Dans la nuit de mercredi à jeudi 3 février à peine quelques heures après que Llyod Austin eut, au bout de trois semaines de totale aphonie, rompu le silence pour annoncer l’injection à al-Dhafra de quelques avions de la 5e génération de type F-18, F-22 ou pourquoi pas F-35 en même temps que le déploiement tout prochain de l’USS Cole au large d’Abou Dhabi où les Zayed, secoués par la triple tempête balistique du 167, du 24 et du 31 janvier des « Houthis », courent dans tous les sens, pour se procurer quelques missiles dit anti-missiles israéliens Tamir, eux aussi, autant sinon plus inutiles que les « Patriot PAC 3 » rénovés de Lockheed martin, au nom de quoi les Yankee les ont d’abord totalement dépouillés avant qu’ils ne les poussent, tête en avant dans le volcan de Maarib, une nuée de quatre drones à sens unique partie des frontières irako-saoudiennes a fait irruption au-dessus des raffineries de Mussafah après avoir parcouru un trajet sans faute de quelque 1 800 km, trajet parsemé d’au moins 20 sites de DCA, planté à la base King Khaled en Arabie saoudite (King Khaled), à Arzaq dans le nord de la Jordanie ou encore à Bahreïn qui abrite le QG de la Ve flotte ou encore à al-Udeid au Qatar, décrété il y a deux jours par Biden nouveau allié non Otan de Washington !
Vidéo: un Reaper US hacké par la DCA iranienne
Depuis, c’est le choc puissance mille au royaume des palais en verre. Car s’il est vrai que le ministère émirati des Affaires étrangères affirme, haletant dans un communiqué publié ce matin qui n’a ni tête ni queue, « avoir intercepté et détruits » « trois » des quatre drones dans le ciel des Émirats, et ne rajoute rien au mérite de l’armée de l’air émiratie ni à l’US Air Force et son escadron 380 basé à Dhafra, il est aussi vrai que ce fort malencontreux incident ne signifie qu’une chose : un second front aérien asymétrique, et irakien de surcroit, vient de s’ouvrir contre les Émirats, un peu comme ce février 2021 quand deux kamikazes saoudiens se sont fait exploser en plein quartier populaire de Bagdad, quitte à déclencher une riposte militaire de la Résistance irakienne, concrétisée sous forme d’une attaque au drone contre le palais des Salmane, Yammameh à Riyad.
À l’époque, les drones irakiens que les Patriot saoudien ont raté comme prévu, ont provoqué un séisme au sein du CentCom au point même que son commandant en chef, McKeznie a décrété le redéploiement des forces US dans le golfe Persique et leur repli pur et net sur la côte ouest de l’Arabie, en mer Rouge car « en cas de guerre contre l’Iran et ses alliés, le théâtre du golfe Persique sera trop confus » pour que « les militaires US puissent agir à temps ». Eh bien, l’heure est désormais à la méga confusion : Alwiyat al-Waad al-Haq (Brigades de l'engagement véritable) proche de la Résistance irakienne qui a revendiqué dans un communiqué, cette quatrième attaque balistique depuis le 17 janvier infligé aux Émirats, jadis décrits comme un havre de paix, met en garde en ces termes : « Les fils de la péninsule arabique ont pris pour cible de quatre drones ce matin même le micro état émirati et ses infrastructures sensibles. Alwiyat al-Waad al-Haq poursuivra ses attaques intenses pour que le petit pays cesse de s'ingérer dans les affaires de la région, notamment du Yémen et de l'Irak, et évacue ses mercenaires sécuritaires et politiques. Les prochaines attaques seront plus douloureuses et efficaces ».
Que se passe-t-il au juste ?
À intervalle de quelques heures seulement, alors même que les États-Unis ont mobilisé depuis 31 janvier une armada multinationale au bout des mois de préparatifs près des côtes yéménites rien que dans l’objectif de créer un bouclier naval au large d’Eilat à Israël en espérant sans doute qu’à l’aide des Émirats et sa brigade des Géants hyperactifs à Chabwa, la Résistance yéménite désormais maître de la côte ouest (Hudaydah) ne puissent souffler ni leur Hurricane en direction d’Israël ne refaire le coup de Rawabi, ce navire espion israélien ultra sophistiqué qu’Ansarallah détient depuis deux mois et qui est bourré de milliers de donnés que les Seals de sa Majesté avaient détournés à partir des câbles sous-marines en mer Rouge, la Résistance vient d’ouvrir un second front contre l’axe US-Israël-Golfiens, totalement inattendu. C’est là ce principe de surprise si royalement exploité depuis des années par la Résistance contre le camp d’en face.
Ansarallah n’a pas ciblé Expo puisque les mercenaires des Zayed ont mis de l’eau dans leur vin à Shabwah en revanche, il a brandi la perspective d’une terrifiante apocalypse balistique, une opération militaire à laquelle la Résistance travaille, laquelle opération viserait les Émirats certes mais aussi et peut être de façon simultanée l’entité sioniste : "300 drones", "46 missiles de croisière" et "50 missiles balistiques", voici le projet d’extermination de l’axe Israël-EAU tel qu’imaginé par Ansarallah. Disons que le jour J, ces impressionnants essaims de drones qu’on sait désormais être capables de voler sur de très longue distance partout dans la région et de le faire en totale synchronie entre eux avec le C2 et ce à la faveur sans doute de l’intelligence artificielle, pourraient partir pas uniquement du Yémen mais à la fois du Yémen et de l’Irak.
C’est cela le danger existentiel que MBZ, dit le Churchill du "Golfe" n’a pas vu venir quand très naïvement il a quémandé Herzog lui livrer son Dôme de fer. Sans jamais soupçonner un seul instant que le « système d’alerte précoce » que Herzog dit lui livrer, ce n’est pour contre les drones et les missiles anti Émirats mais pour tenter de créer un « réseau intégré » de la DCA propre à intercepter les missiles iraniens à l’origine avant même qu’ils n’atteignent Israël ou ce qui revient au même à faire de paradisiaques Émirats un bouclier pro Israël. Mais Herzog et ses stratèges militaires tout comme les généraux du pentagone qui semblent là, caresser le rêve de pouvoir inverser un jour l’équation Chasseur US-Cie VS drone de la Résistance à leur faveur, se trompent.
Pourquoi ? Car ce souhait, Maariv développe en se référant à des « sources militaires sionistes et américaines », restera un vœux pieux: « Au cours des deux dernières semaines, Ansarallah a mis en scène une partie de ce qui l’armée israélienne appelle une « Pluie » et qui est à son sens, des roquettes, des hélicoptères et des grenades propulsées par fusée.
Mais contre les Émirats cette pluie, Ansarallah la récrée pas en alternance mais de façon combinée ! Pas soi-disant "touch" ou "missiles volants" mais sous forme d'une combinaison de drones, de missiles de croisière et de missiles balistiques dans des attaques bien synchronisées. Les Houthis, apparus au début de la guerre au Yémen comme une milice aux pieds nus, savent désormais lancer des attaques coordonnées sur plus de mille kilomètres. Ils font preuve de précision dans le timing du lancement des différents éléments, afin qu'ils puissent tous atteindre leur cible ensemble : drones qui volent pendant des heures, missiles de croisière et missiles balistiques qui volent en quelques minutes, tous attaquent la cible en même temps ».
Et Maariv d’ajouter : « Ce qu’Israël devra faire c’est dans la première étape, une transition de la défense personnelle à la défense territoriale » soit une capacité améliorée de défense locale… et plus tard, une défense aérienne conjointe avec d'autres pays. Malgré l'absence des États-Unis de la région. »
Mais le peut-il seulement ? Rien n’est moins sûre. La stratégie que la Résistance appliquée depuis longtemps à Israël lui vaut six arènes de combat simultané qui font un cercle : Liban, Gaza, Syrie, Irak, Yémen et Iran; une stratégie qui tend à s’appliquer désormais après l’attaque de ce 3 février, aux Émirats. Or la DCA US-Israël ne peut rien en termes circulaires ; une DCA fondamentalement gérée dans le concept du carré comme "Iron Dôme" avec des radars sectoriels qui protègent une certaine zone d'une certaine direction. C’est tout ce qui oppose une coalition circulaire (axe de la Résistance) à une pseudo coalition aux quatre angles…