Qu’est ce qui pourrait bien avoir rendu si fou de rage le camp US/Israël pour qu’il se mette à courir depuis 48 heures dans tous les sens en cette Syrie qu’il refuse obstinément de lâcher, les Américains ayant occupé sa rive-est pour y pomper du gaz et du pétrole, les Sionistes agressant sans cesse son ciel afin, entre autres, que cette casse pétrolière s’éternise?
Tout renvoie ou à peu près à cette troisième frappe depuis le mois de juin contre l’aéroport de Damas laquelle frappe a impliqué dans la nuit de vendredi à samedi 17 septembre quatre F-16 israéliens retranchés non pas comme d’habitude dans le ciel jordanien ou en Méditerranée mais bien au-dessus du lac Tibériade (Nord d’Israël) et qui ont tiré, dixit les sources russes à Hmeimim, « quatre ‘missiles air-sol’ et ‘dix bombes téléguidées standoff’ » en direction de ce qu’Al-Arabiya qualifie sans preuve évidemment de « bureau de soutien du CGRI et du Hezbollah » à Damas, même si les cinq victimes de l’attaque ont été tous des officiers de la DCA syrienne. Or pour lancer ce coup, l’armée de l’air du régime sioniste avait parié non pas sur n’importe quel engin mais sur « SPICE 1000 » [Smart, Precise Impact, Cost-Effective], ce kit de guidage Electroptique/GPS que l’armurier sioniste Raphael a développé pour convertir des bombes « non guidées largables » en « bombes guidées de précision » et qui est une variante pour les ogives pesant 450 kg comme les MK-83, MPR1000, BLU-110 et RAP-1000 avec une portée maximale de 100 kilomètres. Mais Pourquoi SPICE 1000 ?
Une première explication nous conduit droit à l’inventaire des « engins air-sol » dont s’est servi depuis le mois de juin Israël pour prendre d’assaut les aéroports de Damas et d’Alep, à défaut de pouvoir viser directement des « vols militaires ou civils iraniens » qu’il dit être bourrés d’armes à destination du Hezbollah voire de l’armée syrienne qui, à en croire Gantz, fait tourner « plusieurs usines de fabrication de missiles Fateh 110 à travers le territoire syrien. Ainsi depuis le mois de juin, date à laquelle Tel-Aviv a ciblé pour la première fois trois pistes d’atterrissage à l’aéroport de Damas jusqu’à ce 6 septembre où à Alep le petit aéroport fut mis hors service avant d’être remis en état en mois de 48 heures, l’entité a eu respectivement recours à « Rampage », missile aérobalistique supersonique guidé à navigation inertielle et satellitaire dont la portée est de 150 km et l’erreur circulaire, de 10 mètres, puis à « Ice Brekar », missile dévoilé en 2021 dit de « 5eme génération-furtif » que l’entité prétend être capable de se lancer à partir d'avions et d'hélicoptères, de type Puma, FA-50, M-346 et F-16.
Avouons qu’une boite à bombes et missiles air-sol aussi complexe ne peut qu’être symptomatique de la puissance d’un réseau de DCA qui tel un nœud de gordien demande à être tranché, une DCA syrienne originellement de conception russe mais que la Résistance semble avoir garnie à souhait de quelques pièces pertinentes au point de pousser l’entité à épuiser dans ce qu’elle possède de meilleur, de plus cher, du côté des missiles air-sol, et ce, après 10 ans de campagne de frappe continue, ce qui place d’emblée l’enjeu bien au-delà de cette trop gratuite affirmation comme quoi « la Syrie serait un terrain d’essai pour nouveaux armements de l’armée de l’air sioniste ».
Entre le lac de Tiberiade en Galilée nord entouré de pas moins de 10 bases et air-bases israéliennes et autant sinon plus de batteries de Dôme de fer d’une part et Damas de l’autre, il y a 600 km de distance, ce qui fait du raid de ce 17 sep., un recule de 300 km par rapport au raid du mois de juin qu’Israël avait lancé depuis la Méditerranée orientale, juste en face de Lattaquié et de la capitale syrienne. Vient d’ailleurs à l’appui de cette « marche arrière aérienne nette » de l’armée de l’air sioniste, le ciblage de plus en plus fréquent par avions à réaction interposés des batteries de la DCA syrienne et partant la mort de ses opérateurs, fait qui en dit long sur la crainte des F-16 de se voir ratatiner dans le ciel.
A regarder encore de plus près cette affaire, le kit SPICE israélien a cherché à contrer le kit « Labayk 1 » que la Résistance utilise très exactement dans la même fonction que SPICE à savoir pour rendre « précis et intelligent » ses roquettes « bêtes » dès qu’elle a l’intention de s’en servir pour frapper les bases US.
« Labayk 1 » ce sont des ailerons aérodynamiques, espèce de système de guidage et de contrôle de missiles infiniment moins chers que « SPICE 1000 » israéliens et qui circulent, n’en déplaise à l’entité, comme des bonbons entre l’Irak, la Syrie, le Liban et Gaza où ils collent aux Grands et autres engins non guidés pour les révolutionner. « SPICE 1000 » israélien a-t-il eu raison ce 17 septembre de « Labayk- 1 » ? Ce dimanche, les troupes US stationnées à Shaddadeh, située sur la frontière syro-irakienne, ont commencé leur petit matin par de terrifiantes explosions visant à la fois les hangars de leurs hélico et drones, leurs dortoirs et positions. C'était « Labay 1 » combinée aux roquettes visiblement de 122 mm.
Où en est ce dimanche 18 le duo Israël/US après l’échec de sa tentative visant à briser l’équation « frappe aérienne=frappe aux drones et aux missiles » ? Selon une toute dernière information, les F-16 israéliens ont continué à se replier à l’intérieur des territoires occupés, tentant de lancer une nouvelle attaque contre Qusseir sur les frontière du Liban mais sans succès et pleurant 2 de leur 4 missiles plantante SPICE 1000 ainsi que 6 des 10 engins standoff tirés samedi mais royalement interceptés par la défense syrienne. Une défense composée de Pantsir S et de Buk plus ces radars inconnus dont personne ne parle.
Quant aux Américains, ils ont fait hystériquement venir via le point de passage illégal d’al-Waleed quelque 100 cargaisons d’armes et de munitions et du matériel logistique pour les déployer dans le nord-est syriens alors même que 50 des 100 camions transportaient des blocs de ciment, des murs préfabriqués, des salles de garde, des véhicule Panzer pour contrer « Labayk 1 ».
Vidéo: le Fateh-110 présent dès 2014 en Syrie et utilisé contre les terroristes de Daech en Syrie
Mais c’est connu Américains et Israéliens se gourent souvent dans leurs calculs… Cette nuit de 18 septembre, ce n’était pas des roquettes tactiques « simples » mais bel et bien les « Fateh 110 » qui ont visé le contingent US à Shaddadeh où auraient été pulvérisés outre les dortoirs et des hangars, quelque batteries de HIMARS….en souvenir du front anti-OTAN en Ukraine.