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Un drone du Hezbollah aurait abattu un hélico de combat israélien en partance pour frapper la Syrie

Un hélico de combat israélien abattu dans le ciel de Haïfa/Avia

Le lundi 3 janvier au soir, aussitôt après le subjuguant discours du secrétaire général du Hezbollah dédié à la mémoire du général Soleimani et d’Abou Mahdi Mohandes où Nasrallah a lancé une attaque d’une rare violence contre les États-Unis d’Amérique, comme étant à la racine du mal au Moyen-Orient, une Amérique qui parraine Daech « en Irak et en Syrie », et dont l’ambassadeur à Ankara, après avoir piloté pendant des années la guerre contre la Syrie », en est désormais à diligenter l’un des plus scandaleux réseaux de trafic du pétrole au monde, depuis la rive est de l’Euphrate jusqu’aux ports israéliens en Méditerranée, une Amérique qui tue encore en Irak, quelque 22 après son invasion de 2003, qui bombarde Gaza à coup de JDAM et GBU tout en en tirant la fierté, qui affame un pays entier comme le Liban par agents golfiens interposés, plus d’un observateur a senti que quelque chose avait définitivement  changé sous le ciel du Levant, quelque chose qui fait d’Israël non plus un adversaire d’égal à égal du Hezbollah, mais de seconde degré.

Pour la première fois, en effet, le  fin stratège qu’est Nasrallah a placé très subtilement la pointe de son arme non pas en direction de l’entité qu’il a littéralement traitée de «machine de guerre », de « tueur et de tortionnaire à gage, de mercenaire des Yankee puisque « financée, soutenue, armée, protégée par les Américains qui soumettent les autres à leur oukase pour qu’ils normalisent leurs liens avec» mais à l’adresse des Yankee eux-mêmes.

Du coup, il a bien semblé qu’une échelle dans la hiérarchie des forces régionales en présence, venait à être passée par le Hezbollah pour qui la mise au pas d’Israël ne représente plus un objectif en soi mais un objectif déjà entièrement atteint! Beaucoup ont alors pensé à la règle d’engagement balistique que la Résistance libanaise a réussi  à imposer depuis bien longtemps et dont la toute dernière manifestation remonte au mois de juin quand une frappe aérienne d’Israël contre le sud du Liban a déclenché une salve de 21 roquettes tirées contre la Galilée, salve qui n’a pas tardé à ramener sur terre le duo Bennett–Gantz, fraîchement arrivé au pouvoir à Tel-Aviv, après que l’Epée de Qods eu décapité le dernier roi sioniste Netanyahu.

Mais le discours d’hier soir de Nasrallah avait quelque chose de bien plus que des allusions  habituelles aux capacités balistiques du Hezbollah, à ses milliers de roquettes et missiles tactiques  qui attendent impatiemment leur heure pour sortir des cachettes et s’abattre sur Israël, quelque chose à quoi de très rares publications sionistes ont fait allusion ces derniers temps sans évidemment être capables d’en deviner l’ampleur ni l’étendu.

ALMA, centre de recherche israélien en est un, lui qui fin décembre affirmait avoir tenu des « sources bien informées », l’existence des missiles intercepteurs du Hezbollah, « dans les hauteurs de Qalamoun au nord-ouest de Damas ainsi que « dans la vallée de la Bekaa, centre logistique et opérationnel du Hezbollah ».

L'emplacement des batteries de la DCA à la Bekaa et à Qalamoun/ALMA

Repris par JP, ALMA affirmait aussi que ce système de DCA hezbollahi, contiendrait des « missiles sol-air tactiques à courte portée Badr SA8 ainsi que des SA17 et SA22, et tout ceci pour conclure que le ciel du Liban, entendons bien, du Liban, n’est plus trop recommandé aux F-16 israéliens qui depuis qu’al-Tanf en Syrie a été mis hors-jeu le 20 octobre dernier par une attaque aux cinq drones de la Résistance combinés aux roquettes, le tout ayant été lancé à la fois depuis Homs et Al Anbar, se paient le luxe de se retrancher derrière des avions militaires russes pour frapper la côte ouest syrienne, dont et surtout Lattaquié, à la fois pour se moquer des Russes et de leur DCA ultrasophistiqué, de semer la discorde entre Damas et Moscou, mais aussi de tenter de perturber le transit maritime de denrée et d’essence iraniens à la Syrie, et ce, sous prétexte d’avoir à couper un soi-disant trafic d’arme maritime à l’adresse du Hezbollah.

Jamais AlMA ni aucune autre boite de recherche sioniste n’aurait pensé, ne serait-ce qu’un instant, que la supposée DCA du Hezbollah qui n’est concernée, au contraire de celle de la Russie, par aucune considération politique, puisse agir dans le ciel d’Israël, pire dans le ciel de l’un des points les plus stratégiques de celui-ci, aussi vital sinon plus que Lattaquié. A tort.

Dans la nuit de lundi à mardi 4 janvier, peu après le tonitruant discours de Nasrallah, un hélicoptère de combat israéliens de type Eurocopter AS565 Panther, bebraïsé "Atalef", « s’est abîmé en mer » au large de Haïfa. Deux des trois officiers à bord ont été tués et le troisième se trouve dans un état grave. Evidemment les journalistes, dans cette démocratie qu’est Israël, sont interdits de s’approcher la zone de « l’incident » que l’armée de l’air israélienne visiblement choquée,  décrit « comme étant la conséquence d’une avanie technique » que « l’appareil aurait connu alors qu’il était « en vol d’entrainement ». Puis Israël étant une « Démocratie», personne n’a le droit non plus s’interroger sur la raison de cet entraînement nocturne qui aurait impliqué des officiers de l’armée de l’air !

Des parties de l'hélicoptère abattu dans la nuit du 3 janvier 2021. ©Flash90
Une fusée éclairante de l'armée israélienne illumine le ciel lors de recherches après qu'un hélicoptère militaire s'est écrasé au large des côtes de Haïfa dans la nuit du 3 janvier 2021. ©Flash90

Et pourtant, des images vidéo prises juste après le crash, et qui ont été rapidement partagées sur les médias sociaux, parlent d’elles mêmes : l’hélico accidenté qui s’abîme en mer est une boule de feu ou ce qui revient à dire qu’il a pris feu avant de heurter l'eau ou autrement qu’il a été abattu !

D’ailleurs, le choc de la déflagration a fait que des fragments de l'hélicoptère ont été retrouvés sur le rivage, poussant  le commandant de l'armée de l'air israélienne, le général Amikam Norkin, à ordonner  le gel de tous les exercices aériens et l'arrêt temporaire de l'utilisation des hélicoptères Atalef. Et tout ceci sur fond évidemment d’un comité d’enquête dirigé par un officier supérieur pour déterminer  les causes de l'accident. Les causes de l’accident ?

Vidéo: l'hélico israélien abattu dans le ciel de Haïfa/twitter 

Avia.pro, site proche de la Défense russe, semble mieux informé que le Sioniste Norkin : « Un drone du Hezbollah libanais a abattu un hélicoptère militaire. 

Un hélicoptère militaire israélien s'est écrasé dans la région de la ville israélienne de Haïfa ce soir. Il y avait trois personnes à bord du giravion. Il convient de noter qu'il existe des informations officiellement non confirmées selon lesquelles l'hélicoptère pourrait s'écraser après une collision avec un véhicule aérien sans pilote inconnu. Selon les médias israéliens, quelques instants avant le crash de l'hélicoptère israélien, le pilote a réussi à signaler que le giravion était en détresse. Après cela, le giravion s'est écrasé. Pour le moment, on sait qu'il n'a été possible de retrouver qu'un seul des trois qui se trouvaient à bord de l'hélicoptère. Dans le même temps, tout tournage photo et vidéo était interdit dans la zone de l'opération de recherche et de sauvetage. »

Et Avia d’ajouter : « On sait que quelques heures avant ce qui s'est passé à la frontière entre le Liban et Israël, il y a eu des affrontements entre les forces de sécurité israéliennes et des membres de l'organisation armée Hezbollah. Dans ce contexte, on a appris une probable escalade, puis il y a eu des preuves qu'un hélicoptère de l'armée de l'air israélienne pourrait entrer en collision avec un véhicule aérien sans pilote lancé par l'organisation armée libanaise ».

Aucune source proche de la Résistance n’ayant confirmé l’information sur un clash quelconque aux frontières israélo-libanaise,  on pourrait conclure que l’hélico militaire sioniste de type Atalef, embarqué sur les destroyers « Sa’ar » aurait tenté de mener un nouveau raid contre la Syrie, quand il a été abattu par un drone du Hezbollah. Est-ce choquant ?

Pas le moindre du monde dans la mesure où ce samedi 1er janvier, alors mêmes que les hélico israéliens,  faisaient semblant de frapper le Nord de Gaza en représailles  à un double tir de missiles antinavire qui avaient réussi à percer sans accroc le bouclier antimissile sioniste, étendu entre Gaza et Tel Aviv, pour viser la mer de Gush Dan, deux missiles sol-air de type SA7-Stela gazaouis les ont frôlés, provoquant une panique absolue au sein de l’armée de l’air israélienne. Ce doublet de missile antinavire qui avait secoué vendredi Tel Aviv, Yafa et partant Gush Dan, en contournant allègrement la DCA israélienne, d’aucuns y ont vu une réponse à la deuxième frappe en moins de 20 jours de l’entité contre Lattaquié.

Alors il se pourrait qu’Atalef israélien, abattu hier soir dans le ciel de Haïfa, soit aussi l’un des éléments de cette même riposte ou pire, une attaque aérienne préventive pour contrer une nouvelle frappe contre les ports syriens. La guerre des ports Israël/Résistance est-elle engagée pour de bon ? Si la réponse est affirmative,  l’entité israélienne qui se plaignait jusqu’ici d’un terrifiant « anneau balistique tactique » l’encerclant, devrait aussi craindre pour son ciel et sa plage. 

Déjà que les SA-5 syriens s’y infiltrent (Haïfa), que les F-15 israéliens, cibles du brouillage électronique y cessent de fonctionner (Eilat) , et voilà ce ciel-passoire qui s’attire désormais des drones du Hezbollah capables d’abattre des hélicoptères de combats maritime, bourrés de radars ! Mais quel pourrait être le type d’UAV ayant fait le coup ? L’arsenal de la Résistance n’en manque pas : le fameux missile-drone 358 d’Ansarallah en est un, missile qui a « dés-américanisé » le ciel de Maarib en y chassant une dizaine de "Scan Eagle" ; Kiyan, c’en est un autre : C’est un drone qui peut parcourir plus de 1 000 km [620 miles] et trouver sa cible avec précision surtout qu’il est à m^me de transporter diverses munitions pour une altitude de vol de 5 000 mètres (15 000 pieds. Il est capable de  parcourir de longues distances dans une zone spécifique, de voler à basse vitesse et à basse altitude. Juste ce qu’il faut pour se heurter à un hélicoptère.

Cette classe de drones en raison de sa grande vitesse peut devenir une arme très efficace dans les missions offensives. Les images déjà diffusées de Kiyan montrent que le système de vol pourrait contenir des systèmes optiques anti radar. Et pourquoi pas des missiles intelligents. Le point le plus important est que Kiyan a une conception structurelle presque simple ce qui en fait un meilleur choix pour le Hezbollah. Bref la guerre des ports qu’Israël a commence pour éviter le naufrage de son armée de l’air face aux missiles le renvoie encore au ciel où pour la premier fois un drone a abattu un hélico.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV