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Alliance militaire Émirats/Israël ou le suicide à deux

Le drone à sens unique d'Ansarallah "Waeed"/Mashregh News

Le 31 janvier vers après-midi quand le Sioniste Herzog a débarqué à Dubai Expo 2020 pour y inaugurer le premier stand de l’entité en terre arabe, et ce,  sous les yeux craintifs de l’émir Al Maktoum qui au lieu de lui envoyer des sourires habituels, avait surtout l’air de le maudire d’avoir importé avec lui le malheur aux Émirats, ce joyaux du néolibéralisme golfien que fuient depuis le 17 janvier les plus grosses fortunes du monde pour ne pas avoir à y subir chaque « lundi » un déluge, non pas de missiles ou de drones séparément, mais de drono-missiles, cet espèce de cocktail inventé par Ansarallah  qui rend chaque coup, calibrable au millimètre près, suivant qu’il vise une base aérienne copieusement barricadée de de Patriot ou THAAD comme Dhafra , ou un aéroport moins bonnement décaïsé  ou comme hier le siège «  Abou Dhabi MAR» à Moussafeh à Abou Dhabi, une  choquante rupture est apparue entre « l’être » et le « paraître » du couple Israël/Émirats :

Alors même que Herzog, venu dicter au clan à MBZ son devoir de tenir coûte que coûte face à la menace balistique houthi, vantait bêtement les « vertus phénoménales » des « technologies de l’eau et de l’agriculture israéliennes » propre , les cheikhs émiratis eux, continuaient à se faire une bile noire quant à leurs capacités de DCA qu’ils croyaient avoir rendu immortelles, juste avant de rompre à Maarib leur pacte de non-agression avec Ansarallah, mais qui venaient sous leur nez et barbe, à s’écrouler pour la troisième fois consécutive en 15 jours.

 Au fait et c’est Alon Ben David de Maariv qui le dit, ce foutu plan de coopération militaire que le président de l’entité aurait proposé ce lundi à MBZ et que les commentateurs golfiens prétendent être le remède miracle aux maux « sécuritaires » des Emirats puisque visant à booster la présence militaire israélienne aux portes de l’Iran et partant à « freiner l’aventurismes d’Ansarallah » ne contiendrait aucune offre qui vaille, l’entité sioniste ayant rejeté d’emblée un accord d'armement de 3,5 milliards de dollars avec Abou Dhabi, y compris "Iron Dome" et "David's Sling" et ce,  par crainte, dixit Maariv,  de « divulguer les secrets technologiques sensibles de ces systèmes à l'Iran et aux Houthis au Yémen ». Est-ce une première crise de confiance au sein du couple pactisé ?!

Est-ce cela le degré de confiance mutuelle au sein du couple pactisé Israël/Émirats ? A vrai dire un tel refus ne peut signifier qu’une chose ;  « l’allié israélien » n'a pas confiance en son homologue émirati, ni dans ses capacités à « se protéger », ni dans ses talents « à préserver ces systèmes et leurs secrets ». Or cette réalité, les israéliens sont les premiers à le savoir et l’un des objectifs des accords d’Abraham aura été justement de colmater cette  brèche « militaire » qui ronge les fragiles palais en verre des Zayed et sur base de quoi Israël a d’ailleurs été emmené à quitter EuroCom pour le CentCom. Ce qui est par contre bien moins évident c’est l’arrière-plan de ce refus que dévoile à mot couvert Maariv :

« le refus israélien renvoie non seulement à une crainte israélienne de voir les Émiratis vendre la mèche du ciel d’Israël aux ennemis jurés de celui-ci, mais encore de les voir faire l’objet d’une action militaire dans le cadre d’une confrontation US/Israël grande échelle contre l’Iran et ses alliés.  Les Iraniens sont loin d’être naïfs et de ne pas avoir compris que la normalisation a été dès le début décidée sur la base d’un choix consistant à  éloigner autant que faire se peu des eaux territoriales israéliennes à savoir la Méditerranée et la mer Rouge le risque d’un clash. «  Or rien n’est moins sûr désormais que la pertinence de ce choix dans la mesure où les drones et les missiles d’Ansarallah dominent la donne aérienne et pourchassent Israël là où il va. Une impression qui a  donné la visite de Herzog aux Émirats. Mais  Israël est-il capable d’éviter ad vitam eternum la guerre face à une puissance balistique qui enchaîne des méga opérations hybrides à raison de 3 en 15 jours tout en ciblant Abou Dhabi qui se trouve à 1300 km du Yémen tout comme Eilat ?».

Le 31 janvier à Mussafah, cette cité industrielle du port d’Abou Dhabi où siège Mar Adou Dhabi et où son principal actionnaire, l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems est sur le point de construire pour Israël les nouveau sous-marins de classe Dakar, sous-marins qu’il compte doter d’une inhabituelle grosse voilure d’abord pour qu’il puisse transporter des  véhicules sous-marins sans pilote (UUV) ou de véhicules aériens sans pilote ensuite à l’effet qu’il soit apte à lancer de façon verticale un plus grand nombre de missiles de croisière voire des missiles hypersoniques, l’entité sioniste a fini par avoir une première réponse. Les combinaisons de missile balistique Zolfaghar- de drone Samad-3 ont bien prouvé au ThyssenKrupp et à leurs hôtes que jamais une « capacité de seconde frappe israélienne » ne naîtra plus dans la région.

Sabereen News, le site proche de la Résistance ayant fait état de trop grosses explosions sur ce même site. Hasard ou pas, la troisième frappe d’Ansarallah contre les Émirats qui, chose inouïe a valu aux badauds et aux tourneurs de vidéo d’amateur, des convocations et des poursuites judiciaires ces dernières heures, a coïncidé avec le début du méga exercice naval US/Cie. L’a-t-elle provoqué ? Fort possible. Car le coup préventif qu’Ansarallah vient d’infliger à un projet aussi vaste que Dakar vaut bien une réaction. Quelques heures après «  l’Hurriace 3 » des Yéménites, quelques 9000 effectifs de 60 armées  mobilisés sur l’ordre de la Ve flotte en mer Rouge ont commencé pour une durée de trois semaines un exercice maritime dit international avec la présence d’Israël, exercice connu sous son acronyme IMX et qui « se concentre sur les systèmes navals sans pilote et l'utilisation de l'intelligence artificielle ».

 "Soixante armées" dont "celles de l'Arabie saoudite, d’Oman, des Comores, de Djibouti, la de Somalie, du Pakistan, des Émirats arabes unis et de Bahreïn"… pour apaiser la panique d’Israël  et le consoler : "La flottille de missiles et l'unité des missions sous-marines s'entraîneront avec la 5e flotte américaine dans la région de la mer Rouge, dans le cadre de l'exercice global. L'exercice renforcera notre sécurité régionale et fera progresser notre coopération régionale ", ont déclaré les Forces de défense israéliennes dans un communiqué, qui manque pourtant de conviction.car cette  "sécurité" ne peut exister,  là où la Résistance est. A preuve : « La marine israélienne, poursuit le communiqué, participera aux parties de l'exercice qui se dérouleront en mer Rouge » évitant soigneusement toute apparition dans le golfe Persique, en mer d'Oman, le dans le golfe d'Oman et le nord de l'océan Indien, soit les zones où ses cargos et pétroliers ont déjà été ciblés. 

Photo: le chantier de construction du navire Soleimani au sud de l'Iran/Tasnim

Quant aux sous-marins "Dakar" qui devra être livré dès 2030 aux Sionistes, si Ansarallah et ses cocktails le leur permettent, il risque bien d'ici là de largement rater le train : outre les capacités asymétriques de la Résistance yéménite qui hantent les nuits des Sionistes depuis le 17 janvier heures des Emirats, il semblerait que la mer Rouge où pullulent les sous-fifres américains, s'apprête à accueillir les unités régulières de la marine iranienne. Cette semaine deux flottes de la marine iranienne 79ème et 80àme spécialises dans le renseignement entre autre ont pris place en mer Rouge, ce 1er février, on parle déjà de l'activation avant mars 2022 du navire "Soleimani". Et quelle est la vertu de ce navire qui complétera les extraordinaires capacités des missiles et des drones de la Résistance? Il embarque à la fois trois types de missiles de croisière d'une portée de 700 à 2000 kms, non loin des côtes israéliennes. Puis il a une DCA au lancement vertical, ce qui est très bon quand on est en pleine guerre contre des chasseurs embarqués. 

Photo: les missiles de croisière iranien Nour/ Tasnim

Le navire Soleimani est un navire  qui vu ses images- satellites et les dimensions des emplacements de missiles est largement qualifié pour embarquer un cocktail de missile de croisière. Au fait ce sont d’espaces de carrés d’une longueur de 3.3 mètres qui prévoient de recevoir les rampes de lancement des missiles de croisière et qui mesure 3 mètres de largeur et 7 mètres de longueur. 

Nour, Qader, Ghadir et le super missiles de croisière de 1400 km de portée Abou Mahdi y passeront. Dotés de six missiles de croisière le navire Soleimani ferait très facilement front avec cet autre navire iranien Roudaki, lui doté de huit missiles de croisière et prêts à prendre le large pour la mer Rouge, selon une toute dernière information. Et dire que le concepteur iranien prévoit aussi de doter le bâtiment de batterie de missiles anti missiles Dezfoul à lancement vertical, signe qu'on n'écarte plus au sein de la Résistance des face-à-face avec les chasseurs embarqués. 

Photo: le missile de croisière Ghadr 

Photo: le lanceur du missile de croisière Abou Mahdi

Les contours d’une confrontation d’une bataille de surface se dessinent sans que l'entité soit capable d'y faire face. Même un "Grand Exercice avec la présence de 60 armées ne saurait y obvier. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV