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Ce n'est pas seulement le ciblage d'Eilat ou Dimona par les cocktail missiles-drones yéménites...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Attaque de missiles et de drones d'Ansarallah contre les Émirats arabes unis, le lundi 17 janvier 2022. ©Fars News

Plus personne en Israël ne doute désormais que ce qui s'est passé le 17 et le 24 janvier entre Ansarallah et Emirats des Zayed a été un test ou mieux dit un exercice pour viser dans pas trop longtemps Israël : ce chef d'œuvre d'attaque hydrique du 17 janvier où une vingtaine de Samad-3 ont quitté ensemble le Yémen pour atteindre quelques heures plus tard le port, l'aéroport d'Abou Dhabi alors même que cinq missiles, 4 de croisière et un balistique de type Zolfaghar se lâchaient sur les réservoirs et les stocks pétroliers, non loin de la centrale atomique de Barakah, les sionistes y ont vu la reproduction avant l'heure de l'attaque contre Eilat et Dimona. Plus le 24, quand Ansarallah a lancé un nouveau cocktail balistique contre les Emirats avec une part cette fois plus importante de missiles balistiques qu'on cru être des Barkhan-3, l'entité s'est laissée totalement convaincre que c'était elle, la vraie cible, Al Dhafra ayant été royalement visé par un double Barkan contre quoi le PAC-3 n'a rien pu et le THAAD américain, pas grand choses, lui, qui a tiré plusieurs missiles intercepteurs pour tenter tant bien que mal à contrer l'attaque.

Al Dhafra qui abrite la 380e Escadron expéditionnaire du génie US Air Force plus la 99e unité de renseignement de l'armée américaine, soit le cœur battant de tous les secrets militaires américains et qui loge aussi, et depuis les accords d'Abraham pas mal d'unités armées israéliennes. l'allusion à la future attaque d'Ansarallah contre Israël ou OTAN a été d'ailleurs si forte que même M.Macron qui vient de donner un coup de fil surpris à son homologue iranien, Raïssi, a condamné dans les termes les plus vifs les frappes saoudiennes contre les zones civiles au Yémen! C'est dire à quel point les missiles Barkan-3 qui ont surgi dans le ciel d'Abou Dhabi ont tonné même aux oreilles des militaires français. Depuis 10 jours, on ne lit donc que ce genre d'analyses dans la presse sioniste : l'armée yéménite et les Comités populaires (Ansarallah) peuvent frapper n'importe quelle cible en « Israël », le faite n'importe quand maintenant qu'ils ont frappé des cibles aux Émirats arabes unis, avec une si grande précision et au terme d'un trajet très difficiles de quelque 1300 km, parsemés de mers, de monts, de tempêtes... 

Les médias sionistes rappellent que les menaces du leader du mouvement Ansarallah Abdel Malik al-Houthi de frapper des cibles importantes en « Israël », ne sont plus à prendre à la légère et que les sionistes doivent se préparer sérieusement à affronter ce terrible front "naval" qui peut s'ouvrir à tout moment en mer Rouge, Eilat étant placé à équidistance d'Abou Dhabi par rapport au Yémen. L'expert sioniste des affaires arabes Zvi Yehezkeli va jusqu’à prédire que les forces yéménites qui possèdent des missiles capables d'atteindre Eilat, suivent le même schéma que le Hezbollah ou ce qui revient au même, Eilat pour Ansarallah est ce qu'est Haïfa pour le Hezbollah. " Les frappes yéménites contre les Émirats arabes unis ont mis fin à la longue accalmie aux Emirats et rien qu'à voir la panique à Abou Dhabi et les divisions entre Abou Dhabi et Dubaï, Israël devrait avoir une petite idée de ce à quoi il pourrait ressembler le J+1 de la première frappe balistique d'Ansarallah contre Israël".

« Dimanche, après un peu plus de six mois de mandat, il sera le premier président d'Israël à effectuer une visite officielle aux Émirats arabes unis, et les Émirats seront le premier État du golfe Persique à être visité par un président israélien, mais cette visite est largement ternie par la crainte de frappes de drones et de missiles balistiques yéménites », reconnait Yediot Aharonot. Au fait, ce front naval se profile à l'horizon sioniste au pire moment et c'est cela que craint le plus l'entité. Ce Haïfa auquel l’analyste israélien fait allusion et autour duquel il établit un parallélisme avec Eilat n'est plus vraiment un port sur quoi l'entité puisse compter : outre les incendies étranges qui s'y sont produits en automne 2021 puis ces explosions qui y ont frappé la base navale Alit et même un des Sa'ar israéliens y opérant, la marine israélienne y a perdu un hélico le 3 du mois courant, abattu par un drone selon des sources bien informées, lequel drone a frappé le moteur gauche de l’appareil. Et à Eilat, dans combien de temps la situation ressemblera-t-elle à Haïfa ? 

Il va sans dire que le massacre des civils yéménites qui se poursuit de plus belle à Sanaa, et à Sadaa ne s'arrête pas même si les Emirats finissent par se retirer de Chabwa, ces derniers caressant désormais de faire placer ses mercenaires sous la supervision des conseillers militaires égyptiens. Si les Emirats s’obstinent ainsi à s'exposer c'est qu'il est hors de question pour l'axe US/Israël de voir Maarib, la super province pétrolifère puis le détroit de Bab el-Mandeb tomber pour de bon sous "l'emprise de la Résistance". Pourquoi ? Et bien tout bonnement pour tout ce que l'entité a enduré suite à sa bataille perdue des pétroliers face à l'Iran et ses alliés, bataille désormais viscéralement liée au souvenir de "Mercer Street". Un Ansarallah établit à Bab el-Mandeb, cela veut dire le blocage de cette voie sur les navires et cargos sionistes, ce qui les contraindrait à contourner le continent et prendre la voie maritime ouest-africaine et en faire les frais financiers. Le front naval apparaît donc à l'axe US/Israël comme un ultime front où il y a encore de l’espoir, cet axe ayant déjà perdu la bataille du ciel et au sol. 

Mais Américains et Israéliens seront-ils à même de récréer leur dissuasion perdue à coup de tonnes de bombes larguées sur le Yémen ? La bataille de Bab el Mandeb nous le dira. Cette semaine l'Iran a envoyé au golfe d'Aden deux de ses flottes de combat, 79 e et 80 e dont le second est une flotte de renseignement. Vu que juste avant que les Emirats passent sous les coups des missiles et des drones, ils avaient perdu un méga navire du nom de Rawabi au large de Hudaydah, saisi par Ansarallah, les chances du camp d'en face sont bien faible. Surtout que la Résistance risque de dévoiler quelques-unes de ses surprises au cours de cette bataille. "Le dernier secrétaire à la défense de l'administration d'Obama s'est tenu un jour à al-Dhafra devant un micro, non loin des hangars des drones Global Hawk pour crier ceci : les USA et leurs alliés cherchent à créer un rapport de dissuasion contre l'Iran et ses alliés. Global Hawk a été abattu en 2020, et Al Dhara en 20223, a dit ce dimanche l'ex-commandant en chef de la force navale du CGRI, le général Fadavi. 

Photo : la DCA Dezfoul à lancement vertical/Tasnim 

D'ici quelques semaines le tout dernier navire made in Iran "Soleimani" s'apprête à être mis à l'eau et d'ores et déjà on spécule sur sa DCA embarquée. Outre les missiles de croisière de 2000 km de portée, ce navire pourrait avoir embarqué la batterie Dezfoul, l'un des derniers systèmes fabriqués et dévoilés par le CGRI. C'est le Tor M-1 iranien capable d'engager avec les missiles de croisière et les avions embarqués. Surtout qu'il est à lancement vertical, dotés de radars d'interception et de dispositif optique, thermique et que ses missiles intercepteurs qui pourront être lancés à froid ; ont une portée de 12 km et une altitude de vol de 6.... Parfait pour une bataille US-Israël/ Résistance en mer Rouge.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV