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Porte-satellite Ghassed ou ICBM déguisée iranien

Le tire de lanceur de satellite Qaased. ©IRNA

Le satellite baptisé Nour-1 (Lumière, en persan) a été lancé 22 avril 2020 par la force aérospatiale du CGRI à partir du lanceur à trois étages Qassed (messager en persan). Le satellite a orbité autour de la Terre à 425 km et sa mission s’est terminée hier après près de 2 ans.

Le CGRI a diffusé 8 mars 2021 également une vidéo sur les derniers préparatifs qui ont précédé le lancement du satellite Noor-2 à bord de lanceur Qassed qui l’a placé dans sur une orbite de 500 km.

Qassed est un lanceur à trois étages. Utilisant le moteur-fusée à ergol liquide Ghadr dans le premier étage produisant 32 tonnes de poussée et mesurant 12,9 de long et 1,25 de diamètre, le moteur à propergol solide Salman dans le deuxième étage et un petit moteur inconnu comme troisième étape dont les détails viennent d’être révélés.  

À la deuxième phase, le lanceur Qassed fonctionnait par le propulseur au combustible solide de type Salman dévoilé en février 2020. Le corps extérieur et l’isolation autour du combustible solide du moteur Salman sont construits d’un matériau en fibre de carbone, ce qui a entraîné une réduction de poids significative. En outre, Salman dispose d’une buse entièrement mobile, qui relève d’une technologie de pointe et qui permet une utilisation optimale de la poussée.

Ensuite, la propulsion du troisième étage fournit la vitesse requise restante. Elle est également chargée d’ajuster précisément la vitesse et les angles de lancement du satellite.

L’injection du satellite Noor-2 lors du deuxième lancement sur une orbite d’une hauteur de 70 km supérieure à celle du satellite Noor-1, soit 500 km d’orbite, a montré que lors du premier lancement Qassed toute sa puissance n’était pas utilisée.

En basant sur les déclarations du CGRI, il s’est avéré que Qassed utilisait des propulseurs à combustible solide au cours de la troisième phase. Cela signifie que l’injection d’un satellite en orbite nécessite un réglage fin de la vitesse et de la direction avant la phase de séparation.

La diffusion des images du troisième étage du messager après son deuxième lancement a enfin révélé sa nature. Le moteur à combustible solide mentionné dans la troisième étape est de type sphérique, ce qui est une conception courante pour les moteurs fonctionnant dans des atmosphères très diluées ou en dehors de l’atmosphère terrestre.

En janvier 2022, l’Iran a testé avec succès sa fusée porte-satellite indigène avec un moteur fonctionnant au combustible solide. Le nouveau moteur, baptisé « Raafe », possède un fuselage en composite non métallique (Regarder la vidéo ci-jointe) ,ce qui augmente l’énergie et entraîne des économies considérables sur les coûts correspondants. Raafe bénéficie d’une tuyère mobile et provoque une poussée de 68 tonnes, soit une poussée double par rapport à celle du moteur de la première phase de Qassed.

Par conséquent le CGRI disposant du moteur Raafe peut être en mesure dans ses prochains tests de lancement de lancer des satellites plus lourds ou de lancer plus de satellites légers.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV