C’est bien faux de croire que la Russie de Poutine, en état de pré-guerre sur le double front urkaino- biélorusse contre un Pentagone dont le chef n’écarte plus désormais la possibilité de bombarder les « forces prorusses » de Donbasse, si « cela pouvait aider Kiev », et tout ceci parce qu’au Levant, Moscou a su parier au bon moment sur la Résistance et que ce pari gagnant, lui apporte déjà, au terme d’une décennie de guerre en Syrie, d’énormes gains stratégiques, dont et surtout une présence renforcée en Méditerranée orientale où depuis plus d’une décennie l’Amérique ne jure que par une seule et unique obsession, « la recherche d’une alternative au gaz russe en Europe », finirait par passer à la trappe cette frappe du 9 novembre que les F-16 israéliens ou déguisés comme tels ont lancée depuis la Méditerranée contre Homs, mais surtout la base navale de Tartous.
Surtout que cette frappe, septième à avoir été lancée contre la Syrie en moins d’un mois, quatrième, depuis la rencontre du 21 octobre Bennett/Poutine, aurait été moins l’œuvre de la seule aviation israélienne qui n’oserait pour rien au monde s’en prendre directement à la Russie et à ses intérêts que celle du CentCom qui, désormais bien planté au sud des territoires occupés, en pilote le moindre acte et geste, puisque depuis le mois de mai, et l’Epée de Qods, ceci est un fait avéré au sein des milieux militaires occidentaux, Israël va à vau-l’eau et qu’en cas de bataille balistique multrifront, il mourra. Le 9 novembre en effet, et on se réfère aux sources russes, Tartous n’a pas pu se défendre comme il faut, contre de vastes campagne de suppression électroniques en provenance de la Méditerranée qui en ont presque paralysé le système de DCA et si ce n’était pas les radars et les missiles intercepteurs de la Résistance déployés sur les frontières syro-sud libanais et automatiquement activés, au premier tir de missile air sol Delilah contre Homs, Tartous aurait même pu en pâtir.
Aussi, le jeudi 12 novembre, les sources russes ont-elles fait état du déploiement éclair par l’armée russe des batteries de S-300 à l’aéroport militaire de Tabqa à Raqqa, ce qu’Avia.pro a commenté le lendemain en ces termes : "Dans le contexte des frappes incontrôlées des États-Unis, d'Israël et de la Turquie sur la Syrie, la Russie a décidé de placer des systèmes de missiles anti-aériens S-300 Favorit sur la base aérienne de Tabka. Ce dernier suivra non seulement les violations de l'espace aérien syrien, mais attaquera également les avions ennemis en cas d'agression contre la Syrie et l'armée russe."
Décidément le mot est lâché et pris dans le contexte actuel des tensions Est/Ouest, il a tout son sens : « Frappes incontrôlées», cela veut dire de toute évidence que les accords conclus dans le temps tantôt entre Israël et la Russie tantôt entre celle-ci et USA n’ont plus trop de valeur et que partant, Moscou ne s’estime pas éternellement liée par ses promesses passées de laisser la vie sauve aux chasseurs israéliens qui ont osé ce 9 novembre à tenter une percée dans la bulle de DCA russe sur la côte ouest allant jusqu’à vouloir cibler Lattaquié et Tartous. Or, le S-300 à Tabqa ne vise pas qu’Israël, car tout compte fait, le ciblage de Tartous reste un message éminemment américain à l’adresse d’une Russie.
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— Bassam Barabandi بسام بربندي (@BASSAMVA) October 21, 2021
Mais avec trois bases aériennes d’envergure que sont Hmeimim, Kamichi et Kobani puis un bouclier anti missile S-300 à Takba, c’est tout le nord syrien qui se barricade contre non seulement l’entité sioniste mais encore les Américains et Cie. Mais ce n’est pas tôt.
Illustrant l’information sur l’émergence de S-300 à Raqqa, Avia. Pro écrit :
« La carte ci-joint met en scène la zone que couvrent des systèmes de défense aérienne S-300 situés sur la base aérienne de Tabka. Compte tenu du terrain, les complexes sont capables de contrôler toute la partie orientale de la République arabe, la quasi-totalité de la partie nord de la RAS et, surtout, de contrôler l'espace aérien sur la zone d'al-Tanf, qui est utilisée par Israël pour frapper la Syrie... Les experts prêtent attention au fait que les complexes sont dans un état de préparation au combat élevé - les conteneurs avec des missiles sont dans un état surélevé. Cela vous permet de réagir le plus rapidement possible à toute menace."
Entre autres choses, les experts estiment que les systèmes S-300 déployés par l'armée russe sont également conçus pour intercepter des missiles de croisière - ces derniers seront touchés par les systèmes de défense aérienne syriens, puisque les complexes russe et syrien sont intégrés les uns aux autres. En outre, il sera également l'occasion de couvrir la base aérienne militaire russe de la ville de Qamishli, située dans le nord de la Syrie. »
Mais le S-300 visant potentiellement les F-16 et les F-15 et US/Israël dans le ciel d’al-Tanf pourrait avoir une autre signification encore plus inattendue pour le camp d’en face, genre : Au bord de la grande guerre contre US/OTAN sur son flanc ouest, la Russie a enfin fini par lever son veto sur une riposte balistique ou dronesque de la Syrie à la campagne de « guerre dans la guerre » de l’entité sioniste, allant même jusqu’à y prendre part indirectement . Après tout l’IL-20 russe que les Sionistes ont fait descendre à Lattaquié en 2018 en s’en servant à titre de bouclier, avait lui aussi déclencher un mouvement de S-300 à l’intérieur de la Syrie, bien que cette puissante DCA n’ait eu jamais l’occasion de défendre sa réputation, victime du politiquement correcte. Des essaims de drones partant de T-4 en direction des infrastructures israéliennes sur fond des S-300 prêts à abattre l’aviation sioniste à al -Tanf, cela s’appellera "Méga gambit russe " : Sacrifier les liens avec Israël pour que la Biélorusse ou le Donbass ne s’embrasent pas ….