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Ce que risque l'axe US-OTAN-Israël en ouvrant la boite de pandore en Syrie orientale

Jeudi 16 décembre, alors même que les médias atlantistes commentaient goulûment le tout dernier raid aux missiles air-sol israéliens contre l’aéroport international de Damas et qu’un The Drive prétendait même avoir vu, par satellite US/interposé, trois gros cratères infligés au sud de la principale piste d’atterrissage de la base, là où les cargos iraniens bourrés, dixit The Drive, d’armes et de munition se déposent régulièrement quitte à remplir les stocks de missiles d’Assad, sans aller jusqu’à répondre à cette cuisante question qui est la suivante, « si cela est vraiment le cas et qu’à chaque frappe Israël grignote un peu plus les capacités balistiques syriennes, comment explique-t-on alors la montée en puissance balistique syrienne, si perceptible, non seulement au niveau des missiles intercepteurs mais encore à l’échelle des missiles sol- sol tout court, la dernière démonstration y ayant trait, ayant été celle du début décembre où un engin syrien a percé le ciel de Haïfa pour échoir non loin de Léviathan », une tentative de réponse « aérienne » US-Israël aux redoutables capacités drone-missiles de la Résistance, s’esquissait quelque part entre le golfe d’Aqba, non loin de la mer Rouge d’une part et le ciel d’al-Tanf de l’autre.

S’il est vrai qu’en ce même jour le porte-parole du Pentagone, Jean Kirby se plaignait devant les caméras du monde de ces « petits drones irakiens ou syriens qui deviennent de plus en plus précis et de plus en plus mortels » pour le grand malheur des « troupes US en Irak et en Syrie » qui « se font abattre ou harceler », il n’en reste pas moins vrai que l’actualité militaire US a été dominée par un double « événement », le premier étant cet exercice d’une nouvelle DCA à laser au large de la Jordanie où l’USS Portland « réussissait à pulvériser des cibles sub-surface et des drones », le second se portant sur cet Eurofighter british qui « aurait intercepté et détruit un petit drone hostile (iranien) dans le ciel d’al-Tanf ».

Pour être plus précis, rappelons que le second événement, selon le porte-parole de la coalition, aurait daté de mardi 14, le jour où le Connoco, station de gaz occupée par les Yankee dans le nord de Deir ez-Zor, avait été prise pour cible de quatre missiles tactiques de la Résistance - ce qui a porté à 5 le nombre d’attaque anti US depuis fin octobre en Syrie - mais que pour besoin de propagande, cette deuxième voire troisième attaque contre al-Tanf n’a été révélée que deux jours plus tard.

Ce retard de deux jours visait évidemment à ne pas reconnaître la puissance de la Résistance à lancer des attaques missiles-drones simultanées, et à synchroniser ces coups de façon à ce qu’al-Tanf, Shaddadeh (Hassaké), Kharb al-Jir, Raqqa, ou encore les sites énergétiques de Deir ez-Zor, soit toutes ces zones que les Yankee occupent illégalement depuis 2016 au Levant, soient ciblées de façon simultanée. Car ce serait bien terrifiant que de reconnaître l’armée syrienne et la Résistance, être parfaitement à même de lancer à la fois une nuée de 10 drones s’abattre sur les positions US à al-Tanf, alors que les jeunes de Hassaké, ou de Deir ez- Zor où une première opération commando a eu lieu le l0 décembre contre le QG de la première division FDS-US à Busayrah avec en toile de fond un lourd bilan de pertes et de blessés et une totale ineptie de l’US Army à y riposter.

D’ailleurs de pareilles scènes ont eu lieu à Hassaké ce vendredi dans deux villages séparés, d’une part entre les convois militaires américains et de l’autre et c’est une première, l’armée syrienne et les habitants. SANA a relevé d’ailleurs que « le premier convoi a été intercepté près du village de Tall al-Dahab, au nord de Hassaké, tandis que le second a été refoulé à la périphérie du village voisin d'al-Salihiyah et qu’il s’agissait d’un troisième face à face en l’espace de trois jours, la veille, soit le jeudi 16 un certain nombre d’habitants d'al-Damkhiya et d'Abou Thawail, situées au nord de Hassaké, ont intercepté un autre convoi blindé des forces américaines, dans ce qui ressemble au début d’une guérilla civile anti américaine que l’armée syrienne appelle de tous ces vœux, elle qui en lançant une offre de paix depuis début décembre en Syrie orientale, s’est vue se faire rallier par pas moins de 15 000 jeunes des tribus de l’est, surtout ceux issus des zones occupées par les Américains.

Evidemment une cascade d’attaque réseauté que lanceraient la Syrie et ses alliés pour bouter dehors l’occupant et récupérer 2 tiers de ses ressources en pétrole, ne saurait oublier ces fameux missiles tactiques de la Résistance qu’Israël dit combattre depuis dix ans mais que rien qu’à compter depuis octobre, on en récence une 20aine frappant les GI’s sur la totalité de la rive est de l’Euphrate.

Eh bien, aussi incrédule et simpliste que cela puisse paraître, c’est en réponse à une telle perspective, dont les contours se précisent chaque jour qui passe et qui pousse même certains analystes à voir en Syrie une ahurissante règle d’engagement résumée en ceci « frappe aérienne d’Israël VS frappe missile-drone anti-US » émerger que l’axe US-OTAN-Israël croit avoir trouvé la solution en faisant décoller un Eurofighter de près de 400 millions de dollars pour abattre un petit drone d’à peine quelques milliers de dollars. Et dire que ce même Jeudi le ministère britannique de la Défense a même revendiqué ce scandale !

« Le drone intercepté récemment près de la base militaire américaine à al-Tanf avait été abattu par un avion de chasse Typhoon de la Royal Air Force (RAF). Selon le ministère britannique de la Défense, les Typhoon de la RAF, qui menaient leur patrouille de routine dans la région, ont été chargés de s’occuper de la menace. L'un des avions de combat a abattu le drone par un missile air-air avancé à courte portée. Il s'agissait du premier engagement air-air opérationnel mené par un Typhoon de la RAF et également du premier tir de missile air-air de la RAF depuis l’intervention du Royaume-Uni. Le petit drone était l'un des deux qui se sont approchés de la base, le 14 décembre. L'autre drone a fait demi-tour et quitté la zone. »

Evidemment le ministère ne se voit absolument pas dans l’obligation d’apporter davantage de précisions, sur la raison pour laquelle l’autre drone « iranien » ait pu si facilement échapper à la toute-puissance de Typhoon ni pourquoi, aucune preuve visuelle n’a été rendue publique si l’interception ou la destruction de l’appareil ont eu réellement lieu. Et pourtant l’opinion a parfaitement d’avoir là encore de ces fameux images satellite qui garnissent si allègrement les « exploits israéliens dans le ciel de la Syrie ». 

Mais des Britanniques qui viennent de perdre en ce mois de novembre un F-35 B au large de Baniyas et dont les images ont été à la risée du monde entier puisque l’appareil, au lieu de décoller, se plongeait en Méditerranée, on ne demandait pas tant, dans la mesure où cette information vise non pas à avertir réellement l’adversaire dont les drones et les missiles dominent désormais le ciel du Moyen-Orient, et Sa Majesté pour avoir vécu l’épisode Mercer Street, devrait le savoir mieux que quiconque, mais plutôt à placer Londres et OTAN au-devant de la scène, et à s’en servir comme d’un bouclier. Reste une chose : le camp d’en face sait-il réellement dans quelle aventure il s’engage ?

Vidéo: le F-35 B qui s'est écrasé en novembre au large de la Syrie/Youtube

Les drones made in Iran de l’armée syrienne, stationnés massivement à T-4, et dont les Sionistes certifient la performance au point même qu’ils les soupçonnent d’avoir livré des munitions à la Cisjordanie, ne survolent pas la Syrie pour le plaisir de les survoler. Il y a en parmi ces appareils des prototypes parfaitement capables de réseauter leurs opérations de reconnaissance et d’échange d’information avec les chasseurs de type Mig et Sukhoi et que le jour J, un Eurofighter qui n’est bon qu’à chasser des drones saurait difficilement s’opposer au duo drone-chasseur syro Résistance. À T-4 les pilotes syriens apprennent déjà comment faire face aux F-16 sionistes et ils multiplient les opérations de chasse conjointe avec les UAV.

Le « Kaman 22 » est le premier drone d’assaut à corps large fabriqué par l’Iran qui est capable de porter différents types de charges. L’appareil est en mesure de rester dans le ciel pendant longtemps, plus précisément au-delà de 24 heures, et a une portée de 3 000 kilomètres. Il a donc la capacité d’identifier, de surveiller et de photographier les cibles qui se situent dans les régions lointaines. De plus, équipé de différentes sortes d’armes et de systèmes intelligents le Kaman-22 possède une capacité de combat trop intéressante, le réseautage avec les chasseurs. En Iran il a réussi toutes ces épreuves en synergie avec le Kowsar. En Syrie il mènera ses opérations en synchronie avec Sukhoï voire MiG-29 syriens. Et sa Majesté n’a qu’à attendre et voir. Déjà, Sa Majesté ne devrait pas trop, cible de Shahed-136 qu'elle était en juillet, ne devrait pas trop croire aux performances des DCA à laser de l'USS Portland... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV