Au stade où en est l’US Army en Syrie orientale où est totalement rompu le « rempart » d’Al Tanf, avec sa station de radar anti missile PAC 3-Avenger- THAAD littéralement mis sens dessus dessous, ses hangars de drones Reaper- Predator totalement partis en fumée, ses dortoirs d’officiers et formateurs US/GB chamboulés, surtout ses canaux de fibres optiques calcinés et lien GPS complètement coupés et tout ceci, depuis le soir de 20 octobre où pas moins de 9 explosions ont secoué la base, juste après qu’un essaim de cinq drones qu’on dit être partis à la fois de T4 à Homs, mais aussi des frontières irakiennes avant de se retrouver , juste là où il faut, et quand où il faut, grâce à cet algorithme à la pointe d’intelligence artificielle de vol collectif synchrone, algorithme qui fait qu’un essaim de Shahed-181 devient infiniment plus destructeur que les meilleurs MOAB du monde, la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, aurait peut-être mieux fait de mettre un holà à ses pulsions vengeresses et éviter cette menace qu’elle a eu la maladresse de proférer hier soir à l’encontre de la Syrie et de ses alliés de la Résistance quand elle a dit : « les États-Unis se réservent le droit de riposter à l'attaque au missile contre la base militaire US à al-Tanf".
Pourquoi ? Et bien parce que le coup que le QG des forces alliées a monté ce 20 octobre à al Tanf a fait de l’US Army, « chasseuse » incontestée du ciel pendant plus de 15 ans avec à son actif des milliers de liquidations physiques impliquant des drones, liquidations commises au nom de la lutte contre le terrorisme contre les civils au Yémen, en Afghanistan, en Irak, en Syrie ou encore en Somalie et en Afrique de l’Ouest, une proie, et une de facile, comme l’avait bien prédit le commandant en chef du CentCom, en janvier quand il en a fait part au Congrès en reconnaissant que l’US Air Force n’opère plus en supériorité absolue dans le ciel du Moyen-Orient pour cause des UAV largement « démocratisés » de l’Iran, « répartis en avions de petite taille qui collent des grenades à bord ou chargent des missiles et des mortiers, mais aussi, les UAV bien plus gros qui sont franchement le plus inquiétant, car en dépit de leur taille, ils passent eux aussi et on ne sait comment inaperçus à nos radars ».
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— Bassam Barabandi بسام بربندي (@BASSAMVA) October 21, 2021
Et disons-le qu’il a eu diablement tort. Car si comme le laisse entendre Pesaki, l’US Air Force se met à participer directement dans la campagne de guerre dans la guerre que mène Israël depuis des années contre la Syrie, campagne parfaitement stérile qui en 10 ans, a déjà coûté à l’entité, et en dépit des bavardages et des fanfaronnades, à la fois le ciel du Sud Liban, celui de la Syrie, toute la bande frontalière syrienne avec le Golan occupé, de Quneitra à Deraa, mais encore quelques belles démonstrations de force balistique syrienne impliquant le missile M-600 ( Fateh 110) laquelle force s’est abattue en avril à 30 kms de Dimona, en août à la mer Morte et en septembre sur Tel-Aviv à Gush Dan, la Résistance et à commencer par la Syrie, elle-même passerait elle aussi à l’étape supérieure et cette étape concernerait non seulement l’entité aux abois, mais encore toute absolument toute présence US à travers la Syrie et on pense effectivement non plus seulement à al-Tanf, mais à Deir ez-Zor à Hassaké voire même au nord de la Jordanie truffée de troupes US depuis février. Une toute dernière information, relayée par les sources militaires syriennes va d’ailleurs en ce sens :
Et alors, ce ne sera pas Poutine, qui refuserait ce plaisir à Assad et aux autres membres de l’axe de la Résistance, lui, qui vient d’accueillir certes Bennett pendant 5 heures à Sotchi, mais qui a tout fait pour faciliter la dure riposte de la Résistance contre al-Tanf. Et à raison. Car le 13 octobre, et ce sont là les sources bien informées syriennes qui en parlent, ce n’était plus Israël et ses F-16 aux désormais craintifs à avoir à faire face aux missiles intercepteurs syriens dans le ciel d’Israël qui ont tiré sur T4 (Tiyas) et tué les Résistants, mais un navire US, retranché quelque part en Méditerranée ou en mer Rouge : un Tomahawk et un seul aurait été lancé contre la base, un Tomahawk qui grossissant la liste des contres performances US de 2017 et de 2018 en Syrie, n’a pas pour le reste fonctionné, sous mis qu’il a été à la force cyber-DCA syrienne.
Photo: l'impact et l'épave du missile Tomahawk tiré le 13 octobre contre T4 en Syrie/MashreghNews
Mais c’était suffisant pour rompre cet état de ni paix ni guerre US/Résistance en Syrie. Or à l’heure qu’il est la « Cinglante Riposte » devrait bien donner à réfléchir à l’Amérique avant qu’elle prenne la suicidaire décision de prendre part directement à la campagne de guerre dans la guerre israélienne : Pourquoi ? Une toute dernière information fait état non pas d’une salve non pas de « roquettes » tirée contre al-Tanf juste avant que l’essaim de cinq drones passe à l’acte la nuit de 20 octobre, mais d’une salve de Fateh-110.
Photo: les débris des engins utilisés le 20 octobre contre Tiyas et leur similitude avec Fateh Mobin iranien/Avia
Avia.pro écrit : « L'attaque contre une base américaine dans l'est de la Syrie a été menée non seulement par des drones, mais encore par des missiles Fateh-110, et encore une version nettement plus mortelle ! Cette base militaire américaine qui sert de relaie à l’Armée de l’air israélienne dans l’est de la Syrie a été touchée, suivant les fuites documentées, non pas seulement par des roquettes, mais par au moins un missile sol-sol à propergol solide « Fateh Mobin ». Pire, la frappe de missiles est venue de la zone de la base aérienne de T4, bombardée une semaine plutôt par Israéliens et Américains. C’est la base qui abrite les forces iraniennes, tandis que l’attaque aux drones a aussi impliqué l'Irak voisin. Il est à noter que les capacités des missiles Fateh-110 seront suffisantes pour frapper la partie nord d'Israël directement depuis la base aérienne de T4".
Vidéo: la frappe hybride drone-missile le 20 octobre contre Al-Tanf/twitter
Mais Avia.pro ne le sait sans doute pas, le missile balistique hypersonique et de haute précision "Fateh Mobin" a une portée maximale de 500 km et il est à même de frapper des cibles spécifiques terrestres et maritimes. Il est opérationnel même en pleine guerre électronique et que vu sa propulsion infrarouge, il est excellent pour faire face aux Tomahawk...puisque les USA se sont mis à l'heure explorer ce terrain là.
Alors que risque au juste Pesaki si elle met sa menace à exécution ? Puisque la Résistance ne se répète pas, la prochaine fois le Pentagone pourrait avoir droit à une surprise encore plus grande. Il y a peu le commandant en chef de l’aérospatial du CGRI décrivait l’un des derniers exercices hybrides drone-missiles pluri étapes du pays en ces termes :
« La première étape a consisté à détruire par unités drones à sens unique le secteur DCA ennemi avant de procéder à des tirs massifs de missiles balistiques. Avec des missiles tactiques nouvelle génération à faible RCS et à tête détachable et dont la phase préparatoire dure moins de 5 minutes combinées aux drones kamikazes à base de IA, c’est toute une force nouvelle qui vient de naître … Au fait, cet exercice " hybride " a mobilisé outre les missiles balistiques nouvelle génération, des drones de combat, de reconnaissance et kamikaze. Le scénario d'attaque a eu lieu en trois temps: une fois les nuées de drones de combat ayant largué missiles et bombes et ce dans toutes les directions, dans le strict objectif de détruire le réseau de la DCA ennemie, des flots de missiles balistiques de gamme Zolfaqar, Zelzal et Dezful ont été tirés en direction des cibles préfixées. Trois niveaux de combinaison donc : les drones entre eux, les missiles entre eux aussi puis les deux groupes de drones et de missiles entre eux aussi. »...
À bon entendeur,salut! …