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À quoi ressemblera une frappe air-air syro-iranienne contre Israël?

Le missile sol-sol Soumar/Tasnim

Cet avion militaire iranien que les F-16 israéliens ont cru bêtement pouvoir liquider cette nuit de 15 à 16 décembre, en lançant une nouvelle frappe depuis leurs cachettes rocheuses en Galilée sur l’aéroport militaire de Damas, et ce, presque au moment où le porte-parole du Pentagone, John Kirby, se plaignait devant les journalistes des « drones iraniens » qui, de « plus en plus précis », de « plus en plus mortels » visent,  maniés qu’ils sont à merveille par les alliés de l’Iran les cibles américaines « en Irak ou en Syrie », pourrait avoir livré à la Syrie, bien plus que ce à quoi l’axe US-Israël s’est  trouvé confronter, à travers des centaines de raids lancés depuis 2013.          

Au fait, au point où en sont désormais les rapports de force dans le ciel syrien, dont la moitié ouest, jusqu’ici bien protégée par la DCA russe, ne l’est plus vraiment, depuis que le port stratégique de Lattaquié et son quartier conteneur ont été visés, il faudrait un traitement de choc pour qu’Américains et Israéliens finissent par comprendre qu’il est grand temps de capituler. Or ce « traitement de choc » a commencé à être mis sur place, dès le 20 octobre, jour où la « zone tampon US-Israël », implantée à Homs et al-Tanf, et protégée par un bouclier humain composé d’au moins 10.000 réfugiés-otages syriens de Rukban, a été mise hors circuit par une nuée de cinq drones de la Résistance, drones qui, y auraient refait surface à la grande panique de l’US Army.                                                   

Au fait et à en croire le porte-parole du CentCom, Bille Urban qui y revenait, cette nuit, « deux drones ont pris d’assaut ce mardi 14 décembre al-Tanf « dont l’un » aurait été abattu visiblement par un chasseur F-15 US, tandis que l’autre « nous a échappé en ayant fait un tour complet de la base », comme s'il était en mission d’identification des cibles à abattre.

Certes, Urban a souligné qu’il n’y a eu ni dégât ni victime mais c’est loin d’être rassurant pour une force d’occupation US qui après l'attaque du 20 octobre n’a cessé de saigner en Syrie orientale en mode crescendo : entre le 23 novembre et le 14 décembre, les Yankee ont été attaqués à coup de missile à Kharab al-Jir, leur seconde base d’importance en Syrie, à Connoco puis à al-Omar et ce, sur fond d’une spectaculaire opération commando visant le QG de leurs officiers de liaison dit FDS à al-Busayrah (Deir ez-Zor) à qui a duré plusieurs heures et qui s’est soldée par un important bilan de pertes et de dégâts côté US et contre qui les Yankee n’ont pu strictement rien si ce n’est le fait d’envoyer leurs hélico pilonner quelques maisons et tuer quelques civils sans être en mesure de venir au bout de « l’insurrection ».

vidéo: la frappe aux missiles israélienne le 15 décembre contre Damas. Aucune trace des missiles air-air....les F-16 israéliens ont-ils été hackés?/Avia.pro

À vrai dire, en Syrie orientale dont le sous-sol pétrolifère continue à être pillé par des gangs américano-golfo-trucs, au profit d’Israël, tout échappe désormais au contrôle du Pentagone qui en subit les contrecoups sans être en mesure d’y obvier. Car le duo de drone Made in Iran qui a fait le tour d’al-Tanf ce mardi, il l’a fait moins pour attaquer l’occupant américain que pour lui rappeler qu’il n’y a plus de « P55 » à Homs et que le moindre raid aérien anti Résistance déclencherait un Pearl Harbor dronesque, quitte à raser la base illégale américaine à al-Tanf et à dégager une bonne fois pour toutes la totalité de la frontière syro-irakienne qu’on sait par ailleurs si bien connectée à Qaem-Abou Kamal, haut lieu de la Résistance.

Mercredi, le général Kirby a osé faire écho de cette angoisse permanente avec laquelle est aux prises l’US Army en Syrie, sans pour autant aller jusqu’à avouer au public US que cet état de chose s’empirerait dans les jours et les semaines à venir dans la mesure où 80% des tribus sunnites de la rive est de l’Euphrate ont rejoint en moins de deux semaines l’offre de paix d’Assad et que sous les yeux ahuris des « instructeurs américains et otaniens des terroristes de Daech », une guérilla tribale géante, foncièrement anti US est sur le point de prendre corps, rien que dans l’objectif entraîner le contingent US dans une dynamique de guerre d’usure.

Vidéo: les missiles air-air iraniens/Tasnim

Et c’est là le second volet de ce traitement de choc qu’il faut, pour que l’entité sioniste qui continue son agression, en grande partie à l’appui de la présence illégale des Yankee en Syrie, finisse par comprendre que l’heure n’est plus au bombage de torse, et que l’armée américaine, usée et épuisée, n’irait jamais jusqu’à payer le prix de son alliance avec Israël sur le dos de ses soldats et que son arme rouillée, il vaudrait mieux qu’Israël la rengaine avant qu’il ne soit trop tard. Et où se situe au juste « ce trop tard » ?

L’avion militaire iranien que le site russe, Avia.pro affirme « avoir déchargé sa cargaison à l’aéroport de Damas sans accroc et à la faveur de l’intense réponse de la DCA syrienne, pourrait avoir comporté des éléments de la réponse. À T-4, cela fait plusieurs semaines déjà que les pilotes syriens suivent des entraînements intensifs dans le cadre des scénarios de combat aériens.

Ils suivent leurs entraînements au volant des MiG-29 que la Russie leur a livrés il y a un an, en le remettant bien au goût du jour. Mais  ces MiG-24 risquent de ne pas être la seule surprise que les F-16 israéliens auront à combattre dans peu de temps dans le ciel du Levant. Des tonnes d’analyses et de commentaires « mainstream » ont évoqué jusqu’ici les missiles tactiques que « les Iraniens ont fait fabriquer au régime d’Assad » et « qui sans le frein russe pourraient pleuvoir dans un seul jet, un peu comme au mois de mai lors de l’Epée de Qods sur l’entité.

Ces commentaires parlent aussi des drones Made in Iran qui peupleraient à l’heure qu’il est la base syrienne de T-4. Mais peu d’experts du camp d’en face évoquent l’armée de l’air iranienne et le pacte qu’elle a signé avec son homologue syrienne.

Un pacte qui lui permet de défendre son allié quand celui-ci le souhaite et qui engage dans le même temps la Syrie à aider l’Iran. Il y a deux jours les forces armées iraniennes dévoilaient un missile de croisière air-air d’une portée de 1 400 km avec quoi ils avaient équipés des Su-24 iraniens. Il s’agit d’un missile de croisière dérivé de Soumar qui va à merveille avec les Su-24, chasseur tactique capable de transporter une charge de 8 tonnes et qui survole la terre à très basse altitude, à l’image d’un missile de croire et que la Défense iranienne d’équipement de guerre électronique, de missiles anti radar supersoniques ou encore de dispositifs de reconnaissance radar.

Eh bien dans le cadre d’une riposte irano-syrienne à Israël, un missile de croisière air-air Soumar embarqué sur un Su-24 iranien ou syrien aura, par rapport à une salve de missiles iraniens à être tirée depuis Kermanchah, l’avantage d’une plus grande portée, d’une plus grande létalité, et une plus grande furtivité puisque une grosse partie de l’énergie d’un missile (balistique) est épuisée en phase de lancement. Puis comparé à une rampe de lancement terrestre, un Su 24 multiplie au moins par trois les capacités d’engagement de l’engin. Un « Fencer » iranien (Su-24) peut en porter au moins trois, tout comme les Sukhoï syriens.

En 2020, Uzi Rubin,, chef du programme balistique sioniste disait :

« En 2012 les Iraniens ont fabriqué un missile de croisière sol-sol qui ressemblait à K-H-55 russe. Je me suis dit c’est un clone mais il n’en était pas un. C’était ni chinois ni russe mais bien un missile iranien et pour dire la vérité, je tire mon chapeau à l’endroit de ceux, que l’ont fabriqué car ce missile peut atteindre Israël. Mais les Iraniens ont aussi le Su-24. S’ils arrivent à embarquer ce missile de croisière sur ces avions et venir jusqu’en Méditerranée puis tourner vers le nord, ils auront Israël dans leur poche, voire l’Europe entière ».

Rubin ne pouvait évidemment prévoir à l’époque l’escale syrienne des Su-24 ni non plus les Su-24 syriens dotés de missiles air-air iraniens.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV