Cette délégation de galonnés sionistes qui vient de débarquer en catastrophe à Washington DC, composée qu'elle est, de Maer Ben Shabat, conseiller pour la sécurité, d'Aviv Kouchavi, chef d'état-major, de Tamir Hayman, chef du renseignement militaire et de Yossi Cohen, chef du Mossad, il est faux, archi faux, de prétendre qu'elle a pour mission de parler de l'accord nucléaire iranien (PGAC), de «partager avec ses hôtes» ses angoisses à l'idée de voir les USA revenir au PGAC.
D’ailleurs la composition inhabituelle de la cohorte devrait bien alerter tout observateur averti de la réelle nature de cette mission qui n’a effectivement rien de diplomatique. A vrai dire, à Washington, c’est un Israël militairement «en débandade » qui se recueille, un Israël qui ne saurait ni se consoler des B-52 de pacotille que le général Austin vient d’envoyer au Qatar sous prétexte de couvrir le vrai faux retrait US d’Afghanistan ni de ces F-35 nouveaux dont le Pentagone a listé 800 défauts incorrigibles et qui pour le reste ont fait l’objet d’une spectaculaire opération commando en février en pleine base de Nevatim dans cette fameuse Néguev, qui se pose de plus en plus comme un foyer où commencerait la désintégration de l’entité sioniste.
Selon des fuites, la délégation sioniste devra dresser sous les yeux des "maitres du Pentagone et de la CIA", un état des lieux quant aux terrifiants coups reçus ces dernières semaines, lesquels coups ont marqué une double défaite en termes aérien et naval face à l’axe de la Résistance.
Car tout compte fait, cette affaire de « missile de Dimona» avec toutes ses récits annexes, commence à prendre une tournure particulièrement fâcheuse, si on se tient à la version israélienne selon laquelle les radars d’une batterie de S-200 russe, stationnée, au sud de Damas auraient été à même de se verrouiller sur des F-16 israéliens qui eux, n’osent plus déjà depuis un bon bout de temps, ni pénétrer l’espace aérien syrien ni non plus violer le ciel du sud du Liban, et ce, de peur de l’émergence en pleine frontière syro-sud libanaise des batteries de missiles anti-missiles iraniennes, alias "tueur de Global Hawk".
Or c’est ce verrouillage et cette interception à succès qui gêne et terrorise. Car si un Sa-5 soviétique est capable d’accomplir un trajet aérien de près de 400 kilomètres entre le sud de la Syrie et le sud d’Israël, traversant sur son chemin le ciel jordanien, Israël ne ferait-il mieux de se tourner vers les Russes et de s’en procurer au lieu de dépenser des trésors d’énergie et d’argent, en ce temps de crise, pour optimiser une DCA made in US aveugle comme une taupe ? Les Saoudiens y ont déjà pensé, alors pourquoi pas eux ?
Et puis, si un SA-5 d’une portée de 150 kms parvient à franchir aussi facilement le ciel d’Israël, quid des batteries de missiles anti-missiles Bavar-373 que l’Iran a livrées à l’aide de la Russie à l’armée syrienne et que celle-ci aurait déployées au sud de Damas ? Ce sont des batteries dont le missiles antimissile Sayyad-4 a une portée de 250 à 300 kilomètres calqués sur le S-300 russe mais largement plus fonctionnel, ce qui veut dire que la Syrie est capable d’abattre n’importe quel avion israélien dans le ciel de la Galilée, de Haïfa, voire de Tel-Aviv.
Puis Le système Bavar 373 est à même de détecter jusqu'à 100 cibles, d'en suivre 60 et d'en engager six simultanément ,ce qui rend nettement difficile une riposte aérienne engageant plusieurs chasseurs. Bavar dispose d'un radar d'acquisition en bande S pour la détection et d'un radar de contrôle de tir en bande X (à courte portée) pour le guidage des missiles et les deux sont des radars Array actifs à balayage électronique. Le fait de pirater Bavar 373 parait ainsi quasi impossible
surtout qu’il résiste à la guerre électronique et aux bombes électromagnétiques avec des radars capables de détecter des missiles antiradiations (ARM). Le ciel israélien appartient-il désormais à Israël maintenant que la Syrie s’est mise à le frapper à coup de SA-5 et qu’elle ne tardera pas à refaire le coup à l’aide de ses Bavar-373 qui détecte des cibles ou des avions à plus de 300 km, les verrouille à environ 250 km et de les détruit à 200 km ?
En novembre 2020, le site russe Avia.pro rapportait l'épisode suivant : « Un avion de combat israélien a été attaqué par les défenses aériennes en Syrie et ce, pour la première fois en deux ans. Les complexes iraniens Bavar-373, déployés en Syrie il y a deux mois, ont démontré leurs capacités en attaquant un chasseur F-16 israélien. Il s'agit de la première attaque enregistrée contre un avion de combat israélien au cours des deux dernières années (depuis la livraison de systèmes de défense aérienne russes S-300 à la Syrie - NDLR), ce qui indique que l'Iran a vraiment décidé de s'engager dans la destruction des F-16 israéliens"
Aussi, outre à avoir à appréhender les SA-5 errants, les israéliens devront craindre les Sayyas-4. Mais cette perspective aérienne apocalyptique n’est pas la seule à figurer à l’agenda des discussions USA-Israël de ce mardi à Washington.
Qu’est-ce qui sera évoqué de plus ? Cette autre défaite, de nature navale. Depuis le 25 février date à laquelle le navire logistique israélien "Hélios Ray" a été frappé au large du port iranien de Jask, Israël signe mener une bataille navale contre l’Iran. Or un dernier épisode de cette bataille en cours a prouvé que là encore, l’entité est mise échec et mat. Le 23 avril, certains médias golfiens ont rapporté une attaque au drone contre un tanker iranien au large de Baniyas port syrien.
L’info n’a guère figuré à la une des grands médias. Car elle contenait en elle-même un aveu d’impuissance. Et comment ? Ces supposés missiles tirés à partir d’un drone israélien contre un supertanker iranien au large de Baniyas, l’auraient été, après le déchargement. Ce qui signifie qu’Israël se trouve dans l’impossibilité de poursuivre le volet naval de sa guerre contre la Résistance, à moins de vouloir faire noyer ses côtes sous des marée noire…Car toute frappe contre des pétroliers iraniens qui accostent en Syrie se traduirait par des fuites massives du pétrolen quitte à se retourner contre Israël. Lundi soir, le commandant en chef du CGRI, le général Salami, est bien revenu sur ce curieux effet de boomrang qui semble régir les actions hostiles israéliennes contre l'Iran : "Tous les actes pernicieux que vous commettrerait, se retourneront contre vous ...". C'est plus qu'une prémonition, c'est une réalité "terrifiante" dont le spectre planera sur les discussions israélo-américaines à Washington.