Le vendredi 24 décembre, au moment exact où le MAE sioniste dévoilait au journaliste de Dei Walt un plan d’urgence sioniste en quatre points, suivant lequel les négociateurs de Vienne « devraient », en cas d’échec des pourparlers, se dresser sur « quatre fronts militaire, économique, politique et diplomatique contre l’Iran », et éclairer le « régime iranien » qu’il y aurait « quatre leviers d’endiguement à son encontre lesquels leviers le conduiraient, s’il ne plie pas l’échine, « à davantage d’isolement politique et économique » voire à la guerre totale s’il ne finit pas par comprendre qu’il n’a d’autre choix que de renoncer à ses objectifs nucléaires illégitimes », à quelques milliers de kilomètre d'Israël, soit dans les provinces côtières du sud de l’Iran se déroulait le 5ème et dernier jour d’un exercice militaire totalement inouï -et Dieu sait que les exercices militaires sont légions en Iran, -où l’objectif consistait à raser dans un minimum de temps et aux moindres frais, la principale centrale nucléaire d’Israël, Dimona, qui de l’aveu des cartes satellites publiées en mars 2021 par l’AP a commencé à faire peau neuve dès 2019, peu après que l’Amérique a claqué la porte du PGAC et ce, dans le stricte objectif de préserver l’exclusivisme atomique d’Israël et de pousser l’Iran a un accord étalé non pas sur 10 mais sur 25 ans.
Le vendredi 24 les médias iraniens n’en avaient pas encore eu le vent, mais ce dimanche on sait que ce fut contre une seule et unique cible, la réplique de Dimona, que s’est appliqué l’ultime scénario de ces 5 jours de jeu de guerre unique où 16 missiles de longue, de moyenne portée de type Emad, Sejjil, Dezful, Zelzal et Zulfaqar ont été tirés de façon, dixit le général Hajizadeh, « multidirectionnel », soit dans un cercle de 360 degrés pour paralyser la DCA ennemie, et ce, juste après qu’une curieuse invention du CGRI, que certains appellent une « mitrailleuse à drone » avait lancé cinq drones à destination de la cible.
Ce tritium israélien qui n’inquiète ni M Grossi de l’AIEA, ni l’E3 de 4+1 et encore moins Robert Malley qu’on dit n’être pas trop ami-ami avec Israël, se trouve pourtant au cœur d’un terrifiant projet que l’axe atlantiste suit fébrilement depuis des mois et qui consiste à « normaliser l’usage de mini armes nucléaires ou des armes nucléaires tactiques » dans des guerres à venir et ce qui se passe en Ukraine où les arsenaux de bombes atomiques à moyenne portée US, largement déployés en Europe, et braqués sur la Russie, n’y est pas étranger.
Mais c’est l’entité sioniste, enfant chéri du fascisme séculaire occidental, donc motus et bouche cousue internationale! Or la Résistance en général et l’Iran en particulier dont le plan en quatre points de Lapid veut mortellement frapper le nucléaire, a juré de changer cet ordre scandaleusement inique et le faire en total respect de l'économie des moyens comme le veut la doctrine militaire de la Résistance, et bien la centrale de Dimona et ses machines au tritium serait une cible de choix, d’autant plus que le Néguev abrite non seulement des bases à F-35 et à F-16 mais aussi des stocks de missiles à ogive nucléaire Jericho, si une fois Dimona frappé, le besoin de donner un second coup se ferait ressentir.
Aussi, lors de l’exercice « Grand Prophète 17 », il s’est agi d’exercer pour le tout dernier scénario, une opération non pas "drone-missile" dans le sens connu du terme, à savoir ce que les alliés de l’Iran mettent quotidiennement en scène en Irak et au Yémen et ailleurs pour le grand malheur de Patriot, mais d'une opération « essaim de drones-salve de missiles » croisée.
L’essaim a été composé d’un mystérieux drone dévoilé déjà en décembre 2020, soit au cours de l’exercice "Grand Prophète 16" où il a réussi à pulvériser avec une effrayante précision un système de défense antiaérienne SAM-6 dans sa réelle dimension. Au cours de cet même exercice, on a vu ce drone-suicide apparaître en compagnie d'autres drones du même type pour mener une opération parfaitement synchrone, ce qui a fait penser que l'engin agissait suivant un algorithme à base d'intelligence artificielle. C’est un drone kamikaze à aile déltaoïde et de taille relativement petite, ce qui renvoie à une faible SER, et rend difficile aux systèmes de défense son interception et sa destruction.
Vidéo: clip à drones iraniens dévoilé lors de l'exercice "Grand Prophète 17"
Mais ce qui a pris de court les experts, ce n’était pas tant le drone lui-même identifié comme un Shahed-136 (alias le tueur de Mercer Street) qu’une composition à cinq, une sorte de "clip à drones", à embarquer à bord d’un camion, à placer n'importe où dans le désert, sur des bateaux ou au cœur des montagnes, sans qu’il ait besoin d’un piste d’atterrissage quelconque et et d’où étaient tirés les engins à intervalle régulier l’un après l’autre en direction de la cible. C'est un détail certes mais d'une importance géostratégique quand on est Israël, et qu'on vit entouré du Liban et de son puissant Hezbollah, de la Syrie et ses puissants drones et de Gaza et sa redoutable JIP-Hamas.
Pour un Israël qui depuis septembre 2019 est hanté par l’image des drones en essaim s’abattant sur Aramco, ce devrait être plus que terrifiant une pareille invention, un clip à cinq drones à base d'IA, dont quelques-unes, installées au Golan, au sud Liban voire à Gaza, suffiraient à le noyer!
Au fait la tactique de clip à drone vise à deux choses, soit détruire une cible ( Dimona lui-même), soit en détruire le système de protection (Dôme de fer et Cie). Mais là, sur le tas, ce fut Dimona que le quintuple de drones avait la mission de détruire. Pas le cœur du réacteur qui par principe bien protégé resterait impérissable aux drones.
Vidéo: Le scénario d'attaque "nuée de drones Shahed 136-Salve de missiles croisée
Photo: la précision "folle" du drone Shahed-136/Fars
Cette mission là, c'est aux missiles balistiques de haut précision qui prennent de l’altitude pour plonger et se percuter sur la cible qu’il faut la demander et le tir à 16 missiles expliqué plus haut répondrait à cet objectif. Mais Dimona étant un site truffé de DCA, de radars, de missiles intercepteurs, il faudrait dans ce cas beaucoup trop de missiles balistiques ou de croisière, ce qui deviendrait cher, trop cher et la Résistance n'est pas comme un certain MBS un panier percé. Le principe de l’économie des moyens appelle à ce que les drones saturent les DCA ou servent à détruire des installations annexes et à laisser la part du lion à savoir le recteur lui-même aux Sejjil, Emad, Qadr …Eux, et leur tir multidirectionnel sauront confondre la DCA.
Les drones Shahed 136 devraient dans un scénario d'attaque contre Dimona ou aveugler les DCA ou alors liquider des unités annexes. Le Dimona n’en échappera pas à un tel scénario. Israël non plus. Après tout, l’Epée de Qods dont la plaie continue huit mois après à saigner, à bousiller les plans les plus stratégiques de l'axe US/Israël a été trop riche d’enseignements et l'Iran en a tiré les leçons qui s'imposent. Lapid devra le savoir et ses amis américains et européens aussi, le Grand Prophète 17 en a été la méga prolongation.