Qu’est-ce qui aurait poussé Israël, empêtré qu’il est jusqu’au coup dans une crise interne inédite qui pousse son armée, littéralement débordée face à la cascade d’attaques commandos, à commettre les pires ignominies (mort d'une célèbre journaliste palestinienne de confession chrétienne à Jénine), à frapper en une seule journée et à deux reprises l’ultra stratégique Quneitra, cette localité située dans le sud de la Syrie, sur les frontières du Golan occupé, qu’on sait être l’un des hauts lieux de la Résistance ? Et ce, au risque de provoquer la riposte de celle-ci et de se compliquer davantage la tache ô combien titanesque désormais de ralentir son effondrement.
La réponse parait d’autant plus plausible que la nouvelle règle d’engagement qu’a définie Nasrallah dans son discours de 10 mai et qui se résume à peu près comme suit « Sécurité d’Israël VS Respect des droits gaziers libanaise ne peut ne pas contenir la Syrie et ses richesses énergétiques, qu’on sait être, elles aussi la cible d’une campagne systématique de détournement via un réseau parfaitement ancré depuis 2016 sur la rive est de l’Euphrate et dont les tentacules vont jusqu’à Denver aux Etats Unis, réseau qui bénéficie de dérogations à la loi César à l’effet de pouvoir trafiquer tranquillement le pétrole syrien depuis Deir ez-Zor et ses vastes gisements pétroliers vers Erbil en Irak puis de là vers les ports turcs en Méditerranées ou à Chypre avant de le réorienter vers Ashkelon en Israël.
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Ceci étant, entre le premier raid aérien lancé le 11 mai à coup de 4 missiles air-sol Delilah contre Hader, village située au nord de Quneitra où un poste d’observation de l’armée syrienne a été visé et la seconde frappe qui a vu soudain les F-16 israéliens disparaître pour laisser place aux unités d’artillerie sionistes lesquelles unités s’en sont prise toujours à un post syrien situé un peu plus au sud à Jubata Al Khasah, il y a eu un changement de modus operandis qui ne mérite pas passer inaperçu d’autant plus que les deux positions frappées sont toutes deux situées à l'intérieur ou le long de la zone tampon de 235 kilomètres carrés des hauteurs du Golan, établie en vertu de l'accord de séparation des forces de 1974, que la Force des Nations Unies y présente est chargée d'en observer le dégagement et que ces deux frappes interviennent très exactement une semaine après que l’entité eut menacé l'Armée syrienne au sujet du prétendu déploiement de forces dans la zone tampon et ce, via sa division « Bashan » qui y a envoyé ses drones ( et pas ses avions) y larguer des tracts, menaçant de répondre par une « réponse foudroyante » à « toute violation de l'accord de 1974 ».
Depuis 2013 Israël a frappé à des dizaines plusieurs postes d'observation et positions de l'armée syrienne a Quneitra sous prétexte d’avoir à empêcher le Hezbollah libanais d'opérer dans la région. Ce qui fait que son recours à l'accord de 1974 pour justifier une attaque contre la Syrie relève de l’innovation et de la nouveauté. L’entité projette-t-elle de mettre à profit de prétendues violations de l'accord de 74 à titre de casus belli à l’effet de lancer « une opération terrestre limitée » dans la zone tampon et de s’en emparer ? Possible, surtout que la présence russe au Golan, étant pendant un certain temps une caution de sécurité pour Israël, tend désormais à devenir un cauchemar et ce au regard de l’actualité ukrainienne qui oppose très clairement la Russie à l’international sioniste actualité qui pourrait avoir de nettes répercussions au Golan. Signe des temps, pas plus tard que ce mardi, l’ambassadeur russe à Tel-Aviv claquait avec colère les portes de la Knesset, ayant été traité de nazis par les hordes sionistes qui en ont été à la limite de l’insulter.
Or, ce n’est guère le genre de Poutine que de laisser passer de pareilles offenses sans réponse surtout si on y ajoute les efforts de guerre désormais parfaitement clairs d’Israël de non seulement pour faire enliser l’armée russe sur le sol ukrainien mais encore à la piéger en mer Noire, façon de se débarrasser d’elle en Méditerranée orientale et partant en Syrie.
Une entreprise d’occupation de la zone tampon de 74 est potentiellement apte à ouvrir les portes de l’enfer, rien qu’à se placer du côté russe dans la mesure où se serait là la meilleure occasion pour que la Russie remette, au nom des accords militaires passés avec son allié syrien à sa place un Israël de plus en plus rétifs qui outre d’envoyer le « Spear bleu » (missiles anti navire de 400 km de portée) , le Barak-8 (DCA), le Lora (missile tactique) et autres ingrédients de son arsenal en Ukraine servir à liquider les forces russes, a l’outrecuidance de rappeler les oligarques juifs de la Russie à vider les caisses d’Etat pour venir à en remplir les caisses de Tel-Aviv.
Aussi, c’est une seconde hypothèse qui frôle plutôt l’esprit pour donner un sens aux agissements angoissés d’Israël au Golan vu que le régime sioniste tenterait autant que faire se peut de titiller la Russie. C’est une hypothèse qui s’impose d’ailleurs, si on se focalise sur ce changement de mode opératoire « frappe aérienne vers frappe à l’artillerie » qui régit l’action militaire israélienne dès que celle-ci a pour le théâtre le Golan. Y a-t-il quelque chose au Golan qui fait peur aux F-16 israéliens ?
L'un de ces domaines importants est la conception et la construction d'une nouvelle génération de systèmes de défense anti aérienne qui lui permet d’être à l’abri des frappes ennemi est sa mobilité. Dans la plupart des anciens systèmes de défense aérienne basés au sol, comme ceux que possède la Syrie, des composants tels que les systèmes radar et les missiles sont séparés les uns des autres et souvent stationnés ce qui rend facile leur ciblage dans une zone proche. Bien sûr, c'est encore le cas aujourd'hui pour certains systèmes de défense à longue portée qui nécessitent de très gros radars et missiles. Mais dans tout systèmes de défense à courte et moyenne portée, le principe asymétrique veut que les systèmes radar et systèmes d'armes, qu'il s'agisse d'artillerie ou de missiles, se trouvent inclus sur un seul châssis.
Le point important de cette tactique c’est d’élargir la mobilité et le non statisme du système de défense, tandis que cette compression permet que l’engagement avec la cible aérien se fasse à partir d’un châssis, ce qui le rendrait plus efficace. C’est à ce passage qu’on aurait assisté le 11 mai au mati quand le quadruple missile israélien a été intercepté. Était-ce l’œuvre des "Khordad 3", alias tueur des RQ-4 que l’Iran a déjà livré à la Syrie et qui se trouvent stationnés dans le sud syrien ? Peut-être. Mais la Résistance ne joue jamais une seule carte. Au point où en est le « switch power » Russie-Résistance en Syrie où celle-ci s’étendrait déjà sur une zone de 300 km de long de 120 de largue qui commence au sud Liban pour inclure Alep, Hama, Homs entre autre, il pourrait être s’agir aussi de nouvelle batterie « Sayyad tactique ». L'armée iranienne a présenté un système de défense aérienne lors du défilé de la Journée de l'armée à Téhéran, le 18 avril dernier.
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Le système de défense aérienne remorqué comportait un lanceur pour trois missiles sol-air et un radar à balayage électronique monté sur une plateforme rotative. Le lanceur s'incline vers l'arrière afin que le radar puisse se replier vers l'avant pour rechercher et suivre des cibles lorsqu'il est déployé en référence apparente à la famille Sayyad de missiles sol-air qui sont utilisés dans plusieurs systèmes de défense aérienne iraniens, dont le Talash, le Khordad-15 ou le Bavar-373. Aucune information spécifique n'a été filtrée sur la portée de ce système, mais compte tenu d’un éventuel usage des missiles de la série Sayyad 2 ou 3 dans ce système, il aurait une portée de 100 km.On peut dire que Tactical Sayyad est une combinaison de missiles et radar installée sur un châssis. Ce système de défense à moyenne portée jouit également d’une grande mobilité et agit dans un laps de temps très court. Juste de quoi faire aliter à jamais l’armée de l’air sioniste dans le ciel syrien.