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Ve flotte US pourra-t-elle devenir "israélienne" pour "faire face" à l'Iran?

Un sous-marin iranien(illustration)

C'est loin d'être un simple fruit du hasard que ce 11ème anniversaire du soulèvement des Bahreïnis comme le régime des Al Khalifa d'une part et cette annonce faite en quasi catimini ces derniers jours par certaine presse régionale comme quoi Israël serait sur le point d'envoyer un officier de marine à un poste officiel à Bahreïn, marquant potentiellement la première fois qu'un pays arabe accueillera ouvertement et à titre permanent un officier israélien en poste. L'officier, qui n'a pas été nommé, se rendrait dans à Bahreïn dans les prochaines semaines, où il servirait de liaison pour la 5e flotte des États-Unis, qui y est en garnison, même si, interrogé par la presse, l'armée sioniste aurait nié tout en bloc et le fait qu'il y ait eu un quelconque arrangement pour envoyer un officier, se contentant par la même occasion d'indiquer que la question était en cours de discussion.

Aussi bien à travers l'anniversaire soulèvement du peuple bahreïni célébré ce 14  février à Manama et dans d'autres villes de Bahreïn que par l’entremise de cette première implantation de l'armée sioniste dans le golfe Persique, il n'y a qu'un seul nom qui vient à l'esprit : l'Iran. Au fait l'armée israélienne peut tout nier, la récente visite à l'improviste du Sioniste Gantz au siège de la Ve flotte US à Manama, ses photos de souvenirs pris aux cotés du commandement  US non loin de la Task Force 59, section créée en septembre rien que pour contrer "les drones de la Résistance" et tout ceci combiné à cette dite méga manœuvre navale US/Israël commencée le 31 janvier en mer Rouge et poursuivie, depuis et  en présence de 59 armées du monde en mer d'Oman et dans le golfe persique donne à penser que l'idée d'une présence permanente israélienne traverse effectivement l'esprit de certains golfiens.

D'autant plus que le rapport de force régional tend à se pencher définitivement en faveur de la Résistance, Israël étant désormais non seulement entouré par un anneaux balistique et dronesques impliquant le Liban, Gaza, la Syrie, l'Itrak et le Yémen, devrait faire face à une implosion endogène, liée à l’extension du multrifrontisme aux territoires occupés où la Cisjordanie, Qods et la Palestine historique présentant autant de front de combat à affronte. Il y a peu l'ancien ambassadeur d'Israël à Bahreïn, Itai Tagner, qui dirigeait auparavant la mission diplomatique secrète israélienne à Manama, déclarait  au site américain Axios que  "Les Iraniens ont ouvert un front contre nous en Syrie et au Liban, mais maintenant, quand ils regardent de l'autre côté du golfe (Persique), ils voient nos alliés tout près d'eux.". Ce qui renvoie ni plus ni moins à ce rapport de force précité que l'entité cherche en s'implantant à Bahrein à s'inverser.

Ce même Tagner est d'ailleurs allé jusqu'à qualifié "les rapports avec Israël" comme faisant partie des "garants sécuritaire " pour les Khalifa, vu que "le royaume se situe à 200 km des côtes iraniennes " et qu''il a peur de l'Iran". Mais une "israélisation de Bahreïn est-ce une bonne façon d’équilibrer les rapports de force? Le 31 décembre, les Emirats arabes unis, dotés de l'un des complexe militaire américain les plus puissants de la région, Al Dhafra et son 380 Escadr expéditionnaire et son 99ème unité de renseignement ses centaines de chasseurs F-16, Mirage 2000 et F-22 qui viennent d'y être déployés a été pris pour cible d'un raid combiné drones-missiles qui selon les sources de la Résistance a bousillé le siège de"MAR Abou Dhabi", soit ce site où l'entité israélienne se fait fabriquer sur le dos du contribuable allemand quatre sous-marins de type Dakar. Bahreïn restera-t-il à l'abri de pareille riposte dans la mesure où l'Iran a très ouvertement annoncé qu'il ne tolérerait pas la présence israélienne dans le golfe Persique?

