TV

Comment les missiles Borkan-3 ont mis au pas la 380e Escadr expéditionnaires US

La base Al Dhafra (Google Earths)

Certes, ce mini « Pearl Harbor » signé Pékin qui a consisté dans la nuit de 24 à 25 janvier à faire abattre en pleine mer de Chine méridionale un superbe F-35 C Joint Strike Figter embarqué, alors qu’il s’apprêtait à atterrir à bord du porte-avion USS Carl Vinson et à le faire, sans doute par des moyens de guerre électronique appropriés, et ce, en sorte que sept Marine’s s’en trouvent sur le lit de l’hôpital, blessés par les débris de l’appareil, fait partie de ces merveilles auxquelles le  monde post-empire US aura le droit désormais et de plus en plus à assister,  mais de là à y voir un « phénomène militaire », propre à changer de fond en comble les rapports de force dans le ciel de façon à ce que l’US Air Force panique, c’est un pas qu’aucun des observateurs militaires ayant assisté toujours ce 24 janvier à la deuxième frappe drone-missiles depuis le 17 janvier d’Ansarallah contre trois ports saoudien et émiratis, à savoir Jizan, Abou Dhabi et Dubaï plus la cité aérienne d’Assir avec au moins n’oserait franchir.

Pourquoi ?

Vidéo: Plusieurs missiles Patriot tirés ce 24 janvier à Dhafra pour intercepter deux Borkan-3/MashreghNews

Pour la simple et bonne raison qu’après le CGRI iranien et son historique frappe balistique du 8 janvier 2020, ciblant à coup de 13 missiles balistiques « Qiam », l’un des plus grands complexes aériens US de l’époque, au monde à savoir, Aïn al- Asad, Ansarallah s’est imposé de loin en deuxième puissance militaire au monde, à s’en prendre à la plus grande base aérienne extra-territoriale US qui soit, soit Al Dhafra où se trouve non pas seulement trois escadrons de F-16 Blok 60 D équipés de radar intercepteur phasé, plus, autant de Mirages 2000 bicéphale DAD avec des milliers d’heures d’opération aérienne « réussie » depuis 2015 contre les zones civiles et infrastructurelle du Yémen mais encore la 380e Escadre expéditionnaire de la Force aérienne des États-Unis qui y siège laquelle 380e Escadr est coupable depuis le 11 septembre 2001 d’avoir soutenu l'opération Enduring Freedom en Afghanistan, fournissant à la fois la reconnaissance et le ravitaillement aérien sur zone, l'opération Iraqi Freedom en 2003 et l'opération New Dawn qui l'a suivi et encore  la Combined Joint Task Force agissant dès 2005 en Somalie afin de placer sous la férule US  la Corne de l'Afrique .

L’opération « Hurricane yéménite 2 » a donc été un peu une « vengeance anti US par procuration » qui a marqué rien que par les missiles balistiques yéménites qui ont atteint sans accroc  et au bout d’un trajet de 1350 km la forteresse ultra protégé d’Al Dhafra que quelque chose venait de définitivement changé au sein de l’US Air Force, cette chose que le gourou McKenzie qualifiait déjà en janvier 2021 de « fin de supériorité aérienne de l’empire ». Car, que soit dit en passant, ce cocktail balistique « 2 » d’Ansarallah qui selon le général Saree, contenait  « beaucoup de missiles balistiques » mais seulement « quelques drones de type Samad 3 » s’est abattu au siège d’une 380e Escadr expéditionnaire qui compte, elle,  dans son arsenal un McDonnell Douglas KC-10 Extender, un Lockheed U-2, un Boeing E-3 Sentry (AWACS) et des Northrop Grumman RQ-4 Global Hawk dont des millions de « data » collectés par heure sont régulièrement traités par les agents de la 99e unité de renseignement de l’armée américaine. Et que tout ceci n’a pas empêché ces missiles d’atteindre al Dhadra.

Du coup ces tweet précipités du renseignement de l’armée US qui par "comptes fakes interposés" affirment que deux des missiles aurait été intercepté à Al Dhahra, sans que les débris en blesses les marines qui , eux se retranchaient grelottant dans des bunkers en béton en attendant que l’Hurricane passe, devient scandaleusement ridicule, une 99e unité du renseignement de l’armée US qui par crainte pour des contrats d’armement à venir se précipite à mélanger le vrai et le faux  pour affirmer :

« les missiles houthis entrants ont été ciblés par des missiles intercepteurs tirés à la fois par les forces émiraties et américaines. L'armée américaine a utilisé des missiles Patriot PAC-3 qu'elle continue de déployer aux Émirats arabes unis, bien que des systèmes du même type aient été retirés de pays comme l'Irak, le Koweït, la Jordanie et l'Arabie saoudite, dans le cadre d'un retrait des forces américaines au Moyen-Orient l'année dernière. …. Selon une déclaration du Commandement central américain, ses forces à la base aérienne d'Al Dhafra ont lancé deux menaces de missiles entrants avec « plusieurs intercepteurs Patriot » et les efforts combinés des États-Unis et des Émirats arabes unis ont empêché les deux missiles houthis d'avoir un impact sur la base. »

L'évaluation de la distance entre al-Hazm et al-Dhafra, selon la vidéo diffusée par les Émirats.

Or dans la panique qui est celle qui s’émane de ces lignes, il y a un terrifiant aveu de nature à neutraliser tout effort de rattrapage US : « plusieurs intercepteur PAC 3 » pour intercepter « deux missiles houthis » ou ce qui revient à attribuer à l’épine dorsal de la DCA us un taux de réussite encore pire que celui de Dôme de fer d’ordre de moins de 5% ! Et encore on en passe de THAAD Terminal High Altitude Area Defense dont les station radar sol moyenne portée, de  radars à antennes actives dans la bande X connectés aux satellites de surveillance du système STSS (Space Tracking and Surveillance System) opérant par paire à 1 350 km d'altitude à une période orbitale de 120 minutes n’ont rien vu venir !

Mais ce cocktail fou drone -missiles , où, dixit The Drive, les « UAV de pacotille ont joué le rôle « « récréative » » ou de « passe-temps » », soit terme péjoratif que la revue utilise pour ne pas reconnaître la très subtile tactique de la Résistance qui de Gaza au Yémen en passant par la Syrie consiste à  faire saturer aux moindres frais les radars les plus sophistiqués au monde,  n’a fait ce 24 janvier que discréditer PAC II ou THAAD.

En effet dans les heures suivant la frappe du 24 janvier les Emirats ont annoncé image satellite à l’appui, avoir bombardé à al-Jawf à coup de F-16 D les rampes de lancement de missiles balistiques à l’origine de l’Huricane yéménite 2.

A en croire la légende qui accompagne ces images satellites, le rampe de lancement aurait été localisé  à Hazm, soit à quelques 1350 km d’Abou Dhabi. Or le seul missile balistique de l’arsenal d’Ansarallah capable de faire un si long trajet c’est le Borkan 3, missile à combustible liquide dont la portée est de 1300 à 1500 km. C’est avec Borkan-2 qu’Ansarallah a d’ailleurs frappé il y a deux ans Taëf en Arabie saoudite, ou Dammam à l’est saoudien. Mais le but de la vidéo n’a pas été de faire la promotion de Borkan 3 comme un superb missile qui a broyé sur son chemin tous les PAC et TAAHD  ambiant pour arriver droit au-dessus de la tête des Yankee soit au cœur de la citadelle Al Dhafra.

Le but aura été on s’en doute de faire croire à ces millions d’investisseurs qui sont sur le point de faire la valise et de quitter Abou Dhabi et Dubaï que la situation est sous contrôle et que l’armée de l’air classique US/acolyte a encore le dernier mot à dire ou ce qui revient au même que McKenzie a menti et que la victoire des missiles, des drones ou des combinaisons de ces deux sur F-16, F-15, F22, U2, B52… est irréversible. Mais puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, une vidéo publiée ce matin par Ansarallah vient de casser toute la baraque ….

 

Les F-16 D émiratis à radar phasé ont pris le site d’une entreprise de construction, ALMIO, pour un site balistique et des pièces de fabrication de l’asphalte, pour des rampes de lancement…

Vidéo: le site de la société ALMIO à Hazm à al Jawf rapporte que les F-16 ultra radarisé des Emirats ont pris pour des rampes de lancement d'un site balistique/MashreghNews

Et leurs bombes ont tué quatre ouvriers yéménite … Ce 25 janvier à Abou Dhabi tout comme à Tel Aviv et à Washington, on devrait se le dire et répéter, le pire est "devant nous". Et c'est quoi exactement ce "pire"?  La centrale nucléaire de Barakah (ou Braka) est située sur la côte du golfe Persique des Émirats arabes unis (EAU) dans la région occidentale de l'Émirat d'Abou Dhabi, à environ 55 km à l'ouest de la ville de (en) Ruwais et à 250 km à l'ouest de la ville d'Abou Dhabi. Le choix du site de Barakah a été effectué en 2010 en raison des risques sismiques jugés faibles, de sa distance relativement importante par rapport aux centres urbains et aux sources d'eau, et de la relative proximité du réseau électrique. C'était sans compter avec Borkan-3. Un peu comme en mai quand Israël s'est laissé surprendre avec des missiles et roquettes qui s'abattaient sur la base aérienne de Nevatim à quelques km de Dimona. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV