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Ansrallah : Quand MBS en vient enfin au Hezbollah pour lui demander de le tirer du pétrin

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Abu Dhabi attaqué par les forces armées yéménites. @AFP

Tout le monde se rappelle comment l'Arabie des Salmane a monté au créneau fin 2021 contre le Liban pour cause de quelques phrases d'une cuisante vérité que l'ex ministre de l'Information, Kardhai a osé prononcé tout haut contre l'absurdité de la poursuite de la guerre Arabie/Emirats au Yémen. On précise le duo car cette guerre qui selon Sanaa ne se  déroule plus sur le champ de bataille mais dans le ciel des zones d'habitation n'est guère menée par une seule coalition mais deux, l'une composée de l'axe Riyad-Emirats, éminemment perdants dans tous les cas de figure si la guerre se poursuit, l'autre diligentée par le trio US/GB/Israël qui en s'en fichant royalement de ce que des déluges de drones et de missiles yéménites tombent ou pas sur Riyad, Abou Dhabi, Dubaï.. poursuit son œuvre de destruction massive des États nations de la région,  quitte à gagner la bataille du contrôle exclusif des voies maritimes et les détroits ultra stratégiques de la région, bataille qu'il a perdu dans le golfe Persique mais qu'il espère à Tor gagner en mer Rouge.

Or cette dichotomie, cette guerre à double vitesse commence non plus seulement à peser lourd financièrement aux "vaches à traire" golfiens de Washington mais aussi à devenir fatal.

La triple Hurricane yéménite frappant entre 17 et 31 janvier et à trois reprises les Émirats et leurs superbes palais en verre avec en amont cet irréversible fuite des capitaux qui se poursuivent toujours, où la lamentable situation économique politique diplomatique dans laquelle pataugent les Salmanes, que l'Amérique isole et vampirise à la fois, donne une petite idée du piège dans lequel Saoudiens et Émiratis sont tombés en 2015, piège d'où les Emiratis se sont tirés en 2019 avant d'y retomber en ce début de 2022.  Mais que faire? Faut-il aller encore de l'avant, tuer en masse encore et encore des yéménites et subir en conséquence des attaques de plus en plus sophistiquées aux drones et aux missiles "houthis"?

Au fait les choses sont sur le point de prendre une tournure terrifiante pour l'axe Abou Dhabi-Riyad depuis que l'US Navy ont très clairement fait comprendre que la guerre contre la Résistance a changé d'épicentre pour se placer en mer Rouge et que Saoudien et 2miratis et tous leurs satellites régionales ont la stricte mission de se servir de bouclier navale à l'entité sioniste. La méga exercice navale où quelques 59 pays sont forcés de participer pour s'exercer à défendre "Eilat", en est la meilleure preuve. Puis le maximalisme US n'a pas de borne: après avoir ruiné l'Arabie, puis étendu la guerre à Abou Dhabi et Dubaï, ils en sont désormais à retenter le coup contre Bahreïn avec ce foutu attaché militaire israélien à caser à Manama qui plutôt qu'être une barricade anti Iran est une passoire par où passeraient le cas échant les tempêtes balistiques pour s'abattre sur Bahreïn puisque l'Iran a affirmé à mainte reprise qu'il ne tolèrerait pas la présence israélienne sur ses frontières.

Il semblerait que certain bon esprit commence à s'agit du côté de l'axe golfien, ce dernier ayant visiblement décidé de suivre le conseil de "l'ennemi iranien" quand celui-ci aurait affirmé lors de l'un de ses tête-)-tête avec Riyad que pour "toute médiation auprès d'Ansarallah, il faut aller frapper à la porte du Hezbollah". Riyad s'en est offusqué il y a quelques semaines a provoqué une pseudo crise au Liban, a fait tomber la tête de Kardahi, a exigé celle du Hezbollah quitte à ouvrier les vannes de sa littérature médiatique ordurière contre la Résistance libanais et à mettre en colère Nasrallah, il n'en reste pas moins qu'il en est arrivé à la même conclusion.

Lundi 14 février, le journal libanais, Al Liwaa, a divulgué que des pays arabes impliqués dans la crise yéménite avaient appelé dans un message au secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayyed Hassan Nasrallah, à ce qu'il joue le  rôle de médiateur dans le dossier du Yémen pour éviter un effondrement total face à la Résistance yéménite.

Al Liwaa, faisant référence à un haut responsable du Hezbollah, a précisé : « Un pays arabe a directement demandé au secrétaire général du Hezbollah d'intervenir pour arrêter les attaques d'Ansarallah contre les pays arabes (Arabie saoudite et Émirats arabes unis). En revanche, il a promis que la coalition menée par Riyad suspendrait pour sa part ses attaques contre le Yémen.

Selon le journal, c’est la première demande officielle et directe au leader de la Résistance libanaise d'intervenir pour résoudre la crise yéménite. Une précédente demande avait été faite, certes, mais dans un contexte marqué par une campagnes d’intoxication sans précédente contre la Résistance libanaise, ce qui a motivé le retentissant non de Nasrallah formulé ainsi  le Hezbollah n’a rien à voir avec la crise yéménite, mais qu’il soutenait fermement la résistance populaire au Yémen.

Il va sans dire que la nouvelle demande de Riyad inquiète au plus haut point le régime sionistes qui affirment très clairement avoir peur d'Ansarallah depuis que ce dernier s'en est pris aux Emirats et a frappé Abou Dhabi, le jumeau d'Eilat.

"Sanaa a réussi à faire évoluer les équations de la région : renforçant non seulement sa puissance de dissuasion, mais se dotant de la capacité de frapper des cibles dans les territoires occupés. Riyad, ira-t-il jusqu'au bout de sa logique ou se laissera-t-il encore une fois stoppé par Israël?

Une chose est sûre: la Résistance yéménite n'attendra pas longtemps avant de passer à la vitesse supérieur pour dégeler la situation sur les fronts. Déjà, Ansarallah a brisé le siège de la ville de Haraz dans le nord de la province de Hajja. Selon les dernières nouvelles du front nord de Hajja, les attaques d'Ansarallah pour lever le blocus de Haraz se sont poursuivies du 13 février jusqu'à hier soir. Finalement, la coalition saoudienne a été forcée de se retirer de la partie orientale de la ville. La Résistance yéménite se concentre actuellement sur les affrontements sur la route d'al-Mazraq, et la libération des hauteurs d'al-Hijja, d'al-Shabka et d'al-Nar pourrait être la prochaine étape de l'opération d'Ansarallah dans cette la région.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV