Se référant à l’envoi de trois drones de reconnaissance du Hezbollah libanais vers Karish dans la zone contestée entre Beyrouth et le régime sioniste, le journal libanais Al-Akhbar a écrit que cette action avait retiré au camp israélo-américain leur soi-disant position de force face au Liban, les forçant à s’asseoir à la table des négociations.
« Depuis l’envoi des drones du Hezbollah, les contacts américains avec les forces politiques libanaises concernées par le dossier n’ont cessé de confirmer que Washington et Tel-Aviv ne veulent pas d’escalade et s’engagent sur la voie des négociations », a rapporté le journal.
L’armée israélienne a annoncé, samedi 2 juillet, avoir abattu trois drones du Hezbollah qui se dirigeaient vers la plateforme gazière de Karish, dans l’est de la Méditerranée. La réponse du Hezbollah par communiqué est pourtant claire : les drones ont rempli avec succès leur mission consistant à une collecte d’informations, bien avant que les systèmes de la défense aérienne israéliens ne puissent les détecter.
Plusieurs responsables libanais, dont Michel Aoun, le président de la République libanaise, ont également fait état du progrès du processus de négociations.
Le processus positif évoqué par Aoun se résonne avec le nouveau message de l’Amérique aux autorités libanaises par l’intermédiaire de l’ambassadrice des États-Unis au Liban, Dorothy Shea, véhiculant que les États-Unis essaieraient de convaincre Tel-Aviv d’accepter le champ de Qana comme faisant partie du Liban sans exiger de compensation.
Shea, citant Amos Hockstein, le médiateur américain chargé de déterminer les frontières maritimes entre le Liban et le régime sioniste, a déclaré que le régime sioniste n’était pas opposé à la question de la remise du gisement de Qana au Liban, mais il y a des points à cet égard que les autorités de ce régime devraient envisager.
Les Israéliens ont proposé que le champ gazier de Qana soit remis à une société spéciale, à condition que cette dernière paie à Israël un montant basé sur la part de Tel-Aviv dans le champ.
Et le journal du conclure : l’opération de drones du Hezbollah a également entraîné d’autres développements. Hockstein, qui n’envisageait pas de retourner dans la région pour terminer la médiation (car il était préoccupé par des dossiers énergétiques dans d’autres pays sous les ordres du président américain Joe Biden), a modifié son agenda et selon les médias israéliens, son équipe et lui sont censés retourner dans la région.