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Après avoir perdu le ciel de l'Irak, y avoir enterré leurs Patriot, les USA devront y annoncer la mort de la CIA

La parade militaire des Hachd al-Chaabi, le 25 juin. ©Twitter

Est-ce à un coup d’État que songe désormais l’Amérique en Irak ? À regarder de plus près, il ne lui reste aucun autre choix pour maintenir sa présence dans un Irak qui a vécu une première semaine de juillet marquée par des raids antiaméricains croisés, répartis entre les attaques à la bombe improvisée ciblant les convois logistiques US, celles visant à coup de missiles et drones les trois fameuses bases aériennes que sont Ain al Asad, Harir à Erbil et Ambassade-Base dans la zone verte et qui par malheur pour les Américains, ont fini soudain par déborder les frontières syriennes et par viser droit au cœur les plans pétroliers US au Levant à savoir leurs sites de pillages de l’or noir syrien à al-Omar et à Conoco.

Au terme d’une escale de quelques jours du ministre iranien du Renseignement à Bagdad où il a rencontré le président, le PM et le président du Parlement irakien et alors que pas moins de cinq incendies criminels portant la signature CIA/Mossad/MI6 ont éclaté dans le Sud, visant un hôpital, plusieurs centres et même un cargo irakien en plein port de Bassora, l’armée irakienne a déployé des blindés et des centaines de forces de sécurité dans certains quartiers de la capitale Bagdad, notamment dans la zone verte (Jadriyah) et la rue d’Abou Nouwas. Évidemment, certains observateurs ont cru y voir encore l’une de ces démonstrations de force du PM Kazemi qui à l’approche de sa visite à Washington aurait cherché à faire plaisir aux amis US. 

Mais les plus avertis ont écarté cette piste dans la mesure où Kazemi n’est plus trop en odeur de sainteté auprès des Yankees depuis qu’il a assisté le 25 juin à la parade militaire des Hachd à Diyala où ont été exposés drones, missiles, chars et blindés avec quoi les occupants américains sont attaqués régulièrement dans leurs nids ou vont être attaqués s’ils continuent à s’obstiner et à refuser toute idée de départ. Au fait, jeudi, une délégation américaine dépêchée à Bagdad l’a très clairement réaffirmé à ses hôtes irakiens, l’Amérique ne veut faire place nette, ne veut quitter l’Irak et qu’elle est même prête à aller à la confrontation si la Résistance continue à la pousser vers la sortie. 

Est-elle en mesure de frapper comme en 2019 ou en 2020 voire même en juin 2021 la Résistance irakienne par sa force aérienne ? Pas vraiment puisque le moindre agissement depuis le ciel, fera ressortir cette équation Missile VS Avion que McKenzie a reconnue déjà à trois reprises et qui l’a poussée à faire de « terrifiants aveux » devant le Congrès genre, « l’US Air Force n’opère plus en supériorité absolue ». D’ailleurs les attaques anti US de ces derniers jours en Syrie orientale l’ont bien prouvé, il ne faut même pas des missiles à combustible solide comme Qiam ou Fateh-110 pour provoquer la débandade de troupes US en Syrie ou en Irak.

Quelques roquettes ailées genre Fajr-1 ou Fajr-3 voire une toute petite dose de drones Ababil-3 ou Mohajer-6 réunis au sein d’un essaim qui n’en compte que trois suffisent largement pour que les terroristes Yankees courent dans tous les sens, se cachent et se mettent à tirer de tous côtés, quitte à aggraver leur cas et à se mettre sur le dos les populations syro-irakiennes et de renforcer de la sorte la Résistance populaire qui pourrait se manifester par exemple par une généralisation des attaques aux drones au-delà de Deir ez-Zor et toucher les positions US à Hassaké et à Qamichli. Surtout que la Résistance semble travailler dans cette nouvelle phase à un double aspect de la chose, l’offense et la défense.

En effet, et alors même que ce vendredi, et à l’issue de ses entretiens avec le PM, le coordinateur spécial de Joe Biden pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Brett McGurk, continuait à raconter ses salades à qui voulait bien l’entendre, et affirmait que « le retrait US se fera par étape », le site web militaire russe Avia.pro rapportait une première manifestation d’une DCA russe dans le ciel de l’Irak. Décidément McKenzie a raison : outre le fait d’avoir perdu le ciel de l’Irak comme champ d’action de l’US Air Force, ce ciel devient un méga désaveu pour les missiles Patriot, C-Ram qui outre de se montrer totalement incapables de « protéger » les troupes, devraient se faire à l’idée d’avoir sous leur nez une DCA russe opérer contre leurs alliés : le système de défense aérienne russe ZRPK Pantsir-S1 a abattu ainsi et pour la première fois un drone turc Bayraktar TB2 dans le nord de l’Irak. 

Le système Pantsir-S1 irakien, armé de deux canons bitubes de 30 mm capables de tirer 5 000 projectiles par minute et de 12 missiles d’une portée de 20 km et dotés de radar de détection et de suivi des cibles et peut réaliser un tir de précision en mouvement, a donc eu la peau des drones du Sultan et on parie que la Russie y a contribué depuis Qamichli où elle détient une base aérienne équipée de radars S-400. Avia. pro écrit : "Entre 2013 et 2014, la compagnie Rosoboronexport, en charge des exportations d’armements russes, a conclu avec Bagdad des contrats de fourniture de matériel militaire aux contingents irakiens, dont notamment des chasseurs Su-25, des lance-roquettes multiples TOS-1, des hélicoptères d’attaque anti-blindés Mi-28NE et Mi-35M, des systèmes portatifs de défense antiaérienne Igla-S (aiguille, ndlr), et entre 24 et 42 véhicules de tir Pantsir-S1. Selon les médias russes, le montant total des contrats s’élève à 4,2 milliards de dollars. Cette activation de Pantsir pourrait n’être qu’un prélude à l’apparition du S-300 ou S-400 dans le ciel irakien ». 

Vidéo : un drone Bayraktar abattu par un Pantsir irakien. 

Et bien tout ceci aurait-il conduit Washington à frôler l’idée folle d’un coup de force ? Possible, Washington n’ayant visiblement pas tiré la leçon nécessaire de tous les coups subis ces dernières semaines au niveau de ses réseaux de renseignement, frappés de plein fouet à travers les raids aux drones anti-CIA, anti-Mossad. 

Ce vendredi 16 juillet, la CIA justement aidée par ses filiales israélienne, britannique projetait de faire libérer des centaines de chefs « daechistes » de la prison centrale de Bagdad et exécuter un coup de force avec leur aide. Les médias irakiens rapportent : « Une source de sécurité a déclaré que le groupe terroriste Daech prévoyait de frapper une prison centrale de la capitale, Bagdad, avec des voitures piégées. Daech prévoyait de mener une invasion armée de la prison centrale de Bagdad, al-Karkh, pour libérer certains de ses chefs de guerre. Il semblerait que les membres du Département de la réforme irakien coopéreront avec Daech et lui fourniront des informations », a expliqué la source de sécurité ». Mais c’était sans compter avec la Résistance qui a fait capoter ce énième plan US/GB pour reprendre le terrain à jamais perdu.

Le commandant de Saraya al-Salam, Abou Hassan al-Halafi, a ordonné aux bataillons sous son commandement d’être pleinement préparés, pour exécuter tout ordre extraordinaire de Moqtada al-Sadr, chef du courant de Sadr. Mckenzie devra faire un nouvel aveu : « Outre l’US Air Force et les Patriot qui ont perdu dans le ciel de l’Irak... la CIA aussi, ressemble de plus en plus en Irak, à une machine sans roue ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV