Peu d’analystes politiques verraient à travers cet accord militaire signé il y a peu avec hâte et précipitation entre la Grèce d’une part et les Etats Unis et leur affidé français de l’autre, le premier onde de choc direct de cette douloureuse « mue » que vit l’US Air Force et ses attenants dans le ciel du Moyen Orient, des suites des coups récurrents de la Résistance, les médias dominant, cherchant insidieusement à faire croire à un supposé querelle Turquie/USA en Méditerranée, une Turquie atlantiste jusqu’à la moelle, façon d’occulter ce qui se cache réellement derrière.
Et pourtant on n’en est pas si loin de ce fatidique mois de mai 2021, marqué par l’une des batailles les plus géostratégiques de toute l’histoire, celle de Gaza, qui a privé de facto Israël de son ciel, et partant de sa « supposée suprématie aérienne », quitte à pousser son armée de l’air à déplacer ses centaines de chasseurs sur les îles grecques car les F 16 israéliens avaient bien peur d’être interceptés, et abattus à chaque sortie, non pas seulement dans le ciel de Gaza où se sont pointés de nez des radars et des missiles intercepteurs choc depuis le fameux « métro » mais encore dans le ciel d’Israël, fermé, dès le second jour de la bataille sous les coups de Qassam, de Ayyash-250 et de A-120 interposées.
C’est déjà en mai en effet que le ciel grec "s’est sionisé" à défaut d’un espace aérien sioniste que plus rien ne protège, ni Dôme de fer, ni Patriot encore moins Arrow, Fronde de David, etc. A l’époque, le choc d’avoir perdu en 11 jours seulement sa suprématie aérienne fut si grand que l’entité s’alarmait littéralement, et le commandant en chef de son armée de l’air, Norkin l’a reconnu plus tard, d’un possible chasse à coup de missiles gazaouis aux F-16 ou aux F-15, pas dans le ciel mais stationnés au sol, quelque part à Nevatim, à Palmachim, à Tel Nof, à Hetzor ou à Hatzarim, soit ces bases aériennes israéliennes qu’on croyait hermétiquement barricadées mais qui ont cédé au premier déclic, un peu comme al-Tanf, cet aéroport ultra secret US sans piste d’atterrissage et bourrés d’appareils d’écoute et de connexion satellite que les Etats Unis maintiennent depuis 2016, sur la frontière syro jordano-irakienne rien que pour couper sinon surveiller le transit terrestre entre Iran-Irak-Syrie-Méditerranée d’une part et de l’autre offrir à Israël une « zone no fly de facto », d’où lancer en toute impunité et quand bon lui semble des raids contre le territoire syrien...
Or depuis le 20 octobre, que Vladimir Poutine ait donné oui ou non, au cours de sa récente tête-à-tête avec le gourou Bennett, son feu vert à ce que « la campagne de guerre dans la guerre » d’Israël se poursuive en Syrie contre l’armée syrienne et ses alliés au sein de l’axe de la Résistance, et qu’il l’ait fait, comme le laisse entendre la presse sioniste ce matin sous double condition « pas de renversement d’Assad/pas de soldat russe tué », cette zone d’exclusion aérienne taillé sur mesure d’Israël avec son périmètre de 55 km n’est plus,… sous l’impact de ces cinq drones de la Résistance qui l’ont visé furtivement et précisément, aidés par une flopée de missiles tactiques de courte portée, de type Fateh Mobin.
A vrai dire, l’opération du 20 octobre aura été la prolongation de l’Epée de Qods, une seconde démonstration de force de la Résistance en mode « coordonnée » et « multifront », comme l’a reconnu, le porte parole du CentCom, le colonel Urban, démonstration qui a certes visé les Américains, mais surtout et de façon « indirecte» Israël. Le journal sioniste, Israel Hayom y voit un « coup douce » à l’adresse des Yankee, « un harcèlement de plus » pour qu’ils harcèlent les « Israéliens » de façon à ce qu’Israël cesse ses frappes :
Vidéo: le missile Fateh Mobin
D’ailleurs les armes utilisées dans le cadre de cette attaque plaide en ce sens : le drone Shahed-191, une reproduction de 60% de RQ-170 US capturé par l’Iran en 2011, doté d’un moteur jet avec une envergure de 7.3 mètres, une vitesse de 350 kilomètres par heure et une durée de vol de 4,5 heures. C’est le drone capable de transporter 100 kg de charge. Il est équipé d'un atrium interne qui lui permet de transporter 2 bombes intelligentes "Sadid," ce qui empêche l'augmentation de la réflexion radar en portant une arme à l'extérieur du corps. Concernant Sadid qui semble avoir frappé al-Tanf, c’est un missile et bombe à la fois, il peut être tiré depuis toute sorte de drones et d’hélicoptères".
C'est une bombe avec un détecteur TV ou thermique dans son nez. Mais poire le coup a aussi impliqué les missiles de courte portée Fateh Mobin, un engin sol-sol à tête chercheuse d’une portée de 300 à 500 km. Or entre al-Tanf et le nord d’Israël il n’y a qu’à peu près 400 km de distance… La question est désormais ceci : si les USA ripostent "la riposte" « iranienne », Israël en sortira indemne?
Ce n'est pas ces images satellites que viennent de publier les sources US de l'opération du 20 octobre qui rassureront Israël. Avia. pro affirme :
"Les images ont montré la destruction complète d'une partie d'une base militaire américaine dans l'est de la Syrie. Une attaque surprise des forces pro-iraniennes contre une base militaire américaine dans l'est de la Syrie a reçu des détails inattendus. Il s'est avéré que l'armée américaine n'avait publié qu'une partie de la destruction, essayant de cacher l'étendue réelle des frappes de missiles Fateh et de drones iraniens. Or la situation est clarifiée par des images satellites, qui prouvent que les frappes sont tombées sur les parties centrale et orientale de la base militaire américaine. A l'emplacement des anciens bâtiments, on ne voit plus que des points noirs de coups et l'incendie qui s'est déclaré plus tard, dit Avia avant de poursuivre :
Malgré le fait que les images ne se distinguent pas par une haute résolution et une bonne clarté, c'est sans appel, la destruction est assez. mais le message est clair : les forces pro iraniennes auraient très bien pu utiliser des missiles balistiques ou des drones d'attaque tactique beaucoup plus puissants. Cela aurait pu permettre de détruire complètement la base américaine au sol.
Source des photos : Avia.pro
"Les responsables du Pentagone ont jusqu'à présent refusé de commenter l'ampleur des destructions. Les experts attirent cependant l'attention sur le fait que l'Iran n'a en fait livré que des frappes d'avertissement, en en informant probablement la partie américaine à l'avance. En témoigne le fait que tous les militaires ont été évacués et qu'il n'y a eu aucune victime, du moins officiellement....Et Israël dans tout cela? Le fait de publier ces clichés par les USA s'adressent aussi à Israël... les USA ne feront pas les frais de la campagne de guerre dans la guerre d'Israël"
Ce n'est pas ce tweet du chef de la sécurité nationale iranienne qui convaincra Israël du contraire : Le contre-amiral Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien (SNSC), s'est moqué du régime israélien pour avoir alloué un budget aux sites d'attaque en Iran. « Au lieu d'allouer un budget de 1,5 milliard de dollars pour des actes pervers contre l'Iran, le régime sioniste ferait mieux de se concentrer sur la fourniture de milliers de milliards de dollars pour réparer les dommages déjà causés par la réponse écrasante de l'Iran », a déclaré dimanche le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien (SNSC), le contre-amiral Ali Shamkhani, dans un article sur son compte Twitter en réaction à la rhétorique accrue du régime sioniste.