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La Russie renonce à la Défense du ciel de la Syrie au profit de l'Iran ...

Le missile anti lissile iranien, Sayyad, tiré à partir du système Talash-2 ( Capture d'écran)

Le dimanche 6 mars, alors même que les Yankee, froidement largués par l’axe Riyad/Abou Dhabi sur le marché haussier du pétrole, frappait frénétiquement aux portes du Venezuela, avec en main, des offres bidons genre « les USA iraient lever toutes les sanctions pétrolières anti-Caracas », « leurs entreprises débarqueraient en masse dans le secteur énergétique vénézuélien » et tout ceci, en échange d’un « non » de Maduro à Poutine, qui, lui, tient diablement en liesse les Américains, rien que par l’énorme quantité de pétrole qu’il leur fournit, et qui permet d’encaisser l’impact de toutes les sanctions déjà décrétées à son encontre, et bien à quelque milliers de kilomètres des Caraïbes, et plus précisément à Deir ez-Zor une cascade d’explosions a frappé la base illégale américaine à al-Omar.

Une base où les Yankee continuent à détourner le pétrole syrien certes avec une cadence plus ralentie, mais à le détourner quand même. Quelques heures avant la frappe-surprise, un nouveau convois logistique US avec des camions citernes bourrés de pétrole syrien quittait al-Waleed à destination du Kurdistan irakien et tout porte à croire que le coup « balistique » du 6 mars y est lié. Ce lundi matin, le CentCom affiche un silence radio, histoire de pouvoir le faire passer pour un « exercice contrôlé de ses troupes positionnées en Syrie » mais il est clair que la surprise le dispute à l’angoisse, les Américains étant pris de court et ne s’attendant pas à revivre le choc que fut pour eux, la première semaine du janvier marquée par un incroyable « pingpong balistique » où la puissance de feu « simultanée » de la Résistance a ciblé en à peine 10 jours cinq bases US  ( al-Omar, Connoco, Shadaddeh, Aïn al-Asad, Victory) en Syrie et en Irak et ce à intervalle peu espacé, soit par drone soit par missile.

Or un début 2022 aussi orageux, qui en dit long sur la réelle intention de la Résistance face aux troupes d’occupation pour les semaines à venir, les Yankee ont tenté d’y faire face et ont même cru un bon moment avoir réussi. Tout le reste du mois de janvier puis février, alors même qu’ils s’apprêtaient à ouvrir le front ukrainien contre Poutine, façon de le faire enliser à domicile, de l’épuiser au point tel qu’il décide de quitter la Syrie, les Américains ont travaillé à un double scénario, celui refaire les stocks terroristes et de réorienter le réseau de trafic du pétrole syrien en Syrie est vers Idlib. Vint alors cette opération « false flag » de la prison « Ghouiran », labellisée  « mutinerie » » où des milliers de terroristes daechistes ont été relâchés de la prison d’al-Sinaa avant d’être reconduits à bord des blindés américains vers la base US à al-Tanf où ils ont commencé aussitôt à recevoir une formation serrée en vue d’aller soit tendre des embuscades à l’armée syrienne et ses alliés à Homs, soit forcer les frontières de l’Irak soit partir en Pologne grossir les rangs des radicaux qui se battent actuellement à Kharkov et à Kiev.

Ce premier false flag a été suivi d’un second, la « décapitation de Daech » à Idlib sous l’auspice du Sultan Erdogan, un coup parfaitement monté visant à couvrir une tentative US de mettre à l’abri son vaste réseau du vol du pétrole syrien à Deir ez-Zor de recycler l’or noir volé à Idlib et de là et à l’aide des terroristes de HTS, menés par al-Julani de l’envoyer en Turquie. Jamais les Yankee qui se félicitaient alors d’avoir fait d’une pierre deux coups, rafraîchir leur vivier terroriste d’une part et préserver leur réseau de trafic du pétrole de l’autre, à avoir à revivre à nouveau des « frappes balistiques » de la Résistance en Syrie orientale.

Mais c’était sans compter avec la fine vision stratégique de la Résistance qui semble juger, maintenant que les Yankee ont les mains pleines de cambouis ukrainiens, le moment propice à reprendre leurs raids balistiques et à le reprendre de la meilleure des manières. Car soit dit en passant les Américains, s’ils continuent à s’obstiner et à vouloir rester sur la rive est de l’Euphrate en dépit de tous ses risques, c’est pour offrir protection et assurance aux Sionistes et les Russes, s’ils continuent, à tolérer les Américains c’est ou mieux dit c’était pour le même motif. 

Mais maintenant que la Russie est en guerre totale contre l’Amérique en Europe et que les Yankee cherchent à en faire un vecteur pour la destruction de l’Europe et par là, à lui casser définitivement son destin européen et ce, de la pire façon puisque cette guerre ukrainienne  tend dangereusement à « se nucléariser » à la lumière de cette première opération fausse bannière datée du 3 mars à la centrale de Zaporijjia, y a –t-il réellement une quelconque raison pour que la Russie tolère encore l’Amérique ou Israël ?

Vidéo: le false flag nucléaire anti russe en Ukraine/youtube

C’est sans doute en pensant à la réponse assez claire de cette question que les Américains se sont livrés par Maghawir al-Thura interposé à un massacre de soldats syriens dimanche soir à Palmyre en riposte à la frappe balistique de la Résistance à al-Omar et que les Sionistes ont tenté une énième frappe « aérienne » contre Damas, laquelle frappe une fois heurtée à la puissante riposte de la DCA syro-Résistance s’est transformée pour la cinquième fois depuis le 31 décembre en une attaque «obusière », soulignant cette tendance qui se confirme déjà, l’épicentre de la guerre Israël-Résistance se déplace du ciel vers le sol, là où Israël souffre de terribles carences.

Mais ce concours de circonstance ne risque-t-il de conduire droit vers une extension du front ukrainien à la Syrie et partant une confrontation Russie/USA en plein territoire syrien à laquelle prendrait volontiers part la Résistance comme si elle n’attendait que cela à la fois pour frapper les Américains et les Sionistes ? Ou dit autrement, le raid contre le site contrebande du pétrole à al-Omar ne constitue-t-il pas un prélude à une action parfaitement synchronisée Russie-Résistance qui devrait aboutir à l’expulsion US de la Syrie et à la « neutralisation » d’Israël ?

Dimanche 6 mars, et de façon prémonitoire, le Jérusalem Post évoquait cette perspective avec une Russie qui tend à remettre à l’Iran le « contrôle du ciel » de la Syrie voire à se placer sous protection de la DCA made in Iran qui de part de son caractère parfaitement inconnu pour l’axe US/Israël reste totalement imprenable, une «décision » que les 11 jours de bataille en Ukraine encouragent dans la mesure où la DCA russe, « parfaitement décodée par l’Otan, a du mal à protéger les chasseurs et les hélico russes »

« L'Iran a utilisé des batteries de défense aérienne avancées contre Israël en Syrie ce qui a contraint l’Armée de l’air israélienne à changer totalement de posture, à céder la place aux unités d’artilleries de l’armée de terre. Fin 2021, il est devenu clair pour les pilotes israéliens que les radars syriens les interceptaient et ce changement ne peut provenir que de l’Iran dans la mesure où Israël connaît parfaitement les capacités et les limites de la DCA russe même les pièces les plus performantes que sont les S-300 et les S-400. Au fait l’Iran a non seulement ajouté ses propres pièces fabriquées au système de défense aérienne syrienne créant une DCA intégrée syro-libanaise dont se vantait il y a peu Nasrallah mais encore a entrepris des efforts pour renforcer le SAM syrien. Israël l’a compris en avril dernier quand un premier SA-5 syrien a percé le Dôme de fer et s’est abattu au sol  à 30 km de Dimona au Néguev. Par deux  fois cet exploit a été reconduit ciblant Tel-Aviv, Haïfa. " 

Vidéo: la DCA syrienne repousse royalement les missiles air-sol israéliens, 7 mars 2022/SANA

Et d'ajouter: 

Avant cette date, plus de 1 000 missiles ont été tirés par les SAM  russe de la Syrie sur des avions israéliens sans avoir pu, pour autant, les intercepter car l’Armée de l’air israélienne savait comment les contourner. Mais l’Iran a introduit des changements majeurs dans ces batteries pour les rendre capables d’accomplir à bien leur mission. Les Iraniens ont séparé les radars des lanceurs de missiles, les ont placés et replacés à travers tout le territoire syrien de façon totalement non statique, ce qui a fait perdre à nos avions leurs repères habituels. Renforcés, ces radars sont même capables désormais de verrouiller sur nos F-16 et l’un d’entre eux a même été pourchassé par un missile intercepteur syrien ce 31 janviers alors que l’appareil se repliait dans le ciel de Haïfa. Tout ceci a conduit l’Armée de l’air israélienne à renoncer à ses procédures opérationnelles, à impliquer davantage de F-16 à prendre des risques plus importants et à finir par y renoncer après qu’un F-16 a faillir s’écraser au large de Haïfa. Autre changement, l’Armée de l’air a été contrainte d’envoyer des formations plus importantes pour toucher plus de cibles à la fois plutôt que de faire revenir les jets vers la même cible et risquer d'être abattus."

"Et ceci a réduit la précision des frappes. Bref, l’Iran a rabattu les cartes dans le ciel du Levant. En juillet 2020, Ali Abdullah Ayyoub, le commandant adjoint des forces armées syriennes, et le général de division, Mohammad Bagheri, chef d'état-major des forces armées iraniennes, ont signé un accord visant à élargir la coopération militaire bilatérale et à développer un système de défense aérienne robuste pour la Syrie.

C’était là le début de l’histoire. Les batteries iraniennes ont une architecture différente de celle des Russes. L'industrie de la défense iranienne est robuste et travaille constamment à améliorer et à fabriquer des systèmes et des plates-formes qui peuvent menacer Israël.", ajoute le JP qui poursuit : 

Vidéo: Talash, système de DCA de courte et de moyenne portée. 

"En octobre dernier, l'Iran a effectué un exercice de défense aérienne à grande échelle appelé Défenseurs du ciel Velayat-1400, qui exposait les missiles de croisière, les systèmes radar, de surveillance, de guerre électronique, les systèmes de communication, la furtivité avancée avec et sans pilote, drones et réseaux de surveillance optique. Au cours de l'exercice, l'Iran a utilisé ses systèmes Khordad-3, Mersad, Talash, Khordad-15, Majid et Dezfoul, de façon parfaitement intégrée comme il semble avoir l’intention de le faire en Syrie où le ciel est désormais connecté à celui du sud du Liban. La Russie cède-t-elle le contrôle du ciel syrien aux Iraniens ? C’est une tendance qui tend à se confirmer depuis que la guerre a commencé » en Ukraine et qu’Israël s’est éloigné de la Russie. A ce qui paraît les Iraniens cherchent à barricader le ciel syrien avant d’arracher aux Russes le droit à une riposte balistique syrienne aux frappes aériennes d’Israël ! »

Et le journal ne croit pas si bien dire : car cette riposte semble avoir déjà commencé » en Syrie orientale là où l’axe de la Résistance n’a pas encore sorti ses « combinaison drones-missiles » ni ses essaims de drones.

Le JP poursuit : « Il y a deux jours le CGRI dévoilait d’un seul geste, deux cités souterraines, l’une bourrée de missiles tactiques et l’autre, exclusivement peuplée de drones d’une portée de 2000 km. C’était la première cité de drones souterraine iranienne et les officiels ont affirmé que le site était capable de faire voler 60 drones de façon simultanée. Une Syrie où le ciel est contrôlé par l’Iran, cela veut dire aussi une perspective d’attaques d’essaim de drones.

Car c’est depuis T4 que les Iraniens ont réussi pour la première fois et en 2021 à percer le ciel d’Israël à le traverser de long en large pour armer Gaza via un « corridor aérien » fait de drones ! Le ministre des Affaires militaire Gantz l’a révélé une première fois en novembre 2021 à la surprise générale. Ce dimanche soir c’est l’armée qui réitère cette révélation »

Vidéo: la DCA de moyenne portée iranienne Mersad-16

De quoi parle le JP ?

L'armée d'occupation israélienne affirme, dimanche soir, dans un communiqué, avoir intercepté et abattu deux drones « iraniens », qui tentaient de transporter une cargaison d'armes vers la bande de Gaza assiégée.

Le communiqué précise que l'opération d'interception présumée avait été menée en mars 2021 et que les deux drones iraniens étaient en route depuis la Syrie vers Israël. Pire, l'interception a été effectuée non pas par le Dôme de fer, ni par les F-16 mais par des avions les plus chers de l’arsenal sioniste F-35 Adir. Est-ce le début d’un « ciel israélien » lâché par la Russie au bon vouloir de la Résistance ? … La guerre en Ukraine mène loin.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV