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Zone tampon de 55km pulvérisée, l'Armée de l'air syrienne prépare des combats aériens

La base américaine à al-Tanf en Syrien ciblée pour la deuxième fois depuis octobre ce 5 décembre.(Avia)

Ce dimanche dans la soirée, à peine quelques heures après une deuxième frappe en l’espace de seulement six semaines contre la base aérienne illégale US, al-Tanf, située dans le triangle frontalier ultra stratégique Homs-Al-Anbar-Nord jordanien, frappe que ses auteurs ont voulu faire précéder de quelques heures par un triple tir de roquettes tactiques contre Connoco, cette station de gaz du nord de Deir ez- Zor où les Américains, aidés par les renforts britanniques simulaient, comble d’ironie un soi-disant exercice à balle réelle, il y a deux jours, justement pour apprendre à leurs sous-fifres de FDS comment contrer les « roquettes ou les drones ennemis », un communiqué est tombé sur les télex.

Trop laconique, le Pentagone, retranché derrière les FDS y a démenti énergiquement avoir été pris pour cible que ce soit à al-Tanf ou encore à Connoco de « quel que missile ou drone » que ce soit, soulignant que de terribles explosions qui ont secoué entre 4 et 5 décembre à la fois Deir ez-Zor et Homs n’étaient qu’une manifestation de force de la coalition, totalement étrangère aux velléités de l’Etat syrien et de ses alliés qui considèrent les intrus yankee comme étant le promoteur d’un cercle vicieux en Syrie orientale où le terrorisme nourrit l’instabilité, qui elle, permet le pillage des richesses en sous-sol syriennes, lequel pillage finance ce même terrorisme et partant la prolongation de la guerre.

Or ce lundi matin, il n’y aucune partie au monde qui se sente autant « angoissée» sinon « terrorisée qu’Israël face à ce ridicule démenti américain qui veut dire à peu près ceci : "Que la Résistance continue à nous frapper, on ne peut ni ne veut riposter". 

Au fait cette méga opération de début décembre, autant complexe que celle du 20 octobre où cinq drones kamikazes venus à la fois de la base T4 à Homs mais aussi de l’Irak voisin s’étaient abattus, en toute synchronie sur trois points clés d’al-Tanf, répartis entre une tour de contrôle et les dortoirs de soldats, a visé en plein cœur la zone dit de 55 kms. Une « zone tampon » de facto qui servait d’arrière base aux F-16 israéliens contre la Syrie et que les F-15 US protégeaient religieusement au point de se livrer à des frappes directes contre les troupes russes qui en 2018 avaient osé seulement s’en approcher.

C’est cette impunité pro-Israël gratuite qui vient d’être brisée dans le ciel syrien pour la seconde fois en quelques semaines et ce, à la faveur, selon des sources russes d’une salve de quatre «Fateh Mobin », ce missile à combustible solide, élégamment léger, furtif à souhait, de courte portée et de haute précision qui doté d’une ogive détachable de 500 kg, a une vitesse de Mach 4 et que l’Iran produit en deux versions sol-sol et antinavires et qui a fait si peur au Pentagone qu’il n’a même pas osé reconnaître en avoir été la cible pas !  

Un refus de reconnaissance d’autant plus effrayant pour la partie israélienne que le raid de 5 décembre s’est déroulé en pleine journée, sans que les radars américains, faisant partie d’un système de DCA intégré entre al-Tanf occupée, Israël et le nord de Jordanie voisine de l’autre s’en aperçoivent, un nord jordanien où quelque 30.000 soldats US sont déployés depuis le mois de mars à travers 14 bases aériennes jordaniennes de petite et de grande taille avec cette promesses désormais trop approximative à Israël de le protéger, quand sonnera l’heure H où missiles et drones de la Résistance fuseront de toute part ! Pour l’entité israélienne qui vient d’envoyer en catastrophe le chef du Mossad à Washington convaincre Biden de bombarder l’Iran, maintenant que le deal nucléaire à Vienne paraît plus que jamais improbable, c’est mortel de se savoir si radicalement largué au pire moment dans un ciel levantin dont les clés viennent de lui être retirés, suivant cette formule bien chère à McKenzie  « 1 essaim de drone = un escadron de F-15/F16 ».

Car que soit dit en passant, ce démantèlement catégorique de la zone tampon  55 km à al-Tanf, qui a permis pendant si longtemps à l’entité sioniste de se décrire en roi des cieux levantins, coïncide avec une catastrophique semaine en termes aériens, marquée par de curieux incidents impliquant des F-15 israéliens qui ont poussé le commandant en chef de l’armée de l’air sioniste, à en suspendre les opérations, certains appareils ayant présenté des anomalies au niveau de leur altitudomètre, tandis que les autres avaient du mal à ouvrir leur train d’atterrissage.

En tout ceci, Tel-Aviv ne pourrait que voir une chose : un coup se préparer. Un coup signé Syrie et alliés qui aurait partie lié avec ce démantèlement parfaitement prémédité du P 55 et ces F-15 hackés et sortant du circuit les uns après les autres, voire avec ce F-35 B que les Britanniques ont perdu très récemment au large de la Syrie sans oser, eux aussi, reconnaître que les morceaux de leur superbe avion de 5e génération pourraient à l’heure qu’il est se trouver quelque part dans les labos militaires syriens à être disséquer et voir retro-ingeniorisé pour être servi contre les F-35 Adir. De quelle nature pourrait être ce coup ? C’est à l’entité d’en deviner la réponse, elle qui rapportait très récemment de « curieux entraînements des MiG-29 syriens à T-4 » en présence « des instructeurs russes ».

Après avoir coupé le continuum aérien entre al-Tanf d’une part et la Jordanie et Israël de l’autre, il est grand temps que les MiG-29 syriens entrent en conflit direct avec les F-16 israéliens. Cela fait si longtemps que l’armée de l’air de la RAS rogne les freins pour pouvoir payer à Israël toutes ces destructions causées en près de dix ans de foutue campagne dite de guerre dans la guerre ! Et ce ne sont pas les Shahed 129 ou 191 déployés à T-4 qui refuseraient d’accompagner les MiG-29 syriens

Vidéo: la DCA anti drone iranienne, Majid

Disons que la question pourrait figurer à l'ordre des débats entre le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, arrivé hier soir à Téhéran accompagné de son adjoint Bachar al-Jaafari pour une série de discussions stratégiques. Il vient de l'annoncer aux médias iraniens : « Ces attaques contre la Syrie ne peuvent rester sans réponse. A propos des attaques israéliennes en cours. Nous répondons à ces attaques, et les terroristes et leurs partisans sont les ennemis de la Syrie. Ils ont armé et soutenu les terroristes, et Israël continue de le faire aujourd'hui. Israël a vu que la Syrie, avec l'aide de l'armée et de ses alliés, dont l'Iran et la Russie a contrecarré tous ces tentatives. Après l'échec du projet de guerre par procuration, Israël a lancé des attaques directes. Peut-être que la réponse d'aujourd'hui sera différente de celle de demain. Mais j'assure que la Syrie répondra à ces agressions de diverses manières, notamment en continuant de poursuivre les restes des groupes terroristes, dont beaucoup sont soutenus par Israël. Et puis certains s'attendent à une réponse aérienne aux raids israéliens. Qu'Israël et ses partisans sachent que la Syrie n'oubliera jamais ses agressions. Les Israéliens doivent savoir que la Syrie a la capacité de répondre à ces attaques »

Reste à savoir pourquoi l’US Air force refuserait de riposter alors même que Damas et alliés vont droit vers un changement de configuration des forces aériennes : Est-ce pour faciliter un accord nucléaire avec l’Iran ou tout bonnement serait-ce par l’incapacité à faire face à la Résistance ?

La réponse dépend évidemment de l’angle où on se place. Mais une chose est sûre : le pacte militaire signé en juin 2020 entre l’Iran et la Syrie a d’abord doté l’armée syrienne de puissantes pièces de DCA qui suivant une configuration non-statique a réduit à quasi zéro l’efficacité des frappes aériennes israéliennes. Une fois cette étape franchie, c’est évidemment la phase de combat du corps à corps qui devrait être lancé.

Vidéo: La DCA à moyenne portée iranienne "Dezful"

A propos et n’en déplaise à Israël, il y a de très belles pièces dans la DCA inte- Résistance qui savent comment repousser des missiles de croisière ou encore des drones à écran radar réduit. Le Majid en est un et il a fait  récemment son épreuve en Iran. C’est une DCA anti-drone  (AD-08) dotée d’équipements de détection et de capteurs de suivi vidéo et thermique, ayant la capacité d’être embarqué sur divers dispositifs d’artillerie a été conçu et développé pour détecter, intercepter et détruire des cibles à courte distance.

La superbe vitesse d’interception et de  destruction de la cible ennemie, ainsi que la vitesse de préparation au tir, la haute précision et la plus forte probabilité de viser la cible font partie des caractéristiques du système de DCA Majid. Selon les photos diffusées, le système de guidage automatique des missiles Majid est doté des détecteurs électro-optiques lui permettant d’opérer sur le mode « tire et oublie », ce qui permet à la DCA de tirer à la fois sur plusieurs cibles dans les plus brefs délais sans l’intervention directe de l’opérateur du système… Meqdad y sera sans doute intéressé. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV