Ça y est, l’unique missile aéro-balistique du monde, d’une portée de 2000 km et d’une vitesse de Mach 10 que Poutine qualifie d’une des six armes stratégiques russes et qui pèse, doté d’un corps à Iskander et d’une ogive nucléaire ou pas, pas moins de 4 tonnes et que l’armée russe, visiblement lésée suite à la culottée tentative d’infiltration de HMS Defender de sa Majesté en mer noire, a embarqué sur deux superbes MiG-31K, vient de débarquer à Hmeimim.
Si certains analystes y voient surtout une riposte à l’interception aéronavale plus ou moins ratée en mer Noire de HMS Defender par les patrouilleurs russes, laquelle interception fait d’ailleurs l’objet, depuis de moqueries injustifiées de la presse british, d’autres tendraient à greffer l’émergence de Kinzhal et partant du facteur « nucléaire » en Méditerranée orientale, à ce jeu que l’axe US-OTAN tente d’imposer à Poutine et dont le but consisterait à harceler la Russie au domicile, de façon à la pousser au mieux, à renoncer à sa présence au Moyen-Orient, un peu comme ce qu’elle a été amenée à faire au Port-Soudan où la Russie a été réduit, après plus de 4 décennies de présence militaire effective dans les moindres recoins de l’armée soudanaise, à laisser tomber sa base militaire puisque la junte de Hamdouk en a décidé ainsi, au pire à « faire un deal » non pas gagnant-gagnant comme du temps de Trump mais bien gagnant-perdant. Au fait, le sommet Biden-Poutine n’a été qu’un « leurre » pour conduire Moscou droit dans ce piège.
RuAF 🇷🇺 Tu-22M3 Latakia 🇸🇾 today.
— SAM 🇸🇾 (@SAMSyria0) June 22, 2021
فيديو حصري ثاني للقـ.ـاذفة الاستـ.ـراتيجية الروسية توبوليف تي يو-22 إم 3 وهي تحـ.ـلق في سماء اللاذقية هذا اليوم. https://t.co/YcwaUguMe2 pic.twitter.com/ViNJ1aA0m9
S’est-il fait pour autant piéger ? Pas tant que cela, car l’apparition du facteur « nucléaire aérobalistique » russe au Moyen-Orient, intervient, et de plus en plus d’indices confirment que ce n’est pas du tout un effet du hasard, au moment où les États-Unis d’Amérique et leurs acolytes « aériennement » le plus vu au monde à savoir Israël, perd le ciel de la région. Rappelons que les Tu-22 russes ont surgi dans le ciel de la Syrie, dès le 25 mai, soit à peine trois jours après la fin de la première bataille balistique multifronts de la Résistance contre l’axe US-Israël-OTAN lequel axe en dépit des tonnes de GBU et de JDAM larguées sur « l’enclave palestinienne » a été incapable de contrer sinon de réduire l’intensité du feu balistique pendant 11 jours.
N’oublions pas non plus tous ces satellites ou équipements à bord de la marine anglo–américano-franbco-otanienne, rivaux du gaz russe, qui en s’agitant au large de Chypre et de Grèce en Méditerranée orientale, ont fait feu de tout bois pour éviter l’élimination pure et simple de la DCA multicouche d’Israël pendant ces 11 jours de "l’Epée de Qods", mais qui n’ont pu strictement rien en termes militaires. En dépit de certaine lenteur stratégique, les Russes ne sont pas nés de la dernière pluie : leur Tu-22, ils l’ont sorti du placard, juste après avoir assisté à cet effondrement de l’US Air Force et Cie dans le ciel de Gaza, effondrement déjà commencé au Yémen puis étendu à l’Irak où McKenzie, chef du CentCom a reconnu la fin de la supériorité aérienne US face aux « petits drones » que « l’Iran fabrique et perfectionne à une vitesse terrifiante » et qu’il répand non pas en les vendant ou acheminant mais « en en apprenant la technologie de fabrication à ses alliés ».
La confession de McKenzie et sa référence à la guerre des Corée sur le fait que « l’US Army » ne disposait d’aucune solution « immédiate » à ce « dronite aiguë » aura été une autre agréable surprise pour Moscou car ce « blocage » évoqué par le général US est celui de toute une machine de guerre américaine qui n’a cessé depuis des décennies de vanter dans le dos russe, son « omnipuissance » en Asie de l’ouest et à en faire un fond de commerce destiné à y multiplier ses bases. Moscou ne saurait ne pas savoir grès à la Résistance qui a poussé l’US Army à tirer ses Patriot l’une après l’autre du golfe Persique, de l’Irak, de la Jordanie, de l’Arabie des Salmane… au grand bénéfice de l’armée de l’air russe qui à l’heure qu’il est, joue les meilleurs pièces de son arsenal stratégique, sans grand souci, dans le ciel du Moyen-Orient : T-22 MiG, … c’est presque un vrai festival de la supériorité aérienne russe face à un axe atlantiste qui en est réduit désormais à des agissements de pirate de mer dans les eaux de la mer Noire ou encore de la Méditerranée, puisque le ciel lui échappe ! Et dire qu’en Syrie ce même axe cherchait il y a quelques années, à créer une zone d’exclusion aérienne !
Assiste-on à une alliance aérienne Russie-Résistance qui ne dit pas son nom ? Visiblement. Le ciel de l’Asie de l’ouest si magistralement nettoyé à coup de drones et de missiles de la Résistance ouvrirait ses bras aux capacités aériennes infinies de la Russie dont les intérêts géostratégiques croisent ceux des forces anti US de la région. Cette alliance peut-elle s’élargir ? « Kinzhal » semble porter la réponse.
Avia.pro, site proche du ministère russe de la Défense a fait état vendredi que le Kinzhal « vient d’être livré à la Syrie… » et que Damas « aurait eu la permission de l’utiliser à Idlib » :
Or la nuance est à lui seul un séisme : la Syrie et partant l’axe de la Résistance auraient-ils désormais l’accès au secteur de défense le plus stratégique de la Russie ? Si on met à côté de cette affirmation ce coup de fil donné par Poutine au Sultan Erdogan qui au contraire de ce qui officiellement médiatisé, a du contenir une mise en garde sévère comme quoi Idlib pourrait être bombardée par Kinzhal comme il l’a été il y a quelques semaines par Iskander, en plein conflit OTAN/Russie dans le Haut Karabakh, le boucle est bouclé.
Le numéro deux de la Défense russe a averti vendredi le camp atlantiste que son pays n’hésiterait pas « à recourir à tout, y compris l’arme suprême » pour défendre « l’intégrité russe » et on a cru comprendre deux choses : Kinzhal en Syrie, cela signifie d’abord, le fait que la Russie a réussi à faire de Hmeimim un pendant d’Ingirlik, base d’entreposage de bombes nucléaires US en Turquie, quitte à étendre de l’Europe, à la Méditerranée le front de tout potentiel conflit « militaire nucléaire tactique ». Puis que la Résistance ne saurait rester indifférente dans ce dossier. Pour protéger ses bases aériennes en Asie de l’Ouest, surtout face aux drones de plus en plus sophistiqués de l’Iran, l’US Air Force fait appel aux universités et start-ups, ce qui veut dire que le complexe industriel et militaire US a perdu la bataille.
Concédons que ce n’était pas simple d’amener le Pentagone à frapper la porte des Start-Up au lieu de celle de Lockheed Martin et de Raytheon et de leur demander comment faire pour que Qassef-K2 houthi ne bousille pas un F-15 saoudien, basé à « Khamis Mushait » ou comment contrer Ababil-3 irakien qui perce si allègrement le Patriot à Aïn al-Asad, à Harir, voire à Victory de Bagdad pour détruire les MQ-9, les C-130 … alors qu’ils se trouvent dans leurs hangars. Tout ce malheur, dit-on, tombe sur les Américains puisque « la doctrine de défense aérienne des États-Unis prévoit des incidents provenant d’un ennemi équipé d’avions de combat, d’hélicoptères et de missiles de croisière” alors que les drones peuvent attaquer depuis n’importe quel endroit et quiconque dispose d’un drone, même s’il est manuel, est en mesure d’asséner son coup à l’adversaire.
Bien que la Force terrestre de l’armée américaine ait commencé à développer des systèmes de défense antiaérienne à courte portée mobile sur les blindés de type Stryker, le niveau de menace reste pourtant trop élevé pour que les Stryker peuvent le déjouer. Pour l’heure, les Start Up US en sont à travailler à un programme qui s’appelle AFWERX, « pour trouver des idées créatives chez les universités et les start-ups, espérant pouvoir assurer la sécurité de ses bases aériennes non seulement à l’étranger mais en plus à l’intérieur des États-Unis, face aux véhicules aériens sans pilote ». C’est dire que la Résistance fait peur aux USA au domicile.
En 2019, un essaim de drones a survolé des destroyers américains au large du sud de Californie mais l’US Navy ne connaît pas encore l’identité des propriétaires des drones ni leur motivation mais se dit que chacun de ces vols surpris risque de se transformer en un une attaque entière, voire en une catastrophe militaire en fonction de l’objectif et de la puissance de feu des assaillants.