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Irak, Gaza, Yémen, Liban: l'Iran prépare une Armée de l'air "intégrée" composée des milliers de drones synchrones

Des rangées de Shahed-136 exposés dans un silo sous terrain propre aux drones iraniens (capture d'écran)

Aussitôt dit, aussitôt exaucé! A peine quelques heures après avoir appelé l'Arabie des Salmanes à l’accueillir officiellement sur son territoire, un avion 9H-JPC  israélien s'est posé ce 2 mai à l'aéroport de Riyad avec à son bord très probablement Isaac Hertzog, le président de l'entité sioniste.  C'est au bout d'une escale assez courte en Jordanie que l'avion s'en est allé, en cette période de fete musulmane en Arabie saoudite qui dixit son prince héritier "considère Israël non pas comme un ennemi mais  comme un allié de facto. Rappelons que ce déplacement en catimini  du Sioniste Hertzog à Riyad intervient dans un contexte de calme relatif sur le front de guerre yéménite où la trêve d'Ansrallah touche en cette certes à sa fin mais où la défaite saoudo émiratie semble consommée, les Américains ayant pris eux même le dossier en main, ce qui signifie très clairement qu'ils sont en phase de préparation intensive pour passer d'ici peu à l'étape suivante. En effet on se rappelle parfaitement comment la prise de Maarib a été retardée par un cessez le feu proposé par Washington que ce dernier à mis  à profit pour retirer les Emirats de Hudaydah, réactiver leurs mercenaires des Brigades à Chabwa et à s'attaquer à Ansarallah rien que pour s'emparer des puits de pétroles chabwaï et y installer les pétroliers Hunt et Total à l'effet d'en pomper le contenu vers le marché européen où il est question d'expulser la Russie.

Aussi un avion israélien à Riyad ne peut être anodin. surtout que cette visite discrète se fait  peu après que des informations ont fait état d'une multiplication de vols militaires ces 15 derniers jours entre Abou Dhabi et Tel-Aviv, huit avions cargos emiratis s'étent rendu en territoires occupés à l'effet de ramener à Abou Dhabi les batteries de Dôme de fer.  Mais à quoi rime ce regain d'activité du  trio Israël Emirats Arabie  avec en filigrane des pièces de DCA israélienne, des radars et autres ingrédients qui partent dans tous les sens, alors que rien pour l'heure ne rend plausible un embrasement  du front "mer rougien"?

Au fait ce qui semble inquiéter le camp anti Résistance serait une lente mais sûre évolution qui se déroule sous ses yeux ahuris, sans qu'il puisse y apporter sa marque. De quelle évolution s'agit-il? Ce vendredi 27 avril, lors d'un discours largement suivi en Israël le secrétaire général du Hezbollah en a tracé les contours quand il a remis  à jour la règle d'engagement " Qods offensé VS guerre régionale anti- Israël" en y ajoutant cette autre équation " Syrie frappée VS Frappe iranienne directe contre Israël". Le trio Israël/Émirat/Arabie travaille- t -il d'arrache pied à la formation d'un réseaux de la DCA intégrée avec des radars déployés un peu partout dans le golfe Persique à Bahreïn, aux Emirats en Arabies, radars de Dôme de fer de Fronde e David, d'Arrow auquel faut ajouter "Iron beam" à laser  et ce dans l'objectif d'intercepter dans le ciel du golfe Persique des missiles ou des drones ou des combinaison de ces deux  que l'Iran s'apprête à lancer contre Israël si ce dernier renouvelle ses frappes contre la Syrie? Très probablement.

Disons que l'idée d'une DCA intégrée avec une première ligne placée dans le golfe Persique pour que les voisins méridionaux de l'Iran servent de bouclier à Israël tortille depuis 2019 l'esprit de Sionistes qui tout compte fait sont parfaitement sûr de l'incapacité de leur DCA multicouche à tenir tête a la puissance balistique iranienne rien qu'au regard de ce qui en était de l'Epée de Qods où un seul front, celui de Gaza s'est activé. Mais est-ce efficace? rien n'est moins sur dans la mesure où parallèlement à cette DCA Riyad-Abou Dhabi-Manama-Israël intégrée, il y aurait une Armée de l'air intégrée adverse à voir le jour. 

Fi janvier quand le porte parole d'Ansarallah, le général Saree a revendiqué une troisième attaque hybride contre les Emirats et les troupes  US à al Dhara, il a menacé Ben Zayed d'une opération à venir, du nom de " Méga cru" où Ansarallah irait activer contre les Emirats " 300 drones, 50 missiles balistqiues et 46 missiles de croisière"! La Résistance yéménite avait-elle bluffé? Pas vraiment si on suit de plus près le rythme et le contenu des dévoilements dronesques au sein de l'axe de la Résistance : ce sont des drones qui se ressemblent et donc qui peuvent s'assembler. 

Le drone Shahab du Jihad islamique
Le drone Qassef d'Ansarallah
Le drone Ababil-2 de l'Iran
Le drone du Hezbollah.

Lundi peu avant que Herzog prenne son avion à destination de Riyad un député iranien, membre de la Commission des conseils et des affaires intérieures du Parlement iranien, Abolfazl Aboutorabi, a rappelé que: « l'Iran avait conçu pas moins de 60 types de drones dont certains d’une portée de 4 000 kilomètres drones "qui se comportent exactement comme des avions de combats avec les mêmes capacités de bataille et de projection". Le député a ensuite rappelé une épisode de face à face avion de combat israélien/drone iranien datant de mars 2021 où " deux Shahed 191 iraniens ont poussé Israël à faire décoller 41 avions de chasse puisque l'entité n' pas de DCA conséquente et qu'une nuée de drone aussi petit qu'un duo est capable de l'attaquer. L'Iran projette-t-il de créer une flotte massive composée de centaines de drones capables de synchroniser  leur opération à l'effet de contrer toute tentative d'émergence d'une DCA intégré pro sioniste?

En effet  du Yémen à l'Irak, en passant par le Liban, l'Iran et Gaza, l'arsenal dronesque de la Résistance contient des UAV identiques qui vu leur faible coût pourront se proliférer surtout qu'il s'agit de drone tactique dont le temps de préparation est extrêmement court ce qui augmente au maximum l'initiation et la rapidité d'action de la Résistance face aux moyens d'interception du camp d'en face. Puis cette récurrence de la forme et du fond des drones  si visible au sein de l'arsenal de la Résistance, équivaut à des capacités de synchronisation et de rassemblement à condition qu'il y ait un centre d'émission et de réception de donné intégré. 
Il suffit alors de mettre en commun des images et des données enregistrés par des centaines de drones opérant à travers tout le Moyen Orient  pour que ces donnés soient assimilé par des centaines et ce à l'effet des opérations conjointes à mener. Trois ans après la frappe d'Ansarallah contre Aramco qui semble avoir suivi ce m^me schéma, le camp d'en face en est à se demander "Mais diable comment?" On leur laissera le plaisir de la découverte.   

Ceci dit une telle idée prend corps  alors que l’ancien commandant en chef du CentCom a reconnu il y a un peu plus d’un an, l’incapacité des Américains à faire face aux drones iraniens : « Les drones armés de petite et moyenne taille de l'Iran présentent une menace nouvelle et complexe pour nos forces et celles de nos partenaires et alliés. Pour la première fois depuis la guerre de Corée, nous opérons sans aucune supériorité aérienne. La supériorité militaire américaine au Moyen-Orient est en déclin. » Et l'ex commandant ne savait pas si bien dire. Mais ce CentCom dronesque de la Résistance existe-t-il déjà? On l'ignore sauf que le ministre de Guerre israélien s'inquiétait fin 2021 d'une base aérienne au centre de l'Iran où les "mandataires" de Téhéran" venus d'Irak, de Yémen, de Liban ... apprenaient à se servir de drones. Erreur! ce genre d'apprentissage, les drones made in Iran sont en sorte qu'ils le rend possible sur place. Ce qu'ils y apprendraient serait surtout comment agir en connexion avec un Centre de commandent conjoint. Reste à savoir si Dôme de fer et Cie se tiendra face à un si redoutable CentCom 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV