient alors que le ministère russe de la Défense a annoncé le mois dernier qu'il avait commencé la production de masse des missiles supersoniques mortels Zircon à 6670 miles par heure et qu'un de ces missiles suffit pour renvoyer au fond des océans des porte-avions ennemi. 

  La licence de production à grande échelle du missile a été délivrée dans une usine top secrète à Rotovo, près de Moscou, à la suite de récents tests réussis du missile. et la production en série de missiles Zirkon est en cours, même si les essais de lancement en surface se poursuivront. La télévision d'État russe a identifié le missile supersonique comme l'arme de choix de Vladimir Poutine pour détruire les villes américaines en cas de conflit nucléaire, un missile multirôle supersonique et conçu pour frapper des cibles navales et terrestres et capable de toucher des cibles à une distance de plus de 625 miles. C'est ce redéploiement très clairement anti-OTAN, anti US que l'entité sioniste risque de remettre en cause s'il reprend ses raids contre Lattaquié.

Mais ceci n'est que le premier niveau de l'analyse. En effet, si la Russie a décidé de déployer ses Zircon et ses Tu-22 à Lattaquié, puis à la jumeler à la Crimée, c'est qu'elle n'a plus aucune objection à ce que le moindre agissement israélien en Syrie, soit puni désormais, de la plus ferme des manières car, à ses yeux, la Méditerranée orientale et au-delà le Levant, se sont bien transformés en 10 ans de guerre anti-Syrie et à la faveur de la Résistance en l'unique zone géographique au monde où l'Amérique a peur de bouger, et où elle est en net recul. Non pas tant parce qu'elle l'a choisi mais qu'elle y a été forcée. 

C'est genre de constat dont la Russie ne peut ne pas tenir compte, à la veille d'une grande guerre. Car au contraire des apparence, les Russes ont été et sont bien sensibles à cette règle d'engagement que le Hezbollah a réussi à imposer  dans le ciel du Liban contre Israël, cette règle d'engagement qui fait que l'entité a si peur de Gaza, et que l'US Army n'ose plus riposter aux coups qu'elle subit  sans répit en Irak et que les Emirats s'en mordent, à l'heure qu'il est, les doigts  de ne pas la respecter, quand Ansarallah la lui rappelait il y a peu. La Russie y est presque invisible, mais  le président Poutine a sans doute été mis au courant de cet appel de détresse lancé par l'ambassadrice américaine Shéa au Hezbollah comme quoi, dixit al Akhbar, elle aurait demandé à" établir le dialogue avec Nasrallah". " C'est l'un des médiateurs qui l'a affirmé, les Américains sont disponibles à reprendre langue avec le Hezbollah sur n'importe quel sujet que Nasrallah désire", dit Al Akhbar qui ajoute "une demande rejeté sans aucune forme de procès par la Résistance".

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Tout ceci pour dire que la Russie semble l'avoir décidé, il faut qu'elle se mette à l'heure de la Résistance, changer son fusil d'épaule, aller au-delà de la simple dissuasion, et pourquoi pas, à prendre à l'image de la Résistance le taureau par les cornes. 

Les sources bien informée confirment que Vladimir Poutine a un plan de contre-offensive intégré pour contrer la possibilité que l'Occident annexe l'Ukraine à l'OTAN, lequel plan contient les points suivants  :

1- Annoncer le déploiement de forces et d'armes stratégiques à Cuba et au Venezuela. 2 Soutenir la Syrie et ses alliés au sein de l'axe de la Résistance dans leur bataille contre l'entité sioniste.3- Soutenir tout ce qui provoquerait des troubles en Turquie pour renverser le pilier sud de l'OTAN et démanteler le régime Erdogan. 4 Et si nécessaire, envahir la Pologne pour atteindre les frontières de l'ex-Allemagne de l'Est, c'est-à-dire au mur de Berlin. Dans ce contexte, Poutine dispose d'arguments juridiques, politiques et sécuritaires très solides et convaincants pour l'opinion publique russe et internationale.

Car Il existe un accord soviétique avec l'Occident, qui stipule le retrait des Russes (les Soviétiques) d'Europe de l'Est en échange de la non-expansion de l'OTAN vers l'Est..., accord rompu, car  l'OTAN a non seulement envahi l'Europe de l'Est, mais est aujourd'hui dans les pays baltes, et veut désormais annexer les anciennes républiques soviétiques comme la Géorgie et l'Ukraine, quitte à démanteler la Fédération de Russie elle-même ! C'est belle une Russie Résistante....  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV