C’est sans nul doute l’une de ces blagues de très mauvais goût auxquelles le « mainstream » a habitué son public que cette escale dit secrète ce 5 mars du gourou sioniste Naftali Bennett à Moscou, escale dont la date et le but supposé ont été au demeurant largement criés sur tous les toits, façon de tenter, en vain, d’établir Israël dans un statut autoproclamé de médiateur, lequel statut, dixit Poutine voire même Biden, est bien trop large pour ses épaules surtout que l’entité, comble d’hypocrisie, se trouve à fond engagée aux côtés du Sioniste Zelensky sur le champ de bataille non pas seulement par unités « Golani » expédiées à Kharkov interposés, mais encore par ce fou lobbying qui tend à étouffer, sur fond de sanctions draconiennes de nature politique, financière, économique, l’économie russe, quitte à casser la Russie, à désarmer Poutine, à lui faire avaler, outre ces mini bombes nucléaires tactiques que l’OTAN cache à travers le territoire ukrainien ou peut-être même polonais et roumain, mais aussi et tant que l’Occident y est, à s’approprier du ciel russe.
Or ce serait cette même proximité Syrie/Ukraine dans l’inconscient collectif du camp atlantiste qui aurait poussé Bennett à se rendre précipitamment au Kremlin non pas comme annoncé à une quelconque fin médiatrice car Israël est en guerre contre la Russie, mais pour « mettre en garde » , au nom de l’oligarchie sioniste, le président russe contre tout « rapprochement substantiel à la lumière de la guerre en Ukraine avec la Résistance, surtout au Levant où on sait le front du Golan est en totale ébullition avec une armée de l’air israélienne qui en a été repoussée à coup des batteries de missiles antimissiles khordad-3 et Khordad-15 made in Iran qui opèrent en synchronie, reliés qu’elles sont ; comme l’a laissé entendre Nasrallah, aux radars plantés à la Békaa d’une part et à Damas de l’autre.
Photo: un panneau publicitaire à Bagdad avec le portrait de Poutine et légendé "We supporte Russia", 3 mars/twitter
Du Yémen en Irak en passant par le Liban, l’Iran, la Syrie et la Palestine, il est vrai en effet que cette campagne radicalement anti-américaine, anti-otanienne , disons-le vertement anti-sioniste de la Russie, séduit et suscite sympathie au point même qu’en Irak, des sources officieuses font état d’une mobilisation de forces militaires en faveur de l’armée russe et que l’ambassade US s’y est même trouvée il y a deux jours, nez à nez, avec un méga panneaux publicitaire tamponné d’un portrait géant de Poutine et une légende fort significative « We Support Russia ».
This Su-34, serial #24, bombed Syrian cities extensively. It was piloted by Major Krasnoyartsev, who earlier posed for photos with Putin & Assad. Today, while bombing Chernihiv, its flying days ended. The plane is now scrap, its co-pilot dead, & Krasnoyartsev is in custody. pic.twitter.com/S3gqqwEwP3
— Idrees Ahmad (@im_PULSE) March 5, 2022
Que va-t-il se passer alors si l’Ukraine alimentée ces temps-ci et à une cadence maladive en tonnes de missiles antiavions rien que pour acculer Poutine au mur et le pousser à se livrer à des raids aériens massifs, finissait par « se dé-militariser » sans qu’une seule bombe MOAB ou FOAB (Mother et Father) russe soit larguée sur Kiev ou sur Kharkov ?
Ukrainian soldier with an Igla-1 (SA-16) pattern MANPADS at the ready in Irpin https://t.co/reVXDv4dgL pic.twitter.com/MsPGCbor4o
— Matt Schroeder (@MSchroeder77) March 4, 2022
Et bien, bien plus qu’une simple victoire de la « tactique asymétrique » dont se revendique la Résistance sur la « tactique régulière » que prône le complexe militairo-industriel occidental, avide qu’il est à attiser l’appétit du monde entier pour l’achat effréné des F-16, F-22 ; F-18, F-35. Et comment ? Au fait le terme de « démilitarisation » tel que tendent à l’utiliser ces temps ci les officiels russes, signifie moins le démantèlement des entrepôts d’armes conventionnelles de conception russe de l’Ukraine que la « dénucléarisation » de l’Ukraine, non pas dans le sens de 1991 où le pays était encore un gouvernement souverain mais dans le sens actuel où elle n’est plus qu’une colonie otano-israélienne « piégée » à coup de mini bombe atomique. L’opération sous fausse bannière du 3 mars où « les radicaux » ont tenté, un peu comme Israël en 2018 au large de Lattaquié de faire sauter le plus grand réacteur nucléaire de l’Europe par des missiles russes, prouve d’ailleurs que Moscou a vu bien juste et que ce contre quoi il se bat n’est pas le Pantsir-S, Tochka ou MiG 29 mais la prolifération nucléaire.
Vidéo: des salves de Scud russe à Khersun, 5mars. ©Twitter
Est-ce en écho à cette exigence particulièrement légitime qu’il faut comprendre l’inattendue « condition » du négociateur nucléaire russe Olianov aux pourparlers de Vienne? Probable. Ce samedi 5 mars, alors que Bennett quittait la queue entre les jambes Moscou, la Russie a présenté une nouvelle condition pour une relance de l'accord sur le nucléaire iranien : une garantie américaine que les sanctions imposées à Moscou sous prétexte d’invasion russe de l'Ukraine ne s'appliqueront pas au commerce et aux investissements russes en Iran.
Vidéo: DCA russe à Bolgograd, 5 mars/twitter
Avouons que c’est un choc pour l’entité sioniste que de voir la Russie de Poutine primo, faire une guerre « asymétrique » aux arsenaux nucléaires cachés US/OTAN en Ukraine qui comme le Dimona échappe à tout contrôle, et secundo, la faire en prenant fait et cause de l’Iran.
Vidéo: la centrale nucléaire de Zaporijjia touchée, 3 mars/twitter
Car cette condition nucléaire russe, placée dans le contexte de la guerre en Ukraine, elle revient à dire à peu près ceci : si l’Ukraine a le droit d’avoir des mini bombes nucléaires aux portes de la Russie impunément , l’Iran aussi est parfaitement à même de rester tant qu’il le voudra un Etat au seuil du nucléaire, et ce, non loin d’Israël. Mais le 5 mars n’a pas livré toutes ses surprises après cette condition formulée par les Russes. Puisqu’une grosse armée comme celle de la Russie est en pleine mue asymétrique, le CGRI iranien a tenu à dévoiler et pour la première fois deux silos souterrains , l’un composés de missiles tactiques et l’autre et c’était une première, de drones.
Vidéo: drone Orion russe en Ukraine/4 mars
Vidéo: drone Fotros iranien. ©IRIB
Déjà la simultanéité du dévoilement de ces deux cités souterraines, l’une de missiles et l’autre de drones avait un message à faire passer aux Russes: Vu le nombre de troupes et d’armes mobilisés en Ukraine, il est grand temps que la Russie ait recours aux attaques hybrides « drone-missile » . Le drone ’Orion russe dont un exemplaire aurait été abattu le 4 mars est sans doute performant mais pas autant que ces essaims intelligents iraniens à toute épreuve.
vidéo: la progression des forces russes/twitter
Et puis le général a parlé d’une puissance de frappe balistique iranienne multipliée par six pour dire qu’une attaque hybride comme celle qui a visé fin décembre et lors des exercices du Grand Prophète 17 la réplique de Dimona, commencera d’abord par des drones suivis de missiles tactiques de type « Fateh-110 » qui ne laisseront aucune chance à l’adversaire… C’est là un cocktail militaire dont la Russie aurait peut-être besoin bientôt si elle veut maintenir le cap et éviter d'écraser sous les bombes les villes ukrainiennes en phase de se transformer en repaires des terroristes.