Comme les Zayed d'avant les Hurricane yéménite, trop confiants en la capacité des Patriot et des THAAD américains, Al el Khalifa semble croire à la probabilité d'un "shiftpower" Israël-USA au sein de la Ve flotte qui leur serait salutaire : l'analyste Abi Nader qui écrit sur le site de dans les colonnes d'Al Mayadeen donnent raison d'ailleurs aux simplistes que sont les Bahreïnis:

" La marine israélienne pourrait avoir un point focal majeur dans le golfe Persique), à moins de 200 km de la côte ouest de l'Iran à partir de Bahreïn afin de remplacer les unités de la Cinquième Flotte stationnées sur les côtes de Bahreïn. Il y en de tout et totalement prêt :  du commandement, de la salle des opérations, de la coordination et du contrôle, en plus d'un lieu de rassemblement, de lancement, de repos, d'entretien et de restauration pour plus de 17 navires de guerre et porte-avions embarqués par quelques 70 bombardiers et sous-marins, et plusieurs destroyers de missions diverses. C'est important quand on sait que la marine israélienne ne compte que 10 bâtiments et de sous-marins de capacité moyenne. En fait, il existe de nombreux faits et données qui pourraient permettre à cette affaire de figurer parmi les plans sur lesquels Israël travaille avec la poussée, le parrainage et le soutien américains".

Sauf que une Ve flotte US, piloté par l'US Navy s'est vu en janvier 2021 contraindre de se replier sur la côte ouest saoudien pour cause, dixit le chef du CentCom, le général McKenzie, "éviter le théâtre trouble du Golfe en cas de guerre contre l'Iran et ... donner aux marines trop lents pour des théâtres aussi chaotiques le temps de se préparer".

La toute dernière prouesse de la marine israélienne remonte en 2006 lors de la guerre de 33 jours où un de ses Sa'ar a coulé en direct sous les yeux effrayés de "Tsahal" par un missile antinavire Nasr du Hezbollah. Depuis, il y a eu aussi et ecce plus récemment sous l’ère Trump, la fameuse guerre des pétroliers où l'entité israélien a perdu Hélios Ray, Hypérion Ray, Lora, ... sans parler du "Mercer Street" abattu mortellement en plein mer d'Oman pour un Saviz ou quelques pétroliers iraniens lésés.D'ailleurs la bataille navale n'a jamais été le point fort des Sionistes bien que leur survie dépende de la mer. Une Ve flotte "sionisée" saurait-elle réellement contrer la Résistance? Ou en d'autres termes, Israël saurait sans protection US voire avec, tenir tête à l'Iran? Rien n'est moins sûr.

Et Abi Nader de confirmer: Au fait dans tout face-à-face naval Israël.Iran dans le golfe Persique, ce qui serait inévitable si l'entité se dote d'une base permanente à Bahreïn, il y a d'abord un facteur ultra important à prendre en compte. Cette initiative semble être destinée à ce que la marine israélienne n'ait à traverser ni le détroit de Bab el-Mandeb ni celui d'Hormuz, le trajet étant trop périlleux pour les Israéliens. Mais cette idée pourrait avoir son revers de la médaille, en cas de déploiement israélien à Bahrein, l'entité sera visé sur ses côtes. Le premier janvier, un double missile antinavire tiré de Gaza secouait Tel-Aviv et Gush Dan alors même que le Haifa allait être deux jours plus tard le théâtre d'un sans précédent crash d'hélico de la marine israélienne, lequel hélico a explosé après avoir été heurté sur son moteur gauche". Il y a comme une impression de coup de bluff dans cette affaire de base navale israélienne et ce n'est pas le démenti formel de l'armée israélienne visiblement terrorisée qui dirait le contraire. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV