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Le Golan transformé en une base de missiles souterraine de la Résistance; USA larguent Israël pour sauver leur peau?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les convois de missiles antimissiles iraniens en Syrie, selon les médias israéliens. ©TV Israel News

En Syrie, ce n'est pas seulement les MiG-31K et leurs missiles aéro-balistiques Kinzhal russes déployés sur la base aérienne de Hmeimim qui inquiète Israël, mais 2 à 4 missiles hypersoniques qui débarqueraient droit sur la base russe où le CGRI voire le Hezbollah tiennent des stands et cette proximité Résistance/technologie hypersonique russe, c'est déjà un réel sujet de préoccupation surtout quand on sait comment cette base accueille depuis près d'un an les vols militaires iraniens à destination de la Syrie, ou comment les avions russes qui y sont stationnés tiennent même à escorter de temps à autre le transit d'armes aériennes Iran-Armée syrienne entre Lattaquié et Deir ez-Zor et ce, évidemment afin de contrer les raids aux missiles air-air israéliens.

Khinzhal a même poussé il y a quelques heures l'ambassadeur sioniste à Tel-Aviv à se voir dans l'obligation de revenir sur plus de cinq ans de campagne de guerre dans la guerre d'Israël visant la Syrie que la Russie n'a cessé de condamner depuis qu'elle a commencée, sans pour autant pouvoir y mettre un terme. Et bien avec Khinzhal, Alexandre Ben Zevi dit qu'"Israël n'a jamais voulu frapper la Syrie ou s'ingérer dans la guerre et qu'il ne le fait que lorsqu'il obtient des renseignements bien précis sur la volonté des miliciens pro Iran de viser Israël... Je n'entre pas dans les détails, mais Israël fait tout pour servir la sécurité en Syrie et en Israël". Pour un régime qui pas plus tard que début avril, se vantait d'avoir mené 1200 raids contre la Syrie et y larguait 20000 bombes, missiles..., c'est là un changement de discours radical. Le Kinzhal y est pour beaucoup, mais pas que cela. 

Vendredi 25 juin, Free Beacon a affirmé que la judaïsation du Golan, partie intégrante de la Syrie, n'est plus à l'ordre du jour de Biden et que les USA pourraient révoquer la ridicule mesure de Trump. Certes Lapid, le nouveau MAE sioniste s'est mis à démentir l'info tout comme ce tweet, étrangement court que le département d'Etat a fait publier, mais le mal est fait. Voilà ce qui se passe quand un gouvernement trop conciliant, trop modéré, détient les rênes du pouvoir en Israël : céder à des pressions entraîne d’autres pressions encore plus fortes. L’administration Biden fait marche arrière sur la reconnaissance historique par les États-Unis de la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan le long de la frontière nord d’Israël, un coup dur pour Israël sur l’une des décisions de politique étrangère de l’administration Trump. 

Le secrétaire d’État Antony Blinken a d’abord émis des doutes sur l’opinion de l’administration Biden sur la question en février, refusant de dire si son département d’État continuait de se conformer à la décision de l’administration précédente. À l’époque, Blinken avait simplement déclaré que les hauteurs du Golan « continuaient d’être d’une réelle importance pour la sécurité d’Israël », mais que son statut officiel n’était pas clair. Sous la pression du Washington Free Beacon, un responsable du département d’État a déclaré que le territoire n’appartient à personne et que son contrôle pourrait changer en fonction de la dynamique changeante de la région.", rapporte Info News Israël, l'air parfaitement terrorisé.  

 

Car à quoi rime "La dynamique changeante de la région?"  Et bien cette dynamique est celle qui a vu l'entité israélienne être mise au pas en à peine 11 jours dans le cadre de la première bataille "multifront" qu'elle a eu à gérer à l'aide des USA, et de l'OTAN à cette remarque près que du 10 à 21 mai, ni le Hezbollah ni l'Etat syrien n'ont pas physiquement pris part à la guerre et n'ont fait qu'aider la Résistance palestinienne à étendre la règle d'engagement de la fameuse formule Sang contre Sang à Qods contre Guerre régionale et ce, à la faveur de cinq salves de missiles et de roquettes et de drones tirés sporadiquement de 13 à 19 mai contre le nord d'Israël. 

Le site sioniste ajoute :" Le secrétaire a clairement indiqué que, d’un point de vue pratique, le Golan est très important pour la sécurité d’Israël. Tant que Bashar al-Assad est au pouvoir en Syrie, tant que l’Iran est présent en Syrie, les milices soutenues par l’Iran, le régime Assad lui-même, le contrôle du Golan reste d’une réelle importance pour la sécurité d’Israël » Reconnaître le contrôle d’Israël comme une « question pratique » ne veut pas dire que cela entre dans le concept du changement de politique formel ordonné par l’administration Trump, qui est devenue la première administration à reconnaître le contrôle total d’Israël sur le territoire. Dans l’état actuel des choses, la politique américaine en la matière n’est au mieux pas claire.. »

A renfort de mille contorsions verbales, Israël defense news ne saurait se cacher la face et ne pas voir la vérité, les États-Unis d'Amérique viennent de faire un énorme largage à l'endroit de l'entité alors même qu'elle se trouve dans l'un des pires moments de son histoire, et non pas parce qu'ils pouvaient en faire autrement, mais parce qu’effectivement la dynamique régionale n'est plus en leurs faveurs et que déjà, largement défiés en Irak, au Yémen et dans le golfe Persique, ils s'en fichent royalement de ce qui pourrait arriver à Israël à partir des bases militaires bien solides que l'armée syrienne, le Hezbollah et le CGRI ont dressées au Golan. Tout au long de l'été et pendant l'automne et l'hiver 2020, ces bases "cachées" ont été actives à chaque fois que l'armée de l'air israélienne, comme le reconnaît son ambassadeur à Moscou, s'est mise à frapper la Syrie. Les analystes militaires ne l'ont pas remarqué, mais le champ d'action aérien d'Israël s'est continuellement rétréci et les chasseurs F-16 se sont vus interdire l'accès du ciel du Golan. Le tout dernier raid israélien s'est heurté à la vaillante DCA syro-Résistance placée sur la frontière avec le Liban et de l'aveu des sources russes les missiles intercepteurs "syro-Hezbollah" ont terrorisé les pilotes des F-16 sionistes dans le ciel même du Sud Liban. Mais le Golan n'a pas que la DCA  "Khordad-3" made in Iran alias tueur de Global Hawk.

Le 21 avril, un missile tactique syrien s'est abattu à 30 kilomètres du réacteur nucléaire de Dimona sous les yeux parfaitement ahuris des sionistes, qui ont vu ce Fateh-110 traverser 12 zones de DCA avant d'atteindre via le ciel jordanien le Néguev. 

Mais si ce n'était que cela ! En effet le Golan qu'Israël occupe depuis 4 décennies en se référant sournoisement à ses ressources hydrauliques, à ses potentiels agricoles n'a jamais cessé, depuis l'occupation israélienne, d'être considérée comme étant une base balistique grandeur nature. Pourquoi? À défaut d'une capacité balistique de longue et de moyenne portée, Israël s'en sert comme une base pour des missiles air-air ou courte portée. Dans un article intitulé « l’importance de la zone stratégique du plateau du Golan » pour la survie d’Israël, l'analyse Ali Shaker note que « la perte du Golan met la survie du régime d’Israël en péril. C’est pourquoi le mouvement sioniste, dans son manifeste publié en août 1967, a déclaré qu’aucun État juif n’avait le droit de restituer la région ».

" Cette région est une région montagneuse située à une courte distance des centres politiques et sécuritaires sensibles en Syrie, au Liban, en Palestine et même en Jordanie. La distance entre les hauteurs du Golan et le palais présidentiel syrien à Damas, le palais présidentiel libanais à Beyrouth, le palais royal jordanien à Amman et la maison du Premier ministre sioniste à Qods sont respectivement d’environ 50, 60, 85 et 110 kilomètres. Dans le jargon militaire, les missiles balistiques avec une portée de moins de 180 à 200 km sont qualifiés de courte portée, et le plateau du Golan pour le régime qui le domine est un atout tous azimuts. Israël y a établi des colonies baptisées Nahal, 36 jours seulement après son occupation. Après le service militaire, les Israéliens doivent cultiver les terres des colonies construites dans la zone limitrophe du Golan pendant 12 mois.

Cela signifie que le régime sioniste cherche à créer une zone tampon pour éliminer les bas-fonds stratégiques des territoires occupés en Palestine. Il convient de noter qu’environ 70 % des principales infrastructures d’Israël, telles que l’aéroport Ben Gourion, la route nationale (A6), la canalisation nationale et les lignes à haute pression, sont concentrées dans une bande étroite de la Méditerranée et en Cisjordanie. En somme, la conception des fortifications israéliennes sur les hauteurs du Golan est basée sur le "principe de surprise". "Les colonies dans cette zone semblent être civiles, mais après la guerre, elles ont été connectées au réseau militaire du régime pour servir de base militaire dormante en cas de menace ou d’attaque possible", note M. Shaker.

Et bien c'est tout ceci que l'administration US refuse de reconnaître. Reste à savoir pourquoi elle le ferait: s'agit-il d'un retrait face à un axe de la Résistance dont la branche irakienne, selon la revue allemande Bild, " a crée "une armée de libération du Golan et a entreposé des missiles au sud de la Syrie et dont le porte-parole affirme que face à Israël, on ne compte pas uniquement à donner des conseils militaires aux Palestiniens, mais qu'on compte agir par nos arsenaux aux au Golan? "Les alliés irakiens de l'Iran n'ont pas l'habitude de médiatiser les infos classifiées. Or l'un d'entre eux, le mouvement d'al Nujaba a laissé médiatiser il y a peu une information terrifiante. Il a dit avoir à sa portée des versions de missiles Zolfaghar, un engin balistique sol-sol d'une portée de 700 kms. Terrible qu'on est Israël, qu'on a déjà subi depuis le front du Golan un M600 de 400 kms de portée ! 

Vendredi lors d'une téléconférence, le sous-secrétaire d'État adjoint américain par intérim aux Affaires du Moyen-Orient Joey Hood zhala déclaré que les États-Unis avaient l'intention de maintenir leur présence militaire dans le nord-est de la Syrie. Il a déclaré que Washington était déterminé à maintenir des troupes en Syrie afin de faire face aux terroristes de Daech et de soutenir ses alliés, les Forces démocratiques syriennes, (FDS) dirigées par les Kurdes, contre le gouvernement de Damas. Pour beaucoup, l'accent mis par l'Américain sur le "nord-est" a voulu signifier un début de retrait à l'est où la Résistance irakienne mène régulièrement des raids aux missiles contre les bases Us à Hassaké, à al Omar voire à Al Tanf. Alors les Américains ont déjà du grain à moudre en Syrie orientale et en Irak. Leur demander de faire davantage de sacrifice en soutenant Israël au Golan c'est trop demander d'eux. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV