TV

Message iranien à l'armée russe pour la période post HIRMAS en Ukraine

Les images diffusées par les États-Unis de l'attaque iranienne de 2020 contre la base d'Ain al-Asad en Irak. (Capture d'écran) Vidéo : missile Qiam iranien

Peu d’analystes ont cru l’Américain Biden quand, annonçant la livraison des HIRMAS, roquettes d’artillerie à haute mobilité à l’Ukraine, il s’est payé le luxe de se moquer de Moscou en prétendant que cette livraison se faisait à une condition : « Que l’Ukraine ne l’utilise pas pour lancer des frappes au-delà des frontières ! ». Pourquoi ? Parce que le Sioniste Zelensky qui se trouve à l’heure qu’il est sous la coupe d’un possible putsch militaire, si on en croit le président biélorusse et les informations qu’il dit disposer de ses sources, putsch qui serait liée à sa terrifiante politique de « suicide collective » imposée aux troupes ukrainiennes, ne saurait-ce garder de s’en prendre à la profondeur stratégique de la Russie, maintenant, que les forces russes avancent à grand pas dans le Donbass et qu’elles contrôlent un 20e du territoire ukrainien et ce, au bout de seulement 100 jours de combat.

Au fait n’importe quel système d’armes peut tirer sur la Russie, s’il est suffisamment proche de la frontière et HIRMAS n’en est que l’un parmi d’autres, lui qui est à même de lancer des fusées à moyenne portée, parcourant environ 45 milles (72 km). La question est dès lors la suivante : quelle sera la riposte russe ?

« Moscou frappera les centres de décision si Kiev utilise les armes reçues des États-Unis contre les territoires russes, selon le chef-adjoint du Conseil de sécurité russe, Dmitriy Medvedev, qui se confiant tout récemment à la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, affirme que Moscou n’aurait plus aucun autre choix. Or les choses risquent de ne pas rester si par exemple Zelensky se met à frapper non pas Belgorof, mais des métropoles russes. À vrai dire le risque d’un virage nucléaire est réel rien qu’à suivre la presse russe. Il y a peu le député russe Yevgeny Popov annonçait qu’il ne faudrait que « quatre nouveaux missiles nucléaires SARMAT pour que l’Amérique coule » : « Les États-Unis ont sévèrement interféré en fournissant de l’argent et des armes à l’Ukraine, même si les États-Unis n’ont aucun intérêt national dans ce pays. Les armes américaines permettent de tuer des soldats russes, et le gouvernement russe est de plus en plus exaspéré par l’ingérence des États-Unis et de ses vassaux de l’OTAN. Pourquoi ne pas riposter alors ».

Rappelons que si la Russie en arriverait un jour à activer ses SARMAT, (mot d’origine persane) ce serait tout simplement le « mutuel » qui disparaîtrait de cette épreuve de force qui se déroule par Ukraine interposée entre USA et Russie dans la mesure où le missile RS-28 Sarmat d’un poids de 208 tonnes et aussi haut qu’un tour de 14 étages, est capable de frapper des cibles à près de 26 km/h et ce, à l’aide de ses 15 ogives, ce qui lui confère une puissance 100 fois supérieure à la bombe de Hiroshima. Surtout que côté preuve nucléaire, la Russie a tout préparé d’avance et depuis longtemps, ce qui est loin d’être le cas des Yankee. En effet la Russie dispose d’un système national d’abris contre les bombes nucléaires pour sa population et  effectue régulièrement des exercices d’attaque nucléaire avec sa population civile et a même réussi à voir quarante millions (40 000 000) de ses citoyens arriver dans des abris en quelques minutes, ….

Ce qui nous mène à nous poser la question suivante : Les Américains s’engageront-ils sur la voie d’une confrontation où ils en sortiraient vaincus? Plus d’un analyste répondraient par négation affirmant que les Yankee tenteraient au contraire d’explorer les voies ou ils seraient plus forts ou ce qui revient au même, ils chercheraient à explorer le talon d’Achille russe. Y en a-t-il eu en 100 jours de combat ?  

Certaines analyses en désignent au moins un, ce système Starlink de SpaceX de Elon Musk qui aurait pris de court l’armée russe par sa capacité à neutraliser la puissance de brouillage électronique de cette dernière. SouthFront écrit :

« L’une des premières leçons tirées par la Chine de la guerre en Europe Orientale est la nécessité de ne pas se laisser surprendre par une révolution de type T (technologique) comme le fut la Russie face au système Starlink de SpaceX. Les experts militaires chinois considèrent Starlink comme une menace à la sécurité de la Chine et préconisent le développement de capacités permettant de contrer ce système sinon le neutraliser en cas de conflit. C’est durant la guerre en Ukraine que l’on a commencé à s’apercevoir de certaines capacités que pouvait fournir un tel système. Les Russes furent surpris par la capacité de Starlink à contourner la plupart des techniques de piratage et de brouillage connues et après quelques tentatives de contre-mesures, se résignèrent à ne pas s’engager dans une guerre cybernétique que les États-Unis ont déclenché bien avant la reprise du conflit en février 2022. »

En effet, dans un article publié par un journal spécialisé chinois, un expert propose la combinaison de méthodes douces et dures de neutralisation des satellites de Starlink en orbite ou du moins, annihiler les fonctions et le système d’exploitation de la constellation décentralisée gérant plus de 2 400 satellites en orbite basse permettant le déploiement d’un ou de plusieurs réseaux d’accès à internet. Mais faut-il réellement une bataille à coup de missiles hypersoniques, et à l’échelle spatiale avec en toile de fond des ICMB faisant tomber des satellites US-OTAN pour gagner une guerre où la technologie prétend être le facteur déterminant ou bien c’est là encore l’un de ces coups de pub du complexe militaro-industriel aux abois des Américains qui déjà en net échec au Yémen, en Irak en Syrie et dans le golfe Persique face à la Résistance, cherche de nouveaux débouchés ?

Le 8 janvier 2020 date à laquelle le CGRI iranien a pris pour cible balistique et pour la première fois depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, de ses 13 missiles, de haute précision, type Qiam, Ain al-Asad, l’une des plus grandes bases US au Moyen Orient, alors que les troupes US y étaient en état d’alerte maximal prouve qu’il existe des moyens beaucoup plus simples pour mettre au pas les Yankee à moins d’y mettre de la foi, de la perspicacité et du hi-tech asymétrique. Au cours de cette frappe historique dont les détails restent encore à dévoiler et à laquelle se réfèrent en ce moment et beaucoup les publications militaires russes pour mettre en garde les Yankee et leurs sbires de l’OTAN contre le « moindre agissement direct ciblant le territoire russe » (qui serait riposté via des frappes anti bases US, NDLR), les satellites US ont été mis hors jeu sans qu’un seul ICBM soit tiré. Et Comment ?

Selon des sources présentes sur les lieux qui commencent à en parler plus de deux ans après la frappe, quand 13 missiles balistiques iraniens, de haute précision, et supersoniques se sont abattus, telle une tonnerre, sur 20 "points sensibles" à l’intérieur de la base qui comptait à l’époque entre 3 000 à 3 500 militaires, la base était déjà privée de ses connexions satellites : « Sept drones US au guidage satellitaire surveillaient juste avant depuis le ciel d'al-Anbar la situation. Les pilotes des drones ne s'étaient pas retranchés dans des bunkers en béton justement pour permettre aux unités de la DCA de contrer les missiles entrant. Or à la première minute où la frappe a été lancée tout contact satellite-drone a été perdu.

Et alors que les missiles s’approchaient au C2, « on était comme des aveugles », dit plus de deux ans plus tard l'un des opérateurs lors d’un récent entretien accordé aux médias américains : « J'ai cru que c’était fini ! Soudain les missiles sont arrivés, les uns après les autres et ont frappé nos fibre optiques et autres équipement qui mettaient nos drones en contacts avec les satellites . L’œil de la base a été aveuglé : pas de satellites, pas de drones de surveillance en pleine attaque ! C'était un gros problème puisque des drones coûtent des millions de dollars et contiennent des données très hautement classées pour diligenter les démarches à suivre. Surtout que les radars des Patriot ne voyaient rien venir non plus…»

Le témoignage est illustratif mais manque de sincérité dans la mesure où il fait l’impasse sur ce vraisemblablement subtile et inouïe cyber-assaut qui a précédé la frappe au missile balistique iranienne en soi et qui a mis les satellites US complètement hors service. Le commandant en chef de la Force aérospatiale du CGRI, le général de brigade Hajizadeh, en avait parlé très vaguement à l’époque lors de son point de presse succédant à l’attaque mais sans donner trop de précisions. Il avait dit : « L'assaut a fait perdre aux commandants américains les images de l'environnement, les privant de la possibilité de transmettre ces mêmes images au centre de traitement des données non seulement en Irak mais aussi aux États-Unis ».  

Les jours précédant la frappe iranienne, jusqu'à 12 drones de reconnaissance n’avaient cessé de survoler 24 heures sur 24 le ciel irakien et les bases américaines qui y étaient présentes avec pour mission axiale, de prévenir "le coup iranien". Des MQ-9 ou encore des MQ-1C (Gray Eagel) équipés de missiles air-sol faisaient partie du jeu et s’ajoutait à cela le consigne de sécurité venu des Américains pour frapper la Résistance irakienne en cas d'attaque conjuguée au missile sol-sol contre les bases US.

Mais comment cette entreprise de prévention a échoué ? À l’aide d’une suppression électronique que certaines sources affirment être de même autre que ce qui a permis à l’Iran de capturer en 2011 un RQ-170 américain à l’est du pays. Du spoofing c'est-à-dire la transmission de fausses données ou le piratage des donnés des drones de façon à leur faire perdre leur lien avec des satellites et rendre celles-ci inutiles. Et dire que les Iraniens ont mis près de deux ans pour réussir par la suite à mettre en orbite leur premier satellite militaire en avril 2021.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV