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Le ciel de la Syrie, théâtre du premier affrontement F-16 américain/drone de la Résistance

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La base US à al-Tanf (Cartes)

Le mercredi 10 novembre alors même que l’ambassade-base US à Bagdad continuait tant bien que mal à cacher sa vive déception de voir son « énième plan B » déguisé en « attaque aux drones contre le domicile de Kazemi » tomber à l’eau, attaque qui a suscité un inhabituel tollé de sympathie sillonnant le département d’Etat, le Conseil de sécurité voire le Pentagone lui-même dont le porte-parole John Kirby est même allé jusqu’à confirmer, sans preuve authentifiant évidemment, que les « trois drones suicides qui ont cherché à liquider Kazemi le 7 novembre, étaient du même acabit que « ceux utilisés pour cibler les bases et les sites américains » puis ajouter que « le Pentagone se réservait sa part de riposte dans cette histoire », l’US Army a lancé son première exercice militaire post-saignée à al-Tanf.

Depuis le 20 octobre, date à laquelle une tonitruante frappe contre l’unique base aérienne US en territoire ennemi, al-Tanf a prouvé que la Résistance irakienne avait nettement gagnée en technicité et que ses drones diablement furtifs et éminemment précis sont désormais capables non pas seulement de viser, à l’intérieur de l’Irak, les hangars des avions comme ils l’ont fait au mois d’avril, de mai et de juin, à Ain al-Asad et Harir, bases US à Erbil et à al-Anbar, mais encore à dépasser les frontières, à « synchroniser leur action » avec les UAV syriens, puis à se retrouver le même jour, à la même heure, au même endroit, en l’occurrence un certain 20 octobre à al-Tanf pour y bousiller « trois points clés dont le site radars-satellites avec la Jordanie et Israël », et depuis cette date, le Pentagone n’en a plus de doute, le « front irakien » le fera saigner et que dans n’importe quelle confrontation Israël-USA/Résistance à venir, c’est ce même front qui embrasera le « flanc ouest israélien », en plus du « front Nord » et du « front Sud ».

L’opération du 20 octobre à al-Tanf aurait même démontré que cette idée d’arracher au roi d’Abdellah sous coup de menace de coup d’Etat, sa moitié nord de son pays pour y déployer quelques 30 000 de soldats et de centaines de chasseurs et de drones de manière à repousser les « drones irakiens » ne serviraient pas à grand-chose si le « front ouest » ou irakien s’activaient contre Israël. Pire, ce front ouest a totalement ratatiné le périmètre 55 km, ce zone « no fly » autoproclamé qu’il a fallu cinq drones et pas plus pour détruire.

En d’autre termes, si cette fameuse guerre « multifront » tant crainte, à l’effet de quoi au moins 4 exercices militaires d’envergure CentCom-EuCom-Israël sont menés en ce moment même dans la région éclatait, ce ne serait plus à un seul Ababil-3 que les colonies du nord-ouest sionistes auraient droit comme pour Beit Shéan au mois de mai mais à des essaims d’Ababil-3, essaims que ni le « Patriot » et THAAD US en Jordanie ni Dôme de fer israélien ne sauraient faire face.

C’est ce « bataillon irakien de drone anti US anti Israël » aussi grand que « l’Irak entier » que le grotesque scénario du 7 novembre, grossièrement mis en scène dans la zone verte de Bagdad a visé à anéantir. Mais cette capacité "dronesque" est-elle « endiguable » ?

Rien n’est moins sûr : le 10 novembre à al Tanf, base qui selon SouthFront ne compte plus qu’une cinquantaine d’officiers US depuis qu’elle a été frappée le 20 octobre a été le théâtre d’une manœuvre particulière symptomatique de l’impasse aérienne dans lequel se trouve le Pentagone depuis que la Résistance a sorti ses UAV : « La coalition dirigée par les États-Unis et ses mandataires ont organisé des exercices de tirs réels conjoints dans la région d'al-Tanf, dans le sud-est de la Syrie, qui a été attaquée il y a moins d'un mois. Le 10 novembre, le principal groupe mandataire de la coalition dans la garnison d'al-Tanf, l'armée de commando révolutionnaire (MaT), a partagé des images des exercices conjoints. Au cours des exercices, les combattants MaTont tiré des mortiers M252 de 81 mm, tandis que les troupes américaines ont lancé plusieurs roquettes à partir d'un système HIMARS M142."

Et le site d'ajouter : "Des chasseurs américains F-16 ont également participé aux exercices et ont touché plusieurs cibles. Cet exercice mortier-avion a eu lieu après l’arrivée le 5 novembre de 26 véhicules et camions en provenance de Jordanie. Ce qui en dit long sur l’état d’apathie dans lequel se trouve les Américains en Irak où al-Anbar est entièrement contrôlé par les Hachd al-Chaabi, même si la province abrite l’une des plus grandes bases US au Moyen-Orient, Ain al-Asad. Il semblerait que la connexion US entre l’Irak et la Syrie n’est plus assurée que par la voie héliportée, alors même que la présence US dans le triangle frontalier Syrie-Irak-Jordanie visait à l’origine de couper une autoroute stratégique qui relie la capitale syrienne, Damas, à Bagdad, la capitale de l'Irak."

Reste à savoir si les mortiers HIRMAS ou les F-16 sauraient dissuader la Résistance et repousser à la prochaine frappe, les drones suicides syro irakienne. Difficile d’y parier quand on sait que le ciel de la Syrie tend à accueillir plus seulement des « Ababil -3 » ou des "Mohajer-6" comme du temps de la guerre contre Daech mais qu’il ouvre aussi à des « Predator-Reaper » genre « Kaman-22 ».

SouthFront ajoute : " C’est un drone d’assaut à corps large capable de porter différents types de charges. L’appareil est en mesure de rester dans le ciel pendant longtemps, plus précisément au-delà de 24 heures, et a une portée de 3 000 km. Il a donc la capacité d’identifier, de surveiller et de photographier les cibles qui se situent dans les régions lointaines. De plus, équipé de différentes sortes d’armes et de systèmes intelligents le Kaman-22 possède une capacité de combat importante. Ce sera intéressant de voir un F-16 s’écraser en Syrie sous les coups de Kaman 22. Cela fait déjà un bon bout de temps que la bataille Drone-Chasseurs domine les débats régionaux et les officiers américains et israéliens avouent même que les drones ennemis progressent plus rapidement que des missiles. D'ailleurs ces drones multirôle tendent à aller au-delà des missions que leurs concepteurs américains leur avaient dévolue, à savoir combat, reconnaissance ou guerre électronique.

L'axe de la Résistance dispose des drones anti radar ou encore des drones-DCA dont le missile 358 qui n'est pas un missile intercepteur, mais un "drone kamikaze" équipé "d’un explosif généralement classé comme munition vagabonde" (Loteiring munition). C'est un drone qui accomplit la mission de la DCA. À l’aide d’un moteur à réaction et de multiples ailes de contrôle, d’une ogive munie d’un grand nombre de fusées adjacentes, cette arme patrouille longtemps le ciel de la zone de combat en attendant que l'avion ennemi arrive et qu'il le détruise par le biais du système de guidage au sol. Certains experts évoquent un engin de 3 mètres de long, d’un poids de 40 kg. Ce serait un missile-drone d’une vitesse de 277m/s, et d’une endurance de 235 secondes, soit juste ce qu’il faut pour abattre et détruire les missiles de croisière, un hélico voire un avion. De toute évidence, l’œuvre de reconquête du ciel du Moyen-Orient entre dans sa sprinte finale, quand un F-16 se fait descendre par un drone".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV