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Les USA déclarent la guerre aux drones "iraniens"... A al-Tanf, le continuum aérien CentCom-EuCom-Israël a été brisé...

La frappe contre al-Tanf a provoqué une hiatus dans le continuum aérien US/OTAN/Israël au Moyen Orien (illustration)

La mobilisation générale des états-majors des principales armées de l’air occidentales que les Etats Unis ont décrétée le 25 octobre dernier dans le ciel d’Israël, et à laquelle ils ont donné le nom « Bleu Flag », sans doute, en référence  à toutes ces opérations « false flag » qu’ils s’apprêtent à commettre désormais contre la Résistance, rien que pour en diaboliser cette extraordinaire capacité aérienne asymétrique montante que lui offrent les drones, s’est soldée par un cuisant échec, les deux frappes aériennes israéliennes du 30 octobre et du 2 novembre contre Ad Dimas et Zakia, dans la banlieue de la capitale syrienne,  qui en ont été la manifestation épidermique ayant viré tous deux au lamentable fiasco : tandis qu’à Dimas, l’entité a tenté de rouler dans la farine le monde entier en faisant passer un Tammuz, vieux missile anti char des années 70  pour un engin tactique sol-sol avouant là sa crainte d’un ciel syrien bien dangereux pour les F-16, à Zakia, sa salve de missiles air-sol, Dalilah, s’est heurtée une nouvelle fois à la DCA renforcée syrienne et sa composante « Khordad-3 » qui avec son radars « Meraj » et ses missiles intercepteurs « Sayyad » ont fait de ce second raid, un désaveu colossal à l’encontre des armée de l’air US/Israël/OTAN, largement dépassées par les drones de la Résistance  en terme de pertinence militaire.

 Car que soit dit en l’exercice international « Blue flag » que continue à « parrainer » Israël depuis 10 jours tout en le combinant à des manœuvres terrestres et navals en cascade, fait partie d’un scénario bien plus large auquel « al-Tanf », que les Américains se sont payé gratuitement en 20176 à la faveur d’une vrai fausse guerre FDS/Daech,  n’est guère étranger. Ce scénario déclenché en février date à laquelle le royaume de Jordanie a loué au Pentagone  pour la somme modique de 800 millions de dollars  par an ses 14 bases aériennes situées sur sa bande frontalière avec la Syrie, consiste à faire émerger un « front aérien large anti Résistance», surplombant outre la Jordanie, la quasi-totalité des pays qui en sont membre, à savoir la Syrie, l’Irak, et le Liban voire une grosse partie de la Méditerranée, ce qui explique d’ailleurs  la présence assez surprise des armées de l’air grecque et chypriote dans le ciel d’Israël.

30 000 GI’ et marines plus des dizaines de chasseurs et bombardiers et drones de l’US Air Force à quoi s’ajoutent les capacités aériennes de l’armée de l’air jordanienne sont ainsi mobilisés au service de la sécurité désormais en lambeau d’un Israël qu’ »ont sait être totalement encerclé par les missiles de la Résistance.

Or un "front aérien" aussi large qui n’a d’ailleurs pas laissé indifférente la Russie laquelle est sur le point de réarmer une seconde voire une troisième base dans le nord de la Syrie à Qamichli, ne serait d’aucune utilité sans un point d’attache au cœur de l’axe de la Résistance… les bases US en Irak ayant été neutralisés les unes après les autres à coups de drones et de roquettes irakiennes, al-Tanf revêt une nécessité vitale pour que ce front aérien anti-Résistance par où l’axe US/Israël compte reprendre le dessus dans le ciel de la région, réussisse. 

 C’est là que le bat a blessé le 20 octobre. Les cinq drones qui ont frappé la bases US à al-Tanf n’ont certes pas tué les officiers US ou Otanien mais ils ont brisé en mille morceaux le continuum aérien de l’une des bases les plus secrètes et les mieux protégées des US au Moyen Orient avec le nord de la Jordanie et Israël, quitte à porter au grand jouer la capacité  de la  Résistance à « désorganiser » et à couper enchaînement militaire du camp d’en face. Vendredi, le premier plus grand convoi militaire US bourré de radars, de systèmes de télécommunication, et de munition de tout genre a franchi précipitamment les frontières de la Jordanie à destination d’al-Tanf sur fond des tracts que les Américains larguaient sur Deir ez-Zor par crainte de voire leurs autres bases en Syrie orientale faire l’objet de nouvelles attaques à l’essaim de drone, mais rien ne dit que ces réparations seraient de nature à empêcher les drones de la Résistance à repasser à l’acte et pourquoi pas à mettre hors circuit, quelque base US en Jordanie voire en Israël. Près de deux semaines après cette foison de manœuvres militaires en Israël, le constat de la presse sioniste est sans appel.

Dans un article consacré à l’armée de l’air israélienne et ses performances, le journal israélien Jerusalem Post évoque soudain et très étrangement un certain 19 septembre 2019 où la Résistance yéménite a pris pour cible d’un essaim « 17 drones les sites gaziers d’Aramco » :

«  A vrai dire ni Israël ni les Etats Unis encore moins leurs alliés au Golfe n’en sont remis de ce méga choc originel. La frappe des drones contre le géant « Aramco » en 2019 a vraiment stupéfait Israël et l'Occident.  La qualité des drones utilisés dans l'attaque et la manière dont Aramco a été ciblé ont pris de court les services de renseignement israéliens et occidentaux et ont tiré la sonnette d'alarme. Les 17 drones qui faisait partie de l’essaim ont eu chacun une tache particulière. Les réservoirs de Buqayq  et de Khurais dans l'est de l'Arabie saoudite sont partis en fumées, des incendies massifs dans une grande partie des deux sites de raffinerie qui ont poussé le ministère de l'Intérieur saoudien à mettre les verrous sur les installations pétrolières ultra stratégique de l’est jusqu’à la fin des réparations. La fermeture a affecté la production quotidienne saoudienne et mondiale de cinq millions de barils de pétrole par jours soit 5% du pétrole mondial. Riyad a été poussé à puiser dans ses réserves de pétrole stratégiques  pour ramener ses exportations de pétrole à la normale ; Mais qu’il lui a fallu 19 jours pour ramener sa production de pétrole aux niveaux d'avant l'offensive. ..cette histoire a décidé de la suite de la guerre où Riyad  n’a cessé de s’enliser.. Israël dont la DCA multicouche a bien montré sa limite en mai face aux missiles et roquettes de Gaza peut-il tenir le coup si les essaims de drones syrien, libanais, yéménite voire irakien lui tombaient dessus ?  

Et le journal d'ajouter : " Sanaa disposait des drones, capables d’accéder Israël et  Ansarallah tout comme les milices pro Iran qui viennent d’arriver à Deraa, limitrophe au Golan considèrent leur bataille comme faisant partie de leur guerre totale contre Israël et Etats Unis. La vérité est que face aux drones made in Iran qui à la différence de ceux fabriquée en Israël ou aux Etats Unis ont la capacité à l’essaimage, le camp occidental ne dispose que son armée de l’air classique. D’ailleurs les commandes passées ces derniers jours par Riyad auprès du Pentagone en porte la meilleure preuve…"Mais est-ce suffisant ?

Un A320 attaqué par un drone QAssef à Abha/The Drive

L’Arabie saoudite prévoit de compléter ses stocks de missiles air-air AIM-120 Advanced Medium-Range Air-to-Air, ou AMRAAM, avec un lot de pas moins de 280 exemplaires, d'une valeur de 650 millions de dollars, pour armer ses avions de combat. La frénésie de dépenses en missiles prévue intervient alors que la Royal Saudi Air Force (RSAF) poursuit sa campagne incessante pour abattre les drones lancés contre son territoire par les rebelles Houthis soutenus par l'Iran au Yémen voisin. "La vente proposée améliorera la capacité de l'Arabie saoudite à faire face aux menaces actuelles et futures en augmentant ses stocks de missiles à moyenne portée pour sa flotte d'avions de combat pour sa défense nationale" dit on soulignant que les missiles seront utilisés pour armer les avions de chasse Eurofighter Typhoon, F-15C/D, F-15S et F-15SA de la RSAF, qui constituent le fer de lance de sa flotte de combat. Mais est-ce vrai ?"

Et le journal documente son argument par un récent article publié par The Drive:  

« L'acquisition d'AMRAAM en grand nombre est une entreprise très coûteuse. Les USA peuvent  s'attendre à se faire payer environ 1 million de dollars pour un seul tour AIM-120C et, en plus de cela, d'autres coûts tels que l'acquisition, la maintenance et la formation des avions doivent tous être pris en compte. Puis l'AMRAAM n'est pas conçu pour abattre de petites cibles comme le Qasef-1, un drone suicide à longue portée dérivé de l'Iranien Ababil-2, ainsi que le Qasef-2K amélioré, qui sont largement utilisés par les Houthis.

 Mais il y plus : la signature thermique limitée de ces drones déjoue les capacités des missiles à guidage infrarouge que sont les  AIM-9 Sidewinder ou l'AIM-120. un ancien américain un pilote de F-15 de l'Air Force et on sait que les F-15 saoudien sont en l’absence des Patriot, les meilleurs moyens de DCA ant drone, a expliqué :

« En n'émettant pas suffisamment de signature infrarouge, vous pourriez ne pas obtenir de tonalité avant d'entrer dans la plage minimale, rendant l'AIM-9 ou l’AMRAAM  inutile. Une autre alternative serait d'utiliser le canon embarqué qui arme chaque Typhoon et F-15, mais cela semble également être un phénomène moins courant, reflétant la difficulté d'engager une cible petite et relativement lente, en particulier à faible niveau. »

Et il y a plus : "les drones Houthi - série Qassef et autres - sont fréquemment lancés contre des cibles saoudiennes juste de l'autre côté de la frontière sud du pays avec le Yémen, mais les rebelles sont également capables de frapper profondément à l'intérieur du territoire saoudien, mettant en danger la capitale Riyad, ainsi que des bases militaires, des aéroports , cibles de leadership et installations pétrolières critiques. Imaginons que tout ceci arriverait un jour à Israël ? Notre armée de l’air pourrait le déjouer ?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV