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Un tonitruant rapport sur les capacités navales hybrides d'Ansarallah qui dit tout sur la suite de la guerre

Dimanche le 21 février, juste au moment où les médias dominant se sont mis soudain à parler de l'émergence d'une coalition Abou Dhabi/ Riyad/Tel-Aviv contre les drones de la Résistance, Breakingdefense, site militaire US, s'est mis lui aussi soudain à communiquer les dernières nouvelles sur l'état de la Task Force 59, cette unité créée en septembre 2021 par les Américains, juste trois après qu'un navire espion israélo britannique, Mercer Street, eut été pris pour cible d'un drone Shahed -136 en mer d'Oman et ce, en représailles à une frappe aérienne sanglante d’Israël contre Alep avec son cortège de plusieurs morts dans les rangs des combattants de la Résistance. A l'époque, les analystes avaient vu à travers cette Task Force 59 ultra médiatisée une réponse à la riposte de la Résistance, soit une tentative destinée à contrer l'équation nouvelle que cette dernière venait à établir entre le ciel et la mer, et qui se formulait à peu près de la façon suivante " Raid aérien israélien  VS Attaque contre les navires israélien", équation qui étendait la bataille, et là, au grand dépens de l'entité dont la survie est à 85%  dépendant des mers de la région, du ciel à la mer. 

Or de cette Task Force 59 on n'a plus trop entendu parler  si ce n'est ces bribes d'informations parfaitement confuses que Breakingdefense vient de communiquer ce 20 fevrier :" Le groupe de travail sans pilote de la marine a poursuivi sept «spirales» classifiées visant à prendre des technologies spécifiques auprès de fournisseurs de l'industrie et à les soumettre à une série d'épreuves pour déterminer leur valeur pour la future flotte de drone, selon le chef des opérations navales. "Nous examinons ainsi des ensembles de problèmes tels que l'intégration de la charge utile sur de plus grands [systèmes] sans pilote, la fiabilité des plans d'ingénierie ou des commandes de vol sur d'autres véhicules sans pilote", a déclaré l'amiral Michael Gilday à un petit groupe de journalistes à San Diego. 

A lire de près et entre les lignes il y a de gros problèmes au sein de la Task Force à la fois au niveau de la taille de la flotte de drones qui ne peur s'amplifier facilement, de leur puissance de feu car les charges lourdes posent problèmes tout comme l'ingénierie de l'ensemble qui ne répond pas non plus aux besoins que se seraient  définies la Task Force. Gilday résume ce chemin parsemé de confusion et d’embûche technique et tactique a peu près de la façon suivante : "L'objectif final, a déclaré Gilday, est d'adopter une "approche évolutive" où le service introduit des plates-formes sans pilote plus petites et moins sophistiquées dans la flotte à court terme, mais être prêt à évoluer au cours de la prochaine décennie.

A quoi rime le mot "évolutif"?

A de l'incertitude dans les démarches, au fait d'expérimenter pour le simple plaisir d'expérimentation, bref  au fait qu'une industrie militaire largement dépensière comme celle des Etats Unis ne tourne qu'autour du principe " m'as-tu vu" et que par conséquent elle a du mal à s'adapter à la guerre réelle telle qu'elle est menée au Moyen Orient et qui elle, doit son succès au respect du rapport qualité-prix ou de la rentabilité des dépenses militaires pour chaque coup porté. C'est sans doute en connaissant de telles limites que Gilday rajoute à la confusion pour affirmer : " bon nombre de technologies que notre groupe a testées au cours des trois derniers mois ont également été intégrées à l' exercice maritime international, IMX, qui s'est tenu récemment au Moyen-Orient" 

Mais revenons à cet exercice militaire. Cet exercice qui s'est tenue du 31 janvier au 21 février en mer Rouge entre autre et ce en présence de la marine US et israélienne plus celle de quelques 59 pays dont certains ne disposent même pas de force navale et qui ont été visiblement là, histoire de faire figurine, a-t-il été novateur? A-t-il répondu à ce besoin de modernisation à la fois dans le concept et dans les tactiques de la guerre? Selon la marine israélienne qui y a pris part et qui a émis un communiqué ce 20 février, l’exercice était dirigé par la cinquième flotte américaine et s’est déroulé en mer Rouge, ainsi que dans la zone navale de Bahreïn dans le golfe Persique :

"Au cours de l'exercice, l'unité des missions sous-marines de la marine israélienne s'est entraînée aux côtés de ses homologues de Ve flotte américaine. L'exercice s'est concentré sur les efforts de recherche et de sauvetage navals et sur la neutralisation des mines navales. Au même moment, un navire lance-missiles de la marine israélienne et le 915e escadron de patrouilleurs ont mené des scénarios de sauvetage et d'urgence médicale dans le nord de la mer Rouge et le golfe d'Eilat, aux côtés des garde-côtes de la Ve flotte américaine. Les scénarios d'entraînement d'urgence et de routine démontrent la coopération stratégique et opérationnelle avec la Ve flotte américaine et sont une autre expression de la coopération internationale croissante de la marine israélienne ».

Pas une seule allusion aux drones qui selon l'annonce de la Ve flotte dès le 31 janvier auraient été " 80 types différents à s'exercer à l'aide de l'intelligence artificielle à lancer des attaques d'envergure contre les "terroristes", entendons, l'axe de la Résistance. Décidément l'écart est trop grand entre la donne militaire telle qu'elle se présente désormais aux Américains et à leurs alliés et les capacités qu'ils engagent pour y répondre. Très curieusement ce même dimanche et tiraillés qu'elles étaient entre la Task Force 59, la coalition anti drone  et la fin du méga exercice stérile IMX, les sources occidentales ont fait publier une information datée et révélatrice des tendances actuelles .  

Citant une enquête onusienne sur une attaque supposée d'Ansarallah datant du 14 décembre 2014, ces médias ont annoncé : suite aux frappes de bateau kamikaze d’Ansarallah le 14 décembre 2014 contre un pétrolier singapourien, un navire saoudien a été endommagé. Selon le rapport de l’ONU, la partie droit de la conque du navire Buraidah a été coupée et gravement endommagée. Même un an après l’attaque, le navire est toujours ancré au quai 8 de la base navale du roi Fayçal." Et le rapport d'ajouter : " Le pétrolier BW Rhine appartenant à Hafnia Singapore Company déchargeait une cargaison de diesel dans le port saoudien de Yanbu lorsqu'il a été attaqué par le bateau suicide d'Ansarallah.

Vidéo: le drone sous marin sans pilote, Ya Mahdi/Tasim

 L'explosion n'a pas provoqué de déversements d'hydrocarbures ni de pollution dans la mer, mais la coque du navire a été gravement endommagée par l'incendie et sa forte intensité."D'une pierre deux méga coup suivant le principe de la rentabilité si chère à la Résistance? mille fois oui. Un seul bateau sans pilote kamikaze qui est parvenu en un seul coup faire bousiller un navire saoudien de escorte de façon à ce qu'il s'avère irréparable puis à stopper net le pétrolier avec à son bord du pétrole saoudien sans qu'il y ait de marré noire, soit un chef d'oeuvre de précision, de furtivité et de puissance, tout comme ce qu'a fait le Shahed 136 à bord de Mercer Street ou les combinaisons  Samad-3/Zolfaghar. Et dire qu'on était en 2014 avant que Buqaiq soit visé par un essaim de 21 drones en 2019 ou que les " Hurricane 1, 2, 3 houthis" ne soufflent sur Abou Dhabi et Dubai. Une question: Quel a été la nature de cette arme d'attaque?.... Un drone sous marin sans pilote ... Peut-être un Ya Mahdi dont la vitesse est plus que 60 nœuds et dont une version a été testée lors de l'exercice Grand Prophète 17. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV