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L'Iran en phase de mettre en orbite ses constellations satellitaires, son Starlink?

L'Iran traque les États-Unis partout. (Photo d'illustration) Vidéo: le moteur fusée Raafe

Il y a de l'eau dans le gaz spatial iranien! Après avoir publié cette semaine des images tournées depuis l'orbite LEO par le satellite militaire iranien Noor-2, images mettant en scène et en détail l'intérieur de la base navale US à Bahrein dite Ve flotte, puis médiatiser les derniers acquis iraniens en termes de fabrication de moteur de fusée, ce qui selon certains pourraient en dire longue sur les démarches "hypersoniques" iraniennes, voici le vice-ministre iranien des Communications et chef de l'Organisation iranienne des industries spatiales, Hassan Saalaarieh, qui a fait part ce lundi des préparatifs en cours pour lancer "sept satellites de fabrication iranienne" d'ici la fin de mars 2023.

Lors d’une interview exclusive avec l'agence de presse iranienne IRNA, lundi 16 mai, Hassan Saalaarieh a déclaré que la famille de satellites de télécommunication Nahid, la famille de satellites de télédétection Pars et la deuxième version du satellite Zafar comptaient figuraient parmi les satellites qui allaient être lancés d’ici quelques mois. Il a souligné que l'Organisation iranienne des industries spatiales avait passé des contrats avec des entreprises qui produisaient des satellites (publiques et privées), ainsi qu'avec des universités et des instituts de recherche concernés, dans le cadre de la réalisation des projets de lancement de satellites dans l'espace. En février dernier, l'Iran a annoncé le lancement d’essai réussi de la fusée Zoljanah capable d'emporter des satellites. 

Alors que le projet de développement des fusées porte-satellites utilisant du combustible liquide se poursuit au sein du ministère de la Défense suivant une feuille de route qui comprend les fusées porte-satellites Simorgh, Sarir et Soroush, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) reste déterminé à développer des fusées porte-satellites à propergol solide en tant qu’une plateforme sûre et moins coûteuse pour effectuer le tir des projectiles aérospatiales. Le CGRI a d’ores et déjà réussi le développement des technologies nouvelles dans ce domaine.

Début mars , le CGRI a lancé avec succès le satellite Noor 2, toujours avec le lanceur Qassed, et a enregistré cette fois un autre lancement réussi sur une orbite de 500 kilomètres. La localisation réussie de ce satellite en orbite a également été confirmée par des sources iraniennes et étrangères, et en même temps, l’accent a été mis sur la mission de reconnaissance du satellite Noor 2.

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Mais c'est justement ces derniers jours que des images de ce grand succès technique et de renseignement ont été diffusées pour la première fois. Le ministre des Communications et des Technologies de l'information a publié pour la première fois sur sa page Instagram des images fournies par le satellite Noor 2 de la Force aérospatiale du CGRI, qui ont été prises à partir de deux points (Marvdasht dans la province de Fars et Khormoj dans la province de Bouchehr). Dans la phase suivante, des images de meilleure qualité ont été publiées à partir de la cinquième flotte de la marine américaine à Bahreïn.

Les estimations des images de qualité publiées par la base navale américaine de Bahreïn montrent que le satellite iranien Noor 2 peut produire des images d'une précision de 10 mètres. À noter que plus le chiffre est petit , meilleure est la qualité de l'image. Et aujourd'hui, dans le monde, par exemple, certaines sociétés commerciales vendent également des images de qualité de 30 cm, et les pays dotés de technologies spéciales ont spécifiquement des images de bien meilleure qualité. À peine deux ans après que le commandant en chef américain du département aérospatial s'est permis de se moquer du Noor-1, premier satellite du CGRI, Noor-2 brandit sous le nez et la barde des Américains la manne de renseignement qu'il récolte pour l'Iran sur l'US Army et ses moindres dans la région. s.

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Le 13 mars 2021, le général de brigade Yahya Safavi, haut conseiller du commandant en chef des forces armées iraniennes, l’Ayatollah Khamenei, a déclaré que les guerres qui éclateraient dans l’avenir différeraient totalement quant à la nature des guerres passées. Militairement défaits par l'Iran en mer et au sol et dans le ciel, les États-Unis ne sont donc pas en mesure de poser une quelconque condition si ce n'est de se soumettre à celles de l'Iran.

Le lancement de satellite et sa mise en orbite comptent parmi les éléments indicateurs du progrès des programmes spatiaux de tout pays, d’autant plus que les satellites sont exploités dans un éventail de missions militaires et civiles.

Dans la foulée, l’orbite et l’altitude où pourrait être placé un satellite sont deux facteurs qui revêtent une importance toute particulière.

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Aujourd’hui, la plupart des satellites, lancés depuis la Terre, s’installent sur l’orbite terrestre basse ou OTB (LEO en anglais, pour Low Earth Orbit) qui est une zone de l’orbite terrestre allant jusqu’à 2 000 kilomètres d’altitude, située entre l’atmosphère et la ceinture de Van Allen. Puisque les satellites qui se retrouvent sur l’OTB ne peuvent couvrir une vaste région sur Terre, en raison de la basse altitude de cette orbite, il faut en avoir d’autres pour améliorer le champ de couverture ; c’est là où entre en jeu une constellation de satellites et qui semble être la matrice du programme spatial iranien. L'Iran se prépare-t-il à une guerre d'étoile contre les USA après avoir poussé ces derniers à quitter la région? 

Toujours est-il que comme le nom l’indique, une constellation de satellites est un groupe de satellites artificiels qui travaillent de concert. Les satellites orbitent selon des orbites choisies et synchronisées de sorte que leurs couvertures au sol respectives se chevauchent et se complètent au lieu d’interférer entre elles.

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La miniaturisation des satellites compte parmi ces nouveaux développements : les mini, les micro ou les nanosatellites sont en mesure d’accomplir les missions, qui étaient auparavant confiées aux satellites à la grande taille, grâce aux progrès en matière d’électronique et d’optique. L’objectif de la miniaturisation des satellites est de permettre l’abaissement des coûts de lancement et de diminuer l’énergie consommée dont la production peut mobiliser jusqu’à 30 % de la masse d’un engin spatial. C'est un peu Elon Musk à l'iranienne et le Starlink à l'iranienne. 

Mais à quoi bon avoir une série de satellites miniatures qui sont en même temps en constellation ? Premièrement, si l’ennemi choisit d’entraver le fonctionnement de ces satellites, il trouvera la tâche difficile à accomplir en raison de la multiplicité de satellites qui couvrent une région à partir de plusieurs angles.  Deuxièmement, au cas où l’ennemi déciderait de tirer des missiles antisatellite, cela ne lui serait facile d’identifier ni d’intercepter plusieurs satellites en constellation. Troisièmement, si un ou deux satellites sont pris pour cible, les autres engins de ce groupe de satellites assureront au moins une partie de la couverture perdue. Et quatrièmement, l’interception et la destruction d’une constellation de satellites coûteront certainement plus cher à l’ennemi que de détruire un seul satellite.

En effet, par trois lancements de la fusée Zoljanah, 30 satellites de reconnaissance sont placés simultanément en orbite. Cette évolution contribue largement à l’amélioration des capacités de supervision et de surveillance de l’Iran, permettant ainsi une bonne couverture en temps réel des différentes régions de la Terre. Autrement dit, la mise en orbite des satellites de reconnaissance en constellation tels que Noor fera ouvrir les yeux de la République islamique d’Iran vers les quatre coins du monde avec en toile de fond une belle bataille anti US dans l'espace surtout que certains miliuex US n'écartent pas à vouloir descendre les Noor à coup de missile. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